Politique

Doutes sur le calendrier électoral – Jean-Thierry Monsenepwo : « La responsabilité serait de démontrer scientifiquement de l’irréalisme de ce calendrier »

S’il y a des acteurs politiques qui doutent de la tenue du 4e cycle électoral en République démocratique du Congo en 2023, conformément au calendrier publié par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) ce samedi 26 novembre dernier, il y a également de ceux qui pensent qu’il y a aucune contrainte insurmontable pour que les congolais élisent leurs dirigeants suivant ce calendrier de la CENI. C’est le cas de Jean-Thierry Monsenepwo, haut cadre du parti politique, membre de l’Union Sacrée de la Nation, Convention des Congolais Unis (CCU), qui croit à l’expertise de l’actuel leadership de la CENI, à la volonté des autorités congolaises à appuyer financièrement l’organisation des scrutins.

Pour lui, ce calendrier électoral est publié par la CENI à la grande satisfaction de tout le monde. « Puisque certaines bouches négatives pensaient que cela n’allait pas se faire. Au moins les congolais, au 20 décembre de l’année prochaine, auront à se décider sur le prochain député national ou provincial et confirmer Félix Tshisekedi pour son second mandat.

Grâce à son savoir faire, ayant travaillé dans le domaine électoral ici comme expert du PNUD, mais aussi en dehors du pays au niveau de la SADC notamment, Dénis Kadima dont la technicité n’est plus à prouver, a su convaincre même les plus réfractaires dont Martin Fayulu. Ce doigté qui le caractérise sur le plan électoral explique la manière dont le calendrier a été confectionné pour tenir les délais compressibles et incompressibles, » a-t-il réagi à ceux qui ne croient pas à ce calendrier par le biais du micro de Géopolis. Pour lui, l’idéal aurait été que la classe politique puisse appuyer ce calendrier, car la contrainte la plus difficile à escamoter reste la mauvaise foi de certains hommes politiques qui espèrent en des conciliabules en lieu et place d’une joute électorale.

Thierry Mosenepwo estime qu’aucune contrainte susceptible d’empêcher la tenue des élections en 2023 n’est insurmontable. Tout en n’ignorant pas que le président de la CENI a parlé de certaines contraintes. En ce qui concerne la contrainte financière, ce haut cadre de la CCU a rappelé que « le gouvernement a déjà démontré de sa bonne foi en soutenant énormément la CENI via une enveloppe qui aujourd’hui dépasserait déjà les 400 Millions de dollars (le double de ce qu’il faut pour les élections générales du Congo Brazzaville). Et le ministre Nicolas Kazadi, n’a de cesse de confirmer la disponibilité du gouvernement quant à ce. Et la loi des finances en discussion au parlement actuellement, dispose des fonds nécessaires pour couvrir le besoin en cash pour les opérations logistiques et autres liées au prochain processus.»

Pour ce qui est de la contrainte sécuritaire, aujourd’hui plus que hier, déclare le collaborateur de Lambert Mende, le gouvernement, sur ordre du commandant suprême, mobilise les forces de sécurité pour que l’ordre soit rétabli dans le Mai-ndombe, dans le Tanganyika et dans les deux provinces qui sont sous état de siège (Ituri et Nord-Kivu). « Ce déploiement qui connaît déjà un apport diplomatique suffisant, se voit aujourd’hui se faire accompagner par l’appui des pays de la Sous-région notamment pour la pacification de l’est, » fait-ik savoir. Que dire de plus ?

S’interroge-t-il, en poursuivant sa démonstration sur les contraintes qui sont surmontables. Selon Monsenepwo, la contrainte logistique enfin, la situation des routes et les possibilités de mobilité sont meilleur qu’en 2018. Ce qui pousse à croire qu’avec un peu d’effort, cette contrainte va facilement être escamotée.

Fort de ce tableau sur la question des élections pour le 4e cycle dépeint avec ces contraintes à surmonter sans coup férir, Thierry Musenepwo insiste sur sa conviction selon laquelle, la CENI qui est l’organe technique pour l’organisation des élections a besoin de l’apport de tous. Mais surtout, de la bonne volonté de tous. «Car le slogan d’irréalisme des calendriers, a été à la base du rejet d’une partie de l’opinion en nos différents processus électoraux passés.

La responsabilité serait de démontrer scientifiquement de l’irréalisme de ce calendrier en citant les délais compressibles ou incompressibles qui auront été mal calculés par la CENI. Mais si ce n’est que par pur cynisme politique, et ça en a l’air, le peuple cette fois ne tombera pas dans le panneau. Vivement les élections et rien d’autre. »

C’est de bonnes guerres que dans une démocratie les avis se divergent sur des questions brûlantes qui alimentent la vie politique nationale. Reste aux Gouvernement et la CENI de donner raison ou tort aux avis des ceux qui croient ou non à la sincérité de ce calendrier électoral. C’est un dossier à suivre de près, car il en va même de la vie de la nation congolaise.

Fiston Oleko

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