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Campagne d’affichage à Kinshasa : L’autre facette de l’insalubrité

Dans la ville de Kinshasa, les affiches publicitaires, les affiches des pasteurs et autres politiciens sont placardées un peu partout. Sur les grandes artères, des murs des bâtisses et autres ouvrages témoignent d’un désordre inouï dans une ville où les rues jonchent des immondices. Un tour au saut de mouton de Debonhomme, de Bitabe ou Pascal, sur le boulevard Lumumba ou à la place Gare centrale à Gombe, achève de convaincre de que décidément, Kinshasa est entrée dans une nouvelle phase de l’insalubrité, un marketing cahotique qui devient en fait une autre facette de la mal propreté dans la capitale Congolaise.

Dans les grandes artères, chacun affiche sa publicité, sans jamais daigner de retirer proprement les affiches une fois devenues anachroniques. Faire usage d’un canal de communication média (affichage) c’est bien, mais faire le suivi de nettoyer après c’est mieux.

Une ville propre est agréable à vivre et on prend plaisir à la regarder et à la visiter. Les murs, les poteaux électriques et d’autres infrastructures publiques servent de support aux colleurs d’affiches. La campagne électorale des élections du 20 décembre dernier avait aussi occasionné un activisme frénétique d’affichage des candidats aux élections et certains d’entre eux n’ont pas pris soin de les retirer après le delai fixé par la Ceni pour la campagne électorale afin d’éviter toute la crasse qui reste sur les murs.

Les sociétés commerciales et les églises ne sont pas en reste par rapport à cette habitude de négligence. La population décrie ce comportement car selon elle, il en va de l’image de la cité. « C’est la saleté qui reste sur les murs lorsqu’on colle des affiches. Pendant la campagne électorale la Ceni avait donné un délai à respecter pour que les affiches soient retirées et les candidats aux élections avaient le devoir de les enlever après la campagne électorale car cela défigure le visage de la ville» a déclaré Eider Bofunga, habitant de la ville de Kinshasa.

Le gouvernement de Kinshasa a aussi une part de responsabilité car il devrait imposer sa rigueur pour éviter que ces affiches soient collées dans l’anarchie. «C’est à l’hôtel de ville de Kinshasa de recadrer les choses et il doit faire le suivi des affichages aux endroits appropriés. En principe avant de coller les affiches, l’Etat doit être au courant afin que le delai d’affichage soit respecté,» a déclaré Paul Babalana aux reporters de Géopolis Hebdo. Nous sommes donc installés dans un cercle vicieux de zéro responsable, zéro coupable, zéro punition.

Les autorités compétentes sont donc appelées à réguler ce désordre qui s’est installé dans l’affichage dans les rues car cela salit davantage l’image de la ville de Kinshasa qui est déjà dans une bataille pour maintenir sa propreté.

Damany Mujinga

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