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Loi Tshiani : » Il faut accepter que les opinions expriment… l’initiative n’est pas du Gouvernement  » (Patrick Muyaya

Il ne se passe pas un jour, ce dernier temps, sans que la question de la proposition de loi du candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2018, Noël Tshiani, qui veut que certaines fonctions comme le président de la République, soient réservées aux seuls congolais nés de père et de mère, fasse l’objet du débat dans les places publiques Congolaise.

La question a été au coeur de la préoccupation d’un journaliste au Ministre de communication et Madia, porte-parole du Gouvernement lors du brifing de ce lundi, demandant la position de l’Exécutif national concernant cette proposition portée par un député national, du nom de Nsingi Pululu. Pour Patrick Muyaya, « Tshani est un Congolais qui a soulevé un débat. C’est une expression démocratique. Est-ce que pour avoir soulevé une telle ques- tion, il doit être mis en prison? Il faut observer ceux qui réagissent autour de cette question qui plaît à beaucoup. Il faut situer le sujet dans le cadre de la démocratie. Il faut reconnaître à Tshani le droit de s’exprimer. Est-ce que c’est par un discours ségrégationniste qu’il faut ré- pondre à un discours discrimi- natoire?  » S’interroge-t-il.

Le gouvernement n’est pas porteur de cette loi, dit le porte-parole du gouvernement, qui pense qu’ il est nécessaire d’accepter l’expression des opinions. Il s’est montré vent debout contre les gens qui parlent de manière délibérée, en voulant coller cette de position à ce qui s’est passé en Côte d’ivoire. Poursuivant dans sa série d’interrogations, Patrick Muyaya laisse encore entendre : « Comment voulez-vous que le gouvernement s’exprime sur un sujet qui montre que la RDC est dans un processus de maturation? Au moment venu, le gouvernement se prononcera. Il faut que les uns et les autres sachent dans quel contexte nous sommes. Les Congolais sont fâchés de cette agression à l’Est…» a-t-il fait savoir en sus, tout en insistant sur le fait qu’il s’agit d’une liberté individuelle. «L’exhortation du gouvernement, c’est de demander aux uns et aux autres, de comprendre qu’en démocratie, il y a des choses qui peuvent nous irriter, mais cela fait partie de la démocratie,» dit le ministre.

Il faut dire qu’autour de cette proposition de loi dite de congolité, il y a un fort engouement entre ceux qui sont pour et ceux contre. C’est dans ce regard croisé que s’inscrit d’ailleurs la position du Cardinal Fridolin Ambongo dans son message de Pâques ce dimanche 09 avril, qui a appelé les congolais à prendre des initiatives qui renforcent la cohésion nationale, en lieu et place de celles qui divisent les populations congolaises, qui dressent les congolais les uns contre les autres.

Fiston Oleko

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