ACHOS DES PROVINCES

Défis pour le développement :La Tshopo se positionne pour un décollage avec Nikomba Madeleine


Une nouvelle donne est en gestation dans la province de la Tshopo. Cette province, longtemps laissée à la traîne du développement entend sortir de l’ornière, grâce à la détermination de ses fils et filles, mais surtout grâce à la l’opiniâtreté de sa nouvelle Gouverneure. Élue depuis le 9 mai, la gouverneure Nikomba Madeleine et son Vice-gouverneur Lendongolia Lebonga Paulin incarnent une nouvelle dynamique pour la Tshopo. « Il faut un sang neuf pour un décollage effectif de la province », voilà le leitmotiv de la nouvelle élue, qui devrait prendre ses fonctions, après son investiture par le président de la République. Elle attend toujours l’investiture dans ses nouvelles fonctions. 16 députés provinciaux de sa province (la majorité su 28 élus), membres de l’Union Sacrée, appellent à installer la nouvelle dirigeante ainsi que son colistier.

Maître Nikomba Madeleine entrera en fonction avec un défi qui d’ores et déjà se dresse sur sa route: le temps. Son gouvernement devra s’attaquer aux différents problèmes de la province pour ce temps qui n’est pas un quinquennat plein. Comment être efficace dans un laps de temps aussi réduit ? Comment, en si peu de temps qui reste pour cette législature, réussir à insuffler une dynamique de développement dans un espace où tout apparait comme prioritaire ? C’est la grande équation du prochain gouvernement provincial de la Tshopo avec à sa tête le tendem Nikomba Sabangu Madeleine et Lendongolia Lebonga Paulin, respectivement Gouverneure et Vice-gouverneur élus.

Les attentes et les priorités sont énormes de la part de 4 800 000 des populations de la Tshopo, province ayant été meurtrie et sinistrée par les guerres, depuis les années 1960 jusqu’à la guerre des années 1999 et 2000.

La nouvelle gouverneure, consciente de la tâche qui l’attend, a confectionné un programme fait autour de 7 axes prioritaires. Nikomba Madeleine prévient tout de même que son projet de société pour la Tshopo ne prétend pas être une panacée pour résoudre l’ensemble des problèmes de la province, mais, précise-t-elle, son plan a l’avantage d’être réaliste et directement opérationnel.

Ayant été parlementaire, attitrée pour parler au nom du peuple, actrice de la société s’étant investie dans les œuvres de bonne volonté, juriste et aussi formée en sciences infirmières, Maître Nikomba Sabangu Madeleine est la synthèse de ce dont la société congolaise a besoin pour se redresser : elle a posé le diagnostic de sa province et entend implémenter une nouvelle philosophie de gouvernance qui se propose d’abord de restaurer l’autorité de l’État ensuite mettre en place une orthodoxie financière, budgétaire et économique.

La gouverneure promet d’insuffler une transparence dans la gestion des ressources financières en présentant régulièrement à la population, par le canal de l’Assemblée provinciale, l’état de la Trésorerie et la comptabilité de la province. Maître Nikomba Madeleine indique que son cheval de bataille, à l’instar du président de la République, c’est la lutte contre la corruption. Pour elle, la Tshopo, tout comme la RDC, ne peut se développer sans finances publiques assainies. « Nous veillerons à ce que la Direction Générale des recettes de la Province de la Tshopo, DGRPT, fasse l’objet d’une mission d’audit organisationnelle que nous nous empresserons de solliciter auprès de l’Inspection Générale des Finances.

Le Gouvernement Provincial s’emploiera à inculquer aux agents et cadres de la DGRPT, plus qu’à d’autres, le sens du devoir et de la probité morale ainsi que les notions du respect des affaires de l’État, pour le bien-être collectif », insite, Maître Nikomba Madeleine. Elle promet de collaborer étroitement avec l’inspection générale des finances, en même temps qu’elle veillera au « respect de strict et rigoureux des assignations issues de la planification des actions du Gouvernement et adoptées par l’Assemblée Provinciale ».

La Tshopo de Nikomba Sabangu entend jouer un grand rôle dans le relèvement de la patrie. Cela passe également par « une justice juste » que la gouverneure compte restaurer, en barrant la route aux « antivaleurs » devenus la norme dans la vie publique de la province et du pays en général.

Pour la gouverneure élue, son plan pour la Tshopo est loin d’être « un chapelet de bonnes intentions ». Il s’agit d’un projet dont la réalisation intégral touchera même l’organisation de l’administration, laquelle devra être progressivement informatisée via une participation aussi bien des investissements privés que publics. « La promotion de toutes les stratégies incitatives d’appel et d’encouragement aux investisseurs nationaux et étrangers ainsi que ceux de la diaspora provinciale disséminée dans le monde, sera réalisée », promet la gouverneure.

Patrick Ilunga

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