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Intégration régionale : La RDC prête à payer sa première contribution au bloc de l’Est

La communauté d’Afrique de l’Est a donné le coup d’envoi de sa première mission en République démocratique du Congo (RDC) mercredi 7 septembre lors d’une réunion avec une délégation gouvernementale de haut niveau à Kinshasa. La rencontre a été ouverte par le Vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères Christophe Lutundula devant le Secrétaire général de la communauté d’Afrique de l’Est Peter Mathuki et devant un grand nombre des délégués venus des pays membres du bloc de l’Est. La mission de ces cadres de la communauté d’Afrique de l’Est vise à mener une réflexion sur les priorités essentielles à l’approfondissement de l’intégration et à l’exploitation des opportunités d’investissement dans la région. Aussi, le forum va aider la RDC à améliorer la compréhension des piliers d’intégration et les divers instruments de gouvernance de l’EAC, tels que les protocoles, les lois, les règlements, les politiques et les stratégies de l’EAC, afin d’assurer l’entrée en douceur de la RDC dans la Communauté.

Cinq mois après son adhésion au bloc de l’Est, la RDC s’apprête à « réorienter ses politiques et ses ressources en vue de créer des conditions favorables au développement du commerce international, en vue de créer des conditions favorables au développement et à la réalisation des objectifs de la Communauté ». C’est ce qu’a déclaré Christophe Lutundula. « En tant que membre de l’EAC, la RDC adoptera des législations pour assurer la mise en œuvre effective des dispositions du Traité instituant la Communauté de l’Afrique de l’Est ».

Le Vice-premier ministre a également émis le vœu de voir les représentants congolais rejoindre les organes et institutions de la communauté d’Afrique de l’Est. Pour lui, cela est un moyen pour renforcer la présence du Congo dans la communauté. Christophe Lutundula a assuré à l’EAC que la RDC est prête à verser sa première contribution en tant que membre de la Communauté, afin d’assurer le bon fonctionnement de l’Organisation.

Les officiels de la RDC ont profité des échanges avec les cadres de l’EAC pour réitérer l’engagement du Congo-Kinshasa à faciliter la libre circulation des personnes, des travailleurs, de la main-d’œuvre, des biens et services dans la région.

Le secrétaire général Peter Mathuki s’est réjoui que l’adhésion de la RDC à la communauté de l’Est, élargit le marché de consommation de la Communauté d’Afrique de l’Est de 177 millions à 260 millions de personnes. Cette adhésion fera passer le PIB de la région de 193 milliards de dollars à 240 milliards de dollars.

Quoique en manque des infrastructures telles que les routes reliant les provinces, le Congo constitue une opportunité d’affaire, notamment avec ses 80 millions d’hectares de terres arables et plus de 1 100 minerais et métaux précieux.

Selon les chiffres du ministère du Commerce Extérieur, « la facture des importations de la RDC en 2019 s’est élevée à 7 279 246 141 dollars américains, dont plus de 1,5 milliard de dollars américains sont dépensés dans les importations des produits alimentaires.

Peter Mathuki a déclaré que « les importations totales de la Communauté d’Afrique de l’Est en provenance de la RDC en 2020 se sont élevées à 49,2 millions de dollars et les exportations de cette même communauté vers la RDC à 584 millions de dollars au cours de la même période ». Ce chiffre devrait augmenter, a souligné Mathuki. « Les principales importations de la communauté d’Afrique de l’Est en provenance de la RDC sont les bois, les plantes, les graines, les fruits, les déchets de refonte du fer ou de l’acier, et les sables naturels, tandis que les exportations vers la RDC comprennent de fer et d’acier, de tabac, de boissons, d’alcools et de vinaigres, de graisses et d’huiles animales ou végétales, poisson, gluten de blé, sucre et confiseries, plastiques et savon, entre autres produits ».

Si le point fort de la RDC est notamment ses opportunities d’affaires dans un marché ouvert, son point faible est l’insécurité dans la partie Est, qui est directement liée aux pays de la communauté d’Afrique de l’Est.

A cette question, Macharia Kamau, l’envoyé spécial du président kenyan pour le processus de Nairobi a souligné que la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC continue d’être très préoccupante. Il a rappelé que la menace des groupes armés n’a pas disparu en RDC et dans la région. Macharia Kamau a souligné que cette menace nécessite une coopération et une collaboration plus étroites dans la région et au niveau international pour l’éradiquer.

Patrick Ilunga

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