La partie de l’Est de la RDC semble au bord d’une escalade encore plus violente. Les FARDC et les autorités congolaises disent être prêtes à défendre le pays peu importe si cela nécessitera de maintenir les hostilités armées avec les agresseurs. A la communauté d’Afrique de l’Est, l’on veut croire à une solution politique. La force régionale d’Afrique de l’Est est dans cette logique. Le secrétaire général de la communauté d’Afrique de l’Est, Peter Mathuki aussi. S’exprimant en marge d’un événement de l’Union africaine à Nairobi, Mathuki a déclaré que le bloc de l’Est ne relâcherait pas ses efforts pour trouver des moyens pacifiques de résoudre la crise congolaise.
« Nous demandons instamment à tous les citoyens de rester calmes et d’être patients alors que nous cherchons tous comment mettre fin au conflit. Notre intention n’est pas de nous engager dans un combat ou d’avoir notre région en guerre, mais de voir comment nous pouvons tous vivre en paix », a déclaré le Dr Mathuki aux journalistes.
« Le processus dans l’Est de la RDC doit être résolu par des processus politiques ; nos militaires sont là pour renforcer le processus politique. »
Il n’a pas précisé si la force allait fixer un nouveau délai au M23, qui n’a pas respecté la date du 15 janvier pour quitter toutes les zones occupées, comme indiqué dans le communiqué du mini-sommet de Luanda, adopté par les dirigeants régionaux en novembre dernier.
Prochaine étape
L’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta, le facilitateur du processus de paix de Nairobi pour la RDC, et le général de division Jeff Nyagah, le commandant de la force régionale d’Afrique de l’Est ont participé à une réunion consultative d’une semaine à Mombasa pour discuter de la suite des opérations, l’action militaire n’étant envisagée qu’en dernier recours.
« La prochaine étape consiste à continuer à faire pression pour que toutes les parties prenantes… viennent à la table des discussions. Déjà, nous avons eu trois conclaves et nous allons avoir le quatrième et ce que je peux vous assurer, c’est que dans 6 ou 12 mois, nous allons parvenir à la paix dans l’est de la RDC », a déclaré Mathuki.
« Je suis convaincu que des progrès sont réalisés pour assurer la paix et la sécurité dans l’est de la RDC », a-t-il ajouté.
Le Général de division Nyagah a déclaré : « La première priorité est le processus politique, y compris les processus de Luanda et de Nairobi. Parfois, la guerre n’apporte pas nécessairement la paix. Il y a le désarmement et la démobilisation. Ce n’est que si ces deux options échouent que nous pouvons passer à une option offensive et militaire. Il ne s’agit pas seulement de se concentrer sur le M23. Nous avons plus de 120 groupes armés ici ».
Patrick Ilunga
