Editorial

Aux confins du confinement

 

Quel que soit l’angle de perception que l’on a de la crise provoquée par le Covid 19 en RDC , une seule chose doit être perçue par tous, c’est l’urgence de stopper sa progression et la mise en place des protocoles concertés pour la prise en charge des personnes infectées. C’est la première des règles, elle est celle qui détermine les autres urgences car elle est l’urgence des urgences. Pour arrêter la progression il faut diminuer au maximum les mouvements des populations car le virus ne se déplace pas il est déplacé. C’est pourquoi le confinement dans l’Etat actuel n’est pas une option, c’est l’urgence.

Vue du boulevard du 30 juin à Kinshasa, le 9/06/2017 en face de l’hôtel de poste. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Comment le faire et avec quelles mesures d’accompagnement cela relève des experts et ne doit faire l’objet que des débats techniques. Face à une urgence sanitaire il n y’a pas de considérations sociales à opposer, elles par contre sont les vecteurs dont on doit certes tenir compte mais ne peuvent pas freiner la gestion d’urgence. Kinshasa doit passer par le confinement pour extirper le virus en arrêtant sa chaîne de transmission. Tergiverser autour de cela c est produire les preuves de notre irresponsabilité historique.

Aller vers le confinement c’est sans doute accepter de ralentir le rythme de la production, mais c’est aussi choisir l’essentiel de ce qui fait couler la vie en nous. L’essentiel reste la relation à notre vérité fondamentale, celle que nous indique notre moi intime, notre être véritable qui est spirituel. Nous sommes des esprits qui ont une expérience humaine et non des humains qui ont une expérience spirituelle. Tout est donc la, aux confins du confinement se trouve cette vérité que chacun doit découvrir qu’il est un esprit. Et s’il prend conscience de cela alors il saura qu’il n’a pas forcément besoin de tout ce que nous accumulons et qui nous empêche de nous occuper des autres, des nôtres, de notre environnement que nous torturons par des excès des tous genres. Nous sommes des esprits et cela nous confère une conscience de tous les réceptacles autour de nous. Nous sommes des esprits et nous avons avec nous l’intuition d’être les parties d’un ensemble plus puissant que nous et nous sentons la nécessité de joindre notre partition aux autres pour former une harmonie universelle et peut être pressentir qu’au-dessus de tout cela et de tous il y a le suprême, le Maître de l’univers celui qui a tout ordonnancer pour que nous puissions trouver en cette terre un havre de paix, un paradis. Le confinement nous prive de notre superficialité et dehors un tueur froid guète notre négligence, mais il nous permet de fonder pour une fois un socle de réflexion sur les questions profondes.

Que chacun utilise ce temps de confinement pour aller au bout de lui-même en vue de se réinventer un autre lui-même, sa meilleure version. L’esprit venu sur terre pour expérimenter l’amour de Dieu et qui sait qu’un jour il partira auto conscients.

A la sortie du confinement nous saurions que nous ne sommes pas seuls sur terre, que d’autres êtres vivent avec nous même si nous ne les voyons pas et qu’il faille respecter les limites imposées par la nature.

WAK

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