Economie

Grogne sociale à Kwilu-Ngongo : La Princesse Adèle Kayinda diligente une mission d’évaluation à la Sucrière

 

Le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a présidé par visioconférence, la 85ème réunion du Conseil des Ministres du Gouvernement de
la République, le vendredi 03 février 2023.
Cinq (05) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir : 1) Communication de Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ; 2) Points d’information ; 3) Approbation d’un relevé des décisions du Conseil des Ministres, et enfin ; 4) Examen et adoption des dossiers. En effet, la communication du Président Félix Tshisekedi a porté essentiellement sur quatre (04) points, à savoir : 1) De la visite de Sa Sainteté le Pape François à Kinshasa ; 2) Du Projet d’Equité et de Renforcement du Système Éducatif ; 3) Du rétablissement du dialogue social dans les sociétés du Portefeuille de l’Etat : le cas de la Compagnie sucrière de Kwilu Ngongo, et enfin ; 4) De l’implémentation du Programme de gestion des déchets des équipements électriques, électroniques et pneumatiques.

S’agissant particulièrement du rétablissement du dialogue social dans les sociétés du Portefeuille de l’Etat, cas de la Compagnie sucrière de Kwilu Ngongo, le Président de la République a déploré la situation intolérable de discrimination et d’injustice sociales dans les politiques d’embauches et des politiques salariales qui s’observent dans la Compagnie sucrière de Kwilu Ngongo. Une situation qui proviendrait des recrutements opérés dans le non-respect des dispositions légales, conventionnelles et règlementaires qui régissent cette entreprise agro-industrielle, et du fait de l’application des barèmes salariaux disparates et discriminatoires, en violation de l’article 86 de la Loi N°16/010 du 15 juillet 2016 portant Code du Travail en République Démocratique du Congo (RDC), porte gravement atteinte aux droits des travailleurs qui sont obligés de croupir dans la misère. Pour y faire face, le Président de la République a instruit la Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille, la Princesse Adèle Kayinda Mahina, en collaboration avec la Cellule Climat des Affaires de la Présidence de la République, de diligenter une mission d’évaluation de la situation sociale au sein de la Compagnie sucrière de Kwilu-Ngongo, afin que l’Etat actionnaire puisse en transmettre ses observations et recommandations au Conseil d’Administration.

Il sied de noter que la Sucrière de Kwilu-Ngongo produit annuellement entre 600.000 et 750.000 tonnes de sucre de canne pour la consommation sur une concession d’environ 12.200 hectares. Le sucre est une denrée de base pour la plupart des ménages qui s’en procurent aisément dans des boutiques de la capitale congolaise. Un sachet de sucre de 5 kg se négocie actuellement à 12.000 FC ( 5 USD) et celui de 50 kg de 120.000 FC (60 USD).

L’industrie de la canne à sucre au Kongo-Central est très écologique et respectueuse de l’environnement. La Sucrière de Kwilu-Ngongo est une société totalement indépendante d’autres sources d’énergies (la bagasse en est le seul combustible). Les boues sont répandues sur les champs en tant qu’engrais verts et les déchets sont utilisés comme matières premières pour la production d’alcool (à 96 degré ou 40 degré dans le Kwilu Rhum). Pour ceux qui ne le savent pas encore, la canne à sucre est une plante qui, après avoir été brûlée pour en faciliter la coupe, se régénère toute seule avec les premières pluies.

Créée en 1925, cette société se trouve installée sur le site de Kwilu-Ngongo, territoire de Mbanza-Ngungu, dans la province du Kongo-Central, à mi-chemin entre Kinshasa et Matadi sur la route nationale nº 1. Elle a été transformée en une société d’économie mixte depuis 1997 où l’Etat congolais dispose des actions évaluées à 40% du capital, tandis que Finasucre S.A, une société de droit belge essentiellement investie dans l’industrie sucrière, détient les parts majoritaires soit, 60% du capital.

La sucrière de Kwilu-Ngongo est autonome en ce qui concerne les actions de mécanique, d’électricité, d’hydraulique nécessaires à l’entretien et au fonctionnement de l’usine ainsi qu’à ses engins. Concernant l’encadrement de la main d’œuvre ou du personnel, la compagnie assure la formation de ses employés et de leurs enfants. Un établissement scolaire est mis à leur disposition depuis 2015. S’agissant des soins médicaux, la compagnie dispose d’un hôpital d’une capacité de 155 lits et de 6 centres de santé qui assurent des soins aux travailleurs dont le nombre dépasse actuellement la barre de 2500 unités et à leurs familles respectives.

Dieudonné Buanali

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