ECHOS DES PROVINCES

Échos des provinces – Route Kananga – Kamuesha, fin du feuilleton  » La fin va justifier le moyen  » : L’Union Européenne indemnise la propriétaire d’une case devenue célèbre

La fin a fini par justifier le moyen ! Retenons cette phrase jusqu’à la fin de l’histoire.  » La case en terre et toit de chaume qui obstruait la route a été dégagée. Un compromis a été trouvé et la propriétaire de la parcelle concernée a reçu ses indemnités payées par l’Union européenne (UE)  ». Lit-on sur le compte Twitter de l’ex Communauté économique européenne. La femme qui s’identifiait par le nom de son mari Jean-Bosco Justin Kathebe, avait menacé des représailles toute personne qui tenterait de détruire ou de déplacer sa case sans son autorisation, située juste sur le nouveau trajet de la route Kananga – Kamwesha. Devant l’entrée de sa maison de fortune, on pouvait y lire le message suivant écrit à la main avec la craie sur sa porte en bois  » La fin va justifier le moyen  ». Une menace qui a occasionné deux mois de retard sur ce chantier ouvert sur cette route d’intérêt national.

Gouverneur, Administrateur du territoire, chef du groupement, chef du village, ingénieurs de la société Arab Contractors, délégués de l’Union européenne, qui ne sont pas passés pour négocier la relocalisation avec cette propriétaire ? Toutes les autorités ont défilé devant cette case qualifiée de  » maléfique  » par ses contemporains pour demander à la propriétaire d’accepter de délocaliser et de toucher son indemnisation, la dame est restée catégorique pendant deux mois avant de revenir à la raison. Deux mois de retard, c’est beaucoup dans le secteur du BTP (Bâtiment et travaux publics).

En effet, l’ouverture de la route vers Kananga, à partir de Kamuesha, connaîssait donc des problèmes mineurs d’indemnisations. Car, la propriétaire refusait de délocaliser. Un autre riverain de cette route réclamait 200 dollars américains pour un palmier arraché. Un autre demandait la prise en charge totale de sa famille pour 4 caféiers qui, disait-il,  » font vivre sa famille  ». Cette liste de difficultés constatées par les reporters de Géopolis Hebdo, n’est pas exhaustive. Des indemnisations à tous les coups qui empêchaient les travaux sur ce tronçon d’avancer à pas de géant. Des difficultés aujourd’hui surmontées grâce à la grande sagesse des autorités provinciales, des ingénieurs et de l’équipe de surveillance et de contrôle des travaux commise à cette tâche.

A l’approche de la saison de pluie et voulant livrer la route et tous les ouvrages d’arts aux usagers dans les délais tels que fixés dans le contrat, il fallait vite trouver une solution satisfaisante pour tous : Villageois, Constructeur, Maître d’œuvre, Bureau de contrôle technique, Partenaires financiers, l’État Congolais…

L’Union européenne et les ingénieurs de la société Arab Contractors qui travaillent sur ce chantier, très respectueux des lois de la République en matière d’indemnisation, de la culture et des traditions locales, ont pris sa menace très au sérieux. La propriétaire et les autres riverains ont été indemnisés conformément aux lois de la République (Cfr. Images d’illustrations). Conséquences, la case a été enfin dégagée de la voie à la grande satisfaction de toutes les parties et les travaux se poursuivent sans désemparer.

Démarrés il y a quelques mois, les travaux de réhabilitation et de modernisation de la nationale numéro 1, tronçon Kananga – Kamuesha au Kasaï central, longue de 150 Kilomètres, avancent bien. Depuis Kamuesha, les engins de la société égyptienne Arab Contractors sont à pieds d’œuvre, donnant de plus en plus de l’espoir à ceux qui rêvent atteindre Kananga en 3 ou 4 heures au départ de Tshikapa.

Réalisés dans le cadre du partenariat avec l’Union européenne, ces travaux routiers consistent en l’asphaltage (fondation, base, caniveaux, bitume, signalisation) et la construction de trois ponts modernes sur les rivières qui traversent le tronçon. La fin a fini donc par justifier le moyen. Plus de peur que de mal. La case célèbre a été dégagée du trajet. On en parlera qu’au passé.

Dieudonné Buanali

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