Santé

Baisse des cas en RDC et dans le monde : La maladie du sommeil en passe d’être éliminée… – Plaidoyer et sensibilisation de la CNRSC en perspective

La Trypanosomiase Humaine Africaine (THA) va-t-elle disparaître en tant problème de santé publique ? C’est du moins ce qu’ambitionne le gouvernement de la République démocratique du Congo : éradiquer d’ici 2030 cette pathologie qui recule inexorablement depuis plus de 5 ans. Ce 30 janvier, à l’occasion de la journée nationale de la lutte contre la THA, le ministre de la Santé, Hygiène et Prévention Jean-Jacques Mbungani s’est félicité des avancées enregistrées dans l’effort d’éradication de ce mal qui a décimé des communautés entières au début du 20 ème siècle.

Le ministre Mbungani a souligné que l’engagement du gouvernement a « eu pour effet tel que la réduction de cas passant de 6000 cas à 510 cas ». Cette spectaculaire régression de la maladie, le Congo la doit à la conjugaison des efforts entre les parties prenantes dans la lutte contre la THA. Profitant de la journée du 30 janvier, devant les partenaires techniques et financiers réunis dans la salle Salon Congo du Pullman hôtel, le ministre de la Santé a appelé à « l’a pérennisation des activités pour accentuer la baisse de la maladie du sommeil, à l’adhésion et l’appropriation de la lutte avec comme objectif la conservation de la mémoire collective sur les acquis obtenus par l’engagement » des parties prenantes.

Le Congo semble sortir du cycle de la maladie du sommeil, mais, le pays qui représente 70 % de la population numérale à cette maladie, est encore le pays le plus prévalent en Afrique et dans le monde, du fait de son écosystème, favorable au développement de cette maladie. C’est l’alarme que le ministre a sonné. Un engagement encore plus intelligent est donc la clé pour éliminer la pathologie. Dans cette forme d’intervention, la Coordination nationale pour le renforcement du système communautaire (CNRSC) jouera un rôle central. Son Directeur Technique, Étienne Tshimanga a notamment déclaré que la CNRSC aura essentiellement deux axes d’intervention : l’axe de mobilisation des communautés et l’axe de mobilisation des ressources domestiques. La CNRSC devra aller au contact avec les communautés pour obtenir « une couverture plus large dans le dépistage », a dit à Géopolis Hebdo, Étienne Tshimanga, avant de noter que, auprès des autorités il s’agira de faire le plaidoyer pour obtenir d’elles « la mobilisation des ressources locales dans le cadre de la lutte contre la THA ». Cela, pour ne plus dépendre toujours des partenaires extérieurs, a souligné le Directeur Technique.

Lundi 30 janvier, lorsque les parties prenantes dans la lutte contre la Trypanosomiase Humaine Africaine ont quitté le Salon Congo, chacun des intervenants a eu le sentiment de satisfaction devant le résultat de tant d’efforts consentis. Mais, les experts ont prévenu qu’il ne faut pas baisser la garde face à ce mal sournois qu’est la maladie du sommeil. « C’est quand vous vous réjouissez d’une basse sans précédent d’une endémie, qu’elle risque de reprendre la courbe ascendante », a déclaré la quasi-totalité des spécialistes. Vigilance, ont-ils recommandé.

La maladie touche généralement les personnes et les communautés les plus pauvres dans les coins les plus reculés. Un travail de sensibilisation devra se faire davantage, et ce sera la mission à laquelle va s’atteler la CNRSC.

Patrick Ilunga

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