Le président de la République est candidat à un second mandat. Au terme d’un quinquennat marqué par le progrès économique et la guerre dans l’Est du pays, Félix Tshisekedi a déposé le samedi 6 octobre 2023 sa candidature à l’élection présidentielle du 20 décembre 2023 au bureau de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) à Kinshasa. Il est donc candidat à sa propre succession. D’après lui, cette candidature est placée sous le signe de la rénovation et le progrès. L’Objectif est désormais de retrouver la pleine indépendance économique.
« J’invite la population à continuer le combat que la République doit à tout prix remporter, celui de l’indépendance économique et je peux dire aujourd’hui que nous sommes dans la bonne voie et nous devons continuer », a-t-il lancé l’appel au sortir du bureau de la CENI avant de signifier que cette indépendance économique articule autour de trois lettres dont R, D et C comme République Démocratique du Congo.
Selon lui, le R veut dire la Renaissance. « Pourquoi renaissance ? Parce que notre pays est en train de se restaurer à partir de l’intérieur », a-t-il expliqué. Et le D signifie le développement. « Pourquoi ? Parce que notre pays est classé comme un pays sous-développé, un peu paradoxalement, car nous avons les atouts pour avoir un des pays le plus développé du monde », a-t-il fait savoir. « Mais comme vous le savez, le développement passe par une condition majeure qui est la paix et pour avoir la paix, il faut s’en donner les moyens surtout pour un pays comme le nôtre qui est envié par plusieurs personnes malintentionnées ».
Et enfin, le C de la RDC est compris comme la crédibilité. Aujourd’hui, nul ne peut sous-estimer la RDC à retrouver sa crédibilité sur la scène internationale et les preuves sont palpables. « C’est pour vous dire que le Congo est en marche, j’ai placé mon action sur l’Homme congolais (hommes et femmes), avec un accent particulier sur les femmes et les jeunes », a-t-il soutenu.
Renouvellement de la confiance
Au cours de ce mandant qui touche à sa fin, Félix Tshiekedi a su prouver qu’il pouvait aussi contribuer redressement économique et au retour effectif de la paix dans le pays. Il suffira de recourir à ces réalisations pour se persuader que son programme a répondu à certains besoins pressants de la population dont la santé, l’éducation, ect… « Nous avons rendu l’accès à l’éducation gratuite au niveau fondamental pour tout le monde. Si les Congolais me renouvellent leur confiance, nous monterons au niveau secondaire. Parce que nous voulons d’une jeunesse préparée aux enjeux de demain. Nous avons promu les droits de la femme et nous l’accompagnons dans tous les combats au point ou les pairs africains ont fini par me donner ce titre symbolique de « Champion de la masculinité positive », s’est-il confié devant la presse après un entretien qu’il a eu avec le président de la CENI, Dénis Kadima, autour du processus électoral.
Pour Félix Tshisekedi, le développement, c’est aussi la santé avec une politique mise en œuvre pour un accès sanitaire collectif de qualité. « Là aussi nous avons une politique de couverture de santé universelle qui consiste à faire en sorte que tout Congolais de quelque condition sociale qui soit ait un accès aux soins de santé et les meilleurs qui puissent y avoir chez nous », a-t-il fait savoir tout en expliquant que ce programme a commencé d’abord par la catégorie la plus vulnérable, celle de mère-enfant en rendant les accouchements gratuits, même les consultations prénatales et post-natales. Parce qu’au cours de celles-ci on fait aussi du planning familial pour doser des naissances et accompagner les mères. « Une réalité qui va s’étendre à tous les autres secteurs de la médecine », a-t-il rassuré.
Par ailleurs, le Président a attiré l’attention du peuple congolais sur des aspirants à la Présidence de la République fabriqués depuis l’étranger. « J’aimerai, à travers vous, mettre en garde notre population face aux candidats de l’étranger. J’ai parlé de notre ambition de devenir indépendant sur le plan économique. Cette vérité ne plait pas aux étrangers et ces derniers vont fabriquer les candidats qui viendront vous parler de plusieurs choses. Cependant, ne craignez rien car vous êtes les plus forts et vous devez rester vigilants face aux discours des uns et des autres », a-t-il prévenu.
En déposant sa candidature à la CENI pour l’élection présidentielle du 20 décembre prochain, le chef de l’État Félix Tshisekedi, qui revenait d’une mission d’itinerance dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba où il a procédé au lancement des différents travaux et à l’inauguration des nombreuses infrastructures, devient donc le seizième candidat président de la République à se livrer à cet exercice, après tant d’autres comme, Augustin Matata Ponyo, Constant Mutamba, Adolphe Muzito, Moïse Katumbi, Martin Fayulu… En attendant, cette opération de réception des candidatures devrait se clôturer dimanche 8 octobre 2023, conformément au calendrier électoral rendu public le 26 novembre 2022 par le président de la centrale électorale, Denis Kadima.
Djodjo Mulamba