Politique

Grands dossiers de la République : MANIEMA – Blocage de l’élection du Gouverneur, Gustave Omba interpelle Félix Tshisekedi

A travers un communiqué de presse n°033/CENI/2022, datant du 11 octobre 2022, signé par le Rapporteur Adjoint de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), M. Paul Muhindo Mulemberi Vahumawa, dont une copie est parvenue à Géopolis Hebdo, la Centrale Électorale avait porté à la connaissance de l’opinion publique que conformément à sa décision N°040/CENI/AP/2022 du 22 septembre 2022 portant convocation de la reprise de l’élection des Gouverneur et Vice-Gouverneur de la Province du Maniema, la campagne électorale démarre le 14 octobre 2022 et prend fin le 16 octobre 2022 à minuit, heure locale. Dans un autre communiqué de presse rendu public, lundi 17 octobre 2022, l’Assemblée Plénière de la CENI, va informer l’opinion nationale de la notification réceptionnée par elle en date du 14 octobre 2022 de l’ordonnance du Conseil d’État lui ordonnant de suspendre la décision du 22 septembre 2022 portant convocation de la reprise de l’élection des Gouverneur et Vice-gouverneur de la province du Maniema. La Centrale Électorale, prenant acte de l’ordonnance n° ROR 509 du 14 octobre 2022 du Conseil d’État, annoncera à la suite de.cette décision de la justice la suspension jusqu’à nouvel ordre du calendrier de la reprise de l’élection des Gouverneur et Vice-gouverneur de la province du Maniema par sa décision n° 041/CENI/AP/2022 du 17 octobre 2022. Avant cette décision coupe-gorge du conseil d’État, cette importante institution d’appui à la démocratie avait prévu de réorganiser une semaine avant l’élection des Gouverneur et Vice-gouverneur de la province du Maniema, le 18 octobre, jour anniversaire de votre humble serviteur, dans un autre communiqué de presse publié mardi 11 octobre 2022. A qui profite le blocage des élections des Gouverneur et Vice-gouverneur du Maniema ? En effet, les élections des Gouverneurs de provinces ont été organisées sur toute l’étendue du territoire national mais dans certaines provinces telle que le Maniema, on a encore des petits soucis à se faire aujourd’hui. Qu’est-ce qui se passe au juste ? Quelle est la solution à cette impasse ? Tentatives des réponses avec M. Gustave Omba Bindimono, fils du terroir.

 » Le Maniema, ma province, est aujourd’hui victime de la manipulation politicienne, des intérêts égoïstes des gens et nous, en tant que fils du Maniema, nous fustigions ce comportement qui nous frustre  », a déclaré d’entrée de jeu Gustave Omba, notable du Maniema, au cours d’une interview accordée récemment à Top Congo FM. Avant d’ajouter :  » Vous savez, nous (Ndlr: Maniema) avons joué un grand rôle pendant l’alternance politique pacifique et continuons à le faire dans le changement actuel, bien que les fils du Maniema ont pu bénéficier de beaucoup d’avantages dans le régime passé, force est de constater que tous ces profits n’ont pas été à l’avantage de la majorité de la population du Maniema. C’est un groupe de gens qui se sont servi de notre province  ».

Mais aujourd’hui, le Maniema, pendant les élections passées, a-t-il renchéri, a tourné le dos à l’un de ses fils pour qu’il ne soit pas élu Président de la République parce toutes les couches de la population habitant cette partie de la République avaient cru et continuent de croire encore au changement que le Président Félix Tshisekedi a promis à tous les Congolais  ».

Malheureusement aujourd’hui, regrette l’ancien point focal de la Coalition pour le Changement (CACH) à la CENI sous l’ère Corneille Nangaa qui a proclamé Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle de 2018,  » nous sommes en train de cheminer petit à petit vers la fin de ce mandat, mais le Maniema n’a pas encore vu une seule réalisation en terme d’infrastructure. Au contraire, on est en train de nous contraindre, de nous empêcher de pouvoir vivre cette démocratie pour laquelle tout le monde s’est battu  ».

Pour la petite histoire, le Conseil d’État a annulé, le mardi 31 mai 2022, les élections du Gouverneur et Vice-gouverneur de la province du Maniema. Cette décision intervenue près de deux semaines après que la Cour d’appel du Maniema ait confirmé Hubert Kishabongo et son colistier, Bernard Chuma comme vice-gouverneur. Le Conseil d’Etat disait avoir été saisi par trois candidats malheureux, dénonçant nombreuses irrégularités. Lesdites élections avaient été reprogrammées. La veille, la CENI sursoit le calendrier.

 » C’est l’occasion pour nous de pouvoir lancer un vibrant et pathétique appel au Chef de l’État – qui est le garant de la bonne marche des institutions sauf s’il décide de nous tourner le dos, nous les fils du Maniema, nous allons encaisser cela – pour une issue heureuse à ce vide constaté à la tête de l’Exécutif provincial  », un appel lancé par l’honorable Gustave Omba Bindimono au Premier citoyen de la République Félix Tshisekedi pour réhabiliter non seulement les infrastructures existantes mais aussi la construction d’autres infrastructures modernes pour le désenclavement des coins et recoins de cette province issue du démembrement du Grand Kivu qui commencé déjà à prendre un certain élan de développement sous le Gouvernement Matata Ponyo.

 » Vous savez qu’au Maniema, il y a aucune route accessible aujourd’hui, ni d’infrastructures adéquates depuis des années. J’ai écris au Premier ministre, au ministre des Infrastructures et travaux publics, au ministre de la Santé, à leur collègue de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP), pour ne citer que ceux-ci. Nous avons le cas de l’épidémie de rougeole, plus de 300 enfants en sont morts, même pas un comprimé de paracétamol, ni de vaccin. Aujourd’hui, plus de 800 élèves sont dans la rue parce que, les toitures de leurs écoles ont été emportées par les dernières pluies diluviennes qui se sont abattues dans cette partie de la République. Au niveau du Gouvernement central, aucune action n’a été entreprise. Et ce n’est qu’un petit cas que je peint à Punia. Si je parle de ce qui se passe actuellement dans le territoire de Kasongo, à Kabambare, à Kibombo, à Pangi-Centre, à Lubutu, à Kahilo …mais NON. Moi, je reviens du Maniema, tout ce qu’on raconte ici dans la capitale congolaise, c’est du n’importe quoi. Demandez un peu à ce Gouverneur intérimaire de prendre son véhicule et d’arriver à Punia par route, s’il le fera, même pas par la moto  ».

Qu’est-ce qu’il faut maintenant faire ? A cette dernière question de la presse, l’ancien membre de l’Assemblée plénière de la CENI n’est pas allé par le dos de la cuillère.  » Nous devons avoir des dirigeants qui doivent se sentir redevables vis-à-vis de la population. Un intérimaire est limité. Il y a des mesures qu’il ne peut pas prendre parce que sa responsabilité est limitée à l’intérim  ».

Dieudonné Buanali

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