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Carburant : Gare à une gestion explosive

7 personnes sont mortes dans une explosion d’un camion citerne transportant du carburant à Mbuba, dans le territoire de Madimba, à 120 km à l’ouest de Kinshasa, dans la province du Kongo central la nuit du mercredi à jeudi sur la route nationale N°1, a annoncé le gouverneur du Kongo central Guy Bandu. L’autorité provinciale ajoute aussi que 16 autres personnes, victimes de ce drame, se sont sortis avec de graves brûlures. Ce bilan est encore provisoire.

Selon des sources de la société civile locale, le véhicule se dirigeait vers la capitale congolaise et a explosé non loin d’un petit marché. Pour l’instant, on ne connait pas encore la cause de l’accident. En octobre 2018, un camion-citerne avait explosé après une collision au même endroit, faisant plus d’une cinquantaine de morts. En République démocratique du Congo, des explosions des camions transportant du carburant sont monnaie courante. En 2010, un incendie survenu à Sange au Sud-Kivu avait causé la mort de plus de 250 personnes et plus de 100 blessés.

Ainsi que l’a souligné le gouverneur Guy Bandu, le sinistre qui vient de coûter la vie à 7 personnes, relance le débat sur la question de la gestion et du  transport des produits inflammables. « Il est plus que temps de prendre des mesures draconiennes du transport, surtout celui des produits inflammables pour mettre fin à ce cycle de sinistres. La nationale N°1 ne devrait pas être un cimetière. »

Selon la loi n°15/012 du 1er août 2015 portant sur le régime général des hydrocarbures, en son chapitre 3, art 109 « le chargement, l’enlèvement, le transfert et le déchargement des produits pétroliers et gaz d’un lieu à un autre ainsi que leur entreposage sont soumis à l’autorisation préalable du ministre ayant en charge les hydrocarbures dans ses attributions ». Ces activités sont soumises à plusieurs conditions, parmi lesquelles il y a notamment la nécessité de garantir la sécurité absolue des produits lors du transport et aussi gérer et respecter la proximité de ces produits avec les personnes et les biens.

La loi existe, mais son application est pose problème.

Patrick Ilunga

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