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AGRESSIONS REPETITIVES DE LA RDC PAR LE RWANDA ET L’ADHESION A L’EACEt si Félix Tshisekedi avait raison ?

AGRESSIONS REPETITIVES DE LA RDC PAR LE RWANDA ET L’ADHESION A L’EACEt si Félix Tshisekedi avait raisonTribune de Jean Thierry MONSENEPWO Contexte historique

L’Est et le Nord-Est, connues pour l’immensité de leurs richesses du sol et sous-sol, sont de ce fait des régions fragiles et fragilisées depuis plus de 30 ans maintenant. Fragilités aggravées, d’une part par l’arrivée des milliers des réfugiés rwandais fuyant les vagues d’instabilité dans ce pays voisin de la RDC, et ceux venus de l’Ouganda et du Sud Soudan, d’autre part. Mais ce qui nous importe plus à la RDC aujourd’hui, c’est le cas itératif des terroristes du M23, des stipendiés de l’armée rwandaise qui depuis peu, ont refait surface dans le Nord Kivu.Le but de la dernière agression rwandaise par ses terroristes du M23 interposés fut, comme d’habitude, d’imposer un dialogue de plus au pouvoir en place à Kinshasa afin d’intégrer les rangs de notre armée pour le fragiliser de l’intérieur pour ensuite, aux jours et heures dictés par le maître de Kigali, déstabiliser interminablement la République et l’empêcher de se réorganiser et poursuivre l’exploitation de ses richesses dans les territoires perturbés à dessein à l’Est. Dans ces conditions, on comprend mieux à quel point certaines langues infectes et infectées, qui vont jusqu’à prétendre que c’est l’actuel chef de l’Etat de la RDC qui est la cause du resurgissement des terroristes de Paul Kagame au Nord-Kivu se leurrent lourdement. Puisque contrairement à leurs desseins, le type de dialogue proposé par l’EAC pour tenter de régler l’équation de l’Est rd congolais diffère totalement de ce qu’ils ont imposé à leurs interlocuteurs au pouvoir à Kinshasa depuis toujours : des négociations entre un Etat agressé et des terroristes agresseurs soutenus par un Etat voisin.Du plan machiavélique de Kagame, et de l’astuce de Felix Tshisekedi A ses terroristes du M23, Kagame a prescrit, comme d’habitude, une guerre éclair : prendre Goma, contraindre Kinshasa au dialogue, et exiger des postes de responsabilité dans l’armée, la sécurité, l’administration et pire, dans le Gouvernement et la diplomatie pour que ses espions déguisés en rebelles congolais, agissent pour lui en interne. Car à vrai dire, plusieurs options prises par Felix Tshisekedi, ne cadrent pas avec son agenda hégémonique. Malheureusement pour lui, et contrairement à ce qu’il voulait, il s’est retrouvé face à deux problèmes : La pression militaire que les FARDC exercent sur les terroristes du M23 et les militaires Rwandais a prolongé la durée de la nouvelle guerre : utilisant les populations comme boucliers, ces terroristes ont certes pris le contrôle de nombre de localités et de quelques agglomérations dans les territoires de RUTSHURU et de MASISI mais plus difficilement que par le passé, malgré leur armement plus imposant que celui de la MONUSCO, de l’aveu même des Nations-Unies elles-mêmes ; La mobilisation générale des congolais : de l’Est à l’Ouest, tous les congolais, confiant dans leur nouveau leadership politique résolument offensif et déterminé, ont dit non à cette énième agression et des milliers d’entre nous se sont volontairement enrôlés dans l’armée, comme jamais auparavant ces dernières décennies. Ayant perdu cette marche des bottes, Kagame oblique sur deux autres arnaques dont il s’est seul se faire maitre : accuser les FARDC de tuer des Tutsi en RDC, et de collaborer avec les FDLR. C’est là que toute l’habileté diplomatique de Felix Tshisekedi joue. Il va utiliser l’astuce des médecins : Affamer le cancer pour mieux le tuer. D’abord, par une diplomatie agissante, Felix Tshisekedi travaille sur l’image de l’homme Kagame, la vraie, jusque-là peu connue de par le monde. Narcissique à l’extrême, le boucher de Kigali s’est toujours astucieusement gardé de se révéler au monde tel qu’en lui-même : un tueur-exterminateur froid qui pour ses intérêts est prêt à sacrifier des millions de Congolais autant que ses compatriotes Rwandais enrôlés de force comme mercenaires au sein du M23. Pour la première fois depuis près de trois décennies de pouvoir sanguinaire au Rwanda, la communauté internationale découvre et palpe du doigt le caractère génocidaire de la principauté militaire qui dirige le Rwanda depuis 1994. Longtemps présenté comme un comme modèle économique en Afrique et dans le tiers monde, le Rwanda enregistre ses premières suspensions d’aides financières étrangères à cause de sa politique belliqueuse. Son budget, à 50% est soutenu par l’aide internationale, s’en trouve menacé d’amoindrissement. Et ce, aussi bien en raison des mesures draconiennes prises par la RDC à son encontre et que des réticences naissantes de ses pourvoyeurs de fonds.Ensuite, la stratégie EAC. Plus de 65 % des frontières de notre vaste pays sont partagées avec les pays membres de cette grande famille économique. C’était logique que la RDC en fasse spontanément partie, compte tenu de l’immense marché économique que cet espace représente, avec ses opportunités d’échanges entre entreprises et entre populations respectives. A cet aspect économique, il convient d’ajouter l’aspect sécuritaire. La charte de l’EAC condamne l’agression d’un Etat membre par un autre, et exige des autres membres le soutien envers un Etat membre agressé. D’où, l’ire et toute la difficulté de Kagame à l’intégration de son immense et riche voisin au sein de l’organisation sous régionale dont fait partie le Rwanda agresseur. Puisqu’à juste titre, l’enchainement logique de l’adhésion de la RDC à l’EAC a été le déploiement de la force militaire régionale dans les territoires longtemps squattés par Kigali en RDC. La présence de cette force régionale ainsi que celle des Nations-Unies met à nu les arguments récurrents brandis par Kigali pour justifier la déstabilisation de la RDC, selon lesquels nos vaillants soldats massacrent les populations tutsi en même temps qu’ils collaborent avec les génocidaires FDLR. Car, ces deux forces en présence sont témoins de tout, se rendent compte de ces mensonges et documentent les crimes contre l’humanité perpétrés par les RDF et sa milice, le M23 sur le sol congolais. Ce n’était pas arrivé en trois décennies d’insécurité endémique à l’Est de la RDC.Certes, il faudrait que notre gouvernement exige plus de ces forces militaires, d’où l’importance d’évaluations permanentes de la mise en œuvre de leurs missions sur le territoire de la RDC.C’est également grâce à la diplomatie agissante de Felix Tshisekedi que désormais l’opposition interne au Rwanda redonne de la voix, exigeant un dialogique politique interne que le pouvoir en place occulte depuis des décennies sous divers prétextes, et dénonce les exécutions sommaires d’opposants rwandais au Rwanda comme à l’étranger.En réalité, le pouvoir en place au Rwanda n’a jamais aussi déstabilisé et déshabillé que depuis l’arrivée au pouvoir en RDC de Félix Tshisekedi. Mieux ne pas s’en rendre compte trop tard car, c’est l’occasion ou jamais pour en finir une fois pour toutes avec l’exterminateur de Kigali.

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