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Dossier de la république/restructuration de la présidence Félix Tshisekedi avec un cabinet new look pour un nouvel objectif

 

La liste des nouveaux conseillers du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a été dévoilée le 15 janvier dernier. Tenter d’insuffler un souffle nouveau en cette nouvelle année dite électorale, malgré la non réalisation des certains engagements pris lors de sa prise des fonctions à la tête du pays. Voilà l’objectif de la nouvelle équipe, mieux du cabinet new look du Chef de l’Etat qui vient d’être mise en place. Si plusieurs conseillers de Fatshi et responsables des certaines structures spécialisées de la présidence ont été reconduit à leur poste, d’autres personnalités politiques font leur entrée. Toutefois, il est convient de souligner que ce remue-ménage à la présidence de la république obéit à une logique qui voudrait que toutes les actions de l’exécutif national soient orientées vers les résultats de sa vision politique axée sur la lutte contre la pauvreté et la corruption mais aussi surtout sur le développement économique et d’une diplomatie agissante. Trois éléments majeurs caractérisent ce changement.

Le premier, c’est la réduction du nombre des conseillers au sein de son cabinet. Cet élément repose sur la loi du rendement proportionnel. Cette dernière qui est une théorie économique, stipule que quand on dépasse le seuil requis des facteurs de production, la quantité de la production décroît. En se basant sur cette théorie, le Président de la République voudrait que les facteurs de production soient proportionnels au rendement souhaité. A son début, le cabinet du Chef de l’Etat comptait un directeur de cabinet assisté par 4 adjoints, 9 conseillers spéciaux, 17 conseillers principaux et 4 ambassadeurs itinérants avec une direction de communication présidentielle et une direction de presse présidentielle. C’était un pléthore. 80 conseillers au cabinet du président ont été nommés dans 17 collèges à raison de cinq par secteur, d’après l’ordonnance datée du 6 mars. Ces nominations récompensaient des fidèles du parti de Félix Tshisekedi, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), ou de son ancien directeur de cabinet Vital Kamerhe, chef de l’Union pour la nation congolaise (UNC). Mais avec le nouveau changement intervenu, les membres cette structure ont été sensiblement réduit. Le cabinet a donc fait peau neuve. On compte aujourd’hui un directeur de cabinet assisté par 3 adjoints, 2 conseillers spéciaux, 13 conseillers spéciaux et 5 coordonnateurs des services spécialisés de la présidence de la république.

Le deuxième élément qui caractérise la mise en place de cette nouvelle équipe, c’est la réponse à l’écho social. A maintes reprises, des rapports ont été envoyés à la présidence pour dénoncer le blocage de nombreux dossiers par certains conseillers. Ce blocage avait élu domicile au cabinet du Chef de l’Etat et ne permettait pas l’approfondissement de ces dossiers. C’est ainsi que pour surmonter ces obstacles qui rendaient lourde la prise des décisions, le président Tshisekedi s’est décidément résolu de répondre favorablement à l’opinion nationale qui l’appelait à réduire le nombre pléthorique du personnel de son cabinet, source de dépassement budgétaire. Il faut rappeler que selon les explications données par le ministère du budget aux députés lors de la tenue du collectif budgétaire en 2020 la présidence de la république s’était octroyée une augmentation d’un tiers de sa rémunération. En cause : le recrutement effectif depuis janvier de cette année-là 294 agents et un barème de rémunération revu à la hausse pour l’ensemble du personnel du cabinet du chef de l’État.

Le troisième élément qui caractérise ce remaniement, c’est la mise en place d’une nouvelle dynamique avec une nouvelle équipe qui va travailler pour approfondir les dossiers importants devant permettre à l’administration Tshisekedi de réaliser ses engagements. Le Président de la République ne voudrait pas finir ce premier mandat sans avoir répondu efficacement aux besoins pressants de la population. Pour ce faire, il a imposé la restructuration de son cabinet en intégrant des nouvelles figures. Ce cabinet new look qui sera toujours dirigé par Guylain Nyembo, aura pour mission régalienne d’assister le chef de l’Etat dans l’exercice de ses prérogatives notamment l’étude de toutes les questions qui lui sont soumises par le président. Il a pour charge aussi de proposer au président de la République toute mesure jugée nécessaire ou opportune pour la bonne marche des affaires de l’Etat. Le directeur de cabinet Guylain Nyembo sera assisté par trois adjoints dont André Wameso, chargé des questions économiques et financières, Nicole Bwatsha, chargée des questions juridiques, politiques et diplomatiques, et Olivier Mondonge, chargé des questions sociales, humanitaires et du progrès social. Par ailleurs, les conseillers auront, quant eux, la lourde tâche d’approfondir les dossiers soumis au Chef de l’Etat. Mais les chargés de mission auront pour travail de descendre sur le terrain pour collecter les informations et les transmettre au Chef de l’Etat. Ces informations devront être transmises sans passer par les intermédiaires pour éviter de souffrir des lourdeurs administratives.

*Le Président Tshisekedi va-t-il aussi remplacer son Premier ministre ?*

L’actuel Chef du gouvernement, Jean-Michel Sama Lukonde, occupe ce poste depuis le mois de février 2021. Et au mois de février prochain, il va donc totaliser deux ans à la tête de cette institution. Mais l’opinion nationale continue à s’interroger sur son sort. Se le remanie le gouvernement, SLK serait-il reconduit ? Le Président pourrait-il le remplacer ? Face à ces interrogations, d’aucuns estiment que Sama Lukonde bénéficierait toujours de la confiance du Chef. Il pourrait même se voir confier par le président de la république la charge de composer une équipe gouvernementale en cas de remaniement. Pour d’autres observateurs, le premier des Warriors mérite de rester dans poste pour la simple et bonne raison qu’il n’a pas fait ombrage au Chef de l’Etat comme c’était le cas avec son prédécesseur le professeur Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Malgré la persistance l’insécurité dans la partie Est, le pays a pu réaliser avec Sama Lukonde des performances économiques incontestables jamais connus auparavant. 11 milliards USD ont été mobilisé en 2022. Cette réalisation joue en sa faveur pour continuer à occuper ce poste. A en croire des sources proches du Président de la République, aucune raison ne peut justifier un possible remplacement de SLK, d’autant plus que Chef de l’Etat souhaite éviter toute déstabilisation, car la nomination d’un nouveau Premier ministre étant une décision forte.

Toutefois, la place de SLK reste convoité par d’autres leaders politiques du pays. Après son acquittement, à la fin du mois de juin 2022, l’ancien directeur de cabinet du Chef de l’Etat, Vital Kamerhe, rêve toujours de prendre les fonctions de Chef du gouvernement. Mais, le fils du sphinx Tshisekedi souhaite d’abord les ministres membres de la plate-forme Ensemble de Moïse Katumbi qui ont quitté le gouvernement. Selon une source proche de la président, le garant de la nation tient mordicus à diminuer même le périmètre de certains portefeuilles, d’en regrouper, voire d’en supprimer d’autres. Son but ultime est de resserrer l’équipe. C’est pourquoi il voudrait aussi s’entretenir avec les deux poids lourds de l’Union sacrée, dont Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe, qui, selon la même source, veulent avoir leur mot à dire dans les chapitres de nomination de leurs proches.

Djodjo Mulamba

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