Santé

Journée Mondiale de lutte contre le VIH/SIDA : La RDC en va-t-en-guerre contre la stigmatisation et les nouvelles infections

La journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA célébrée chaque 01 décembre de l’année, a été commémorée cette année sous le thème « Poussons pour l’égalité » au niveau mondial. En RDC, des efforts sont entrain d’être fournis pour lutter contre cette maladie d’ici 2030. D’où le thème retenu au niveau national : « main dans la main pour vaincre la stigmatisation et réduire les nouvelles infections ».

Pour cette journée à ce qui est compté parmi les questions de santé publique majeur, la rédaction de Géopolis hebdo est allée rencontrer le Secrétaire exécutif national adjoint du Programme National et Multisectoriel de lutte contre le Sida (PNMLS), Dr. Bossiky Ngoy Belly Bernard pour, des amples détails sur l’évolution de la maladie en République démocratique du Congo,(RDC). Vous trouverez ci-dessous la totalité de cette interview exclusive.

Enock Issey (E.I): quel est l’état de lieu de l’évolution du VIH/SIDA en RDC?

Bernard Bossiky (B.B): il faut dire que le combat contre le VIH SIDA a commencé depuis 1983. Il y a eu beaucoup d’évolutions depuis ce temps là. Le grand problème était d’identifier d’abord les personnes porteuses du sida. Grâce au moyen de dépistage actuel, avec les estimations modérisées de taille, on peut estimer l’ampleur de l’épidémie en RDC. Actuellement près de 543 mille personnes vivent avec le VIH/SIDA.

E.I : quels sont les grands défis face à ces chiffres aussi élevés des personnes atteintes du VIH / SIDA ?

B.B :  le premier défi c’est d’identifier ces personnes, les dépister. Actuellement nous avons près de 475 mille personnes qui connaissent leur statut sérologique. Le deuxième défis est celui de mettre toutes ces personnes sous les antirétroviraux (AVR). Car la politique exige dès que l’on vous dépiste et que vous êtes positif, très tôt voire à l’instant même, vous devriez commencer votre soin. D’où jusque là, sur les 559 mille personnes dépistées, il y a 444 mille qui sont mis sous ARV. Le plus grand défis reste de savoir est-ce que ces personnes ont supprimé la charge virale qui veut dire le nombre de virus dans le corps, car les ARV n’arrivent pas encore d’éliminer complètement tout le virus. Et pour faire cet examen on a un véritable problème d’accès aux laboratoires, ils coutent chers.

E.I : quid de la riposte contre VIH/SIDA en RDC?

B.B : c’est vrai que le pays met des moyens, mais nous sommes surtout soutenus par les instances internationales notamment : le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme. Il y a aussi le Perfar qui est l’initiative du président américain de lutter contre le VIH. Une partie des ARV que le gouvernement met en notre disposition est gratuite, de même que le test. Donc on peut accéder à ces médicaments gratuitement.

E.I: pouvez-vous nous dire un peu le pourquoi de la thématique de cette année « main dans la main pour vaincre la stigmatisation et réduire les nouvelles infections »?

E.E: ici, on met l’accent sur la discrimination. Car la plupart de ces personnes sont stigmatisées et discriminées dans leur milieu : dans la famille, dans la communauté voire même dans les formations médicales. C’est comme ça que nous voulons lancer un message de non discrimination de ces dernières. Car elles au moins ont eu le courage de se faire dépister et de trouver une voie de sortie pour ne pas mourir du SIDA car, la prise des ARV, diminue le développement de la maladie sida. C’est un moyen de prévenir l’étape de la Maladie. Donc il faut avoir de compassion pour ces personnes. Face à la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, occasionnant des déplacements massifs de la population serait également à la base des grandes difficultés que rencontrent le PNMLS, car certaines d’entre elle, ont stoppé avec leur traitement et n’ont plus accès à leur soin. Pour rappel, le VIH /Sida se transmet par des rapports sexuels non protégés, par le nombre des partenaires élevés, par les produits sanguins notamment lors de la transfusion sanguine, des échanges des seringues avec l’utilisation des drogues injectable.

Enock Issey

 

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