Dans un communiqué officiel signé par le colonel Abdoulaye Maiga, Porte-parole du gouvernement malien, le Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation malien a annoncé que la junte a ordonné la suspension de la RFI et France 24 sur son territoire car ces médias ont proféré, soutient la junte, des fausses allégations portant sur des exactions commises par l’Armée Malienne. Le gouvernement malien rejette en bloc ces fausses allégations contre les Forces Armées Maliennes (FAMA) et interrompt jusqu’à nouvel ordre la diffusion de RFI et France 24.
Ce communiqué indique que ces fausses allégations proviennent d’un reportage fait le 14 et 15 mars dans lequel RFI a prêté son micro à des victimes présumées d’exactions qui auraient été commises par les FAMA et le groupe privé russe Wagner. Concernant ce point, le vice-président de la commission de défense du conseil National de transition, Fousseynou Ouattara s’est exprimé au micro de RFI: « Est-ce que vous avez le nom de ces Maliens-là, qui témoignent de cela ? Vous savez dans certains villages, la situation est telle que si vous donnez de l’argent à un Malien, un pauvre qui souffre, il vous dira tout ce que vous voulez » il a aussi souligné que La RFI n’était pas un média crédible
La junte a aussi précisé dans son communiqué l’interdiction à toutes les radios et télévisions nationales ainsi qu’aux sites d’informations et journaux maliens, la rediffusion et/ou la publication des émissions et articles de presse de RFI et de France 24. Selon le colonel, les agissements de RFI et France 24 ressemblent, dans un passé récent, aux pratiques et au rôle tristement célèbre de la radio +Mille Collines+ », qui avait encouragé le génocide au Rwanda en 1994.
La France n’est pas, quant à elle, restée muette. Elle a dénoncé hier jeudi 17 mars des «atteintes graves à la liberté de la presse» au Mali où la junte au pouvoir a ordonné la suspension de la diffusion des médias français RFI et France 24 .
Damany Mujinga (Stagiaire)
