Economie

Malgré le ralentissement de la croissance mondiale : Malangu Kabedi :  » Le cadre macroéconomique de la RDC reste stable.  »

Selon les prévisions du Fonds Monétaire International (FMI), la croissance mondiale devrait ralentir passant de 6,1% en 2021 à 3,2% l’année en cours. Cette révision à la baisse reflète la fragilité de la conjoncture économique en Chine et aux Etats-Unis d’Amérique.  » En République Démocratique du Congo, le cadre macroéconomique reste relativement stable, reflétant la poursuite de la coordination des actions au niveau de la politique budgétaire et de la politique monétaire  », a annoncé la Banque des banques.*

Invitée à éclairer le Conseil des Ministres sur la situation récente sur le marché des changes ainsi que des biens et services, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC) a présenté brièvement et synthétiquement la conjoncture économique du pays. Prenant la parole, Mme Malangu Kabedi a d’entrée de jeu indiqué que, selon les prévisions du FMI, la croissance mondiale devrait ralentir passant de 6,1% en 2021 à 3,2% l’année en cours. Cette révision à la baisse reflète la fragilité de la conjoncture économique en Chine et aux Etats-Unis d’Amérique.  » Dans le contexte intérieur, le cadre macroéconomique de la RDC reste relativement stable, reflétant la poursuite de la coordination des actions au niveau de la politique budgétaire et de la politique monétaire  », a déclaré la Gouverneure de la Banque des banques. Dans le secteur réel, sur la base des estimations à fin juin, la croissance est projetée à 7,1% pour 2022. Cette évolution est due notamment à la bonne performance des branches « Extraction » et « Transports et Télécommunication ». La croissance du PIB hors mines s’établirait à 4,7% en 2022 contre 4,5% en 2021. Cependant, a fait savoir notre source, les effets de l’inflation importée continuent à se faire sentir. Le taux d’inflation hebdomadaire s’est situé à 0,3% établissant le taux en glissement annuel à 11,3% contre une projection de 11% à fin décembre 2022.

Au cours de la semaine sous revue, le marché de changes a été caractérisé par une stabilité relative sur ses deux segments. Cette dernière s’est traduite par des taux de 2012,99 CDF à l’indicatif et 2020 CDF au parallèle, consacrant ainsi une dépréciation de 0,05% sur le marché interbancaire et une stabilité sur le marché parallèle. Face aux facteurs de risque externe et interne, la Gouverneure de la BCC a fait quelques recommandations, notamment : 1) le maintien de la coordination des actions au niveau de la politique budgétaire et monétaire ; 2) la vigilance accrue et le suivi rapproché par rapport aux facteurs de la liquidité bancaire au niveau de la BCC  ; 3) l’accélération de la mise en œuvre des mesures visent à renforcer la production locale et la diversification de l’économie ; et enfin,

4) l’exécution continue des réformes structurelles retenues dans le cadre du Programme Économique du Gouvernement appuyé par la Facilité Élargie de Crédit (FEC) avec le FMI. De l’économie au social, il n’y a qu’un pas à faire.

Concernant le Programme d’Urgence Intégrée de Développement Communautaire (PUIDC), le Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale a présenté au Conseil le rapport relatif au PUIDC, devant aboutir à la signature de l’Accord de Partenariat avec la Fondation BRIDGIN. Modeste Mutinga Mutushayi, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a indiqué que pour le Gouvernement, il est prévu que l’Accord avec la Fondation BRIDGIN soit signé par le Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires Étrangères, Christophe Lutundula Apala, et co-signé par le Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale.

Il sied de noter que le PUIDC est une initiative du Gouvernement de la République à travers la Cellule d’Appui au Programme d’Urgence Intégré de Développement Communautaire, CAPUIDC en sigle. L’Accord avec la Fondation BRIDGIN constitue donc un investissement direct sur les composantes suivantes du PUIDC :

1) la production-transport-distribution de 900 Mégawatts d’électricité dans le cadre d’un contrat de concession déjà validé par la Société Nationale d’Électricité (SNEL) ; 2) l’installation de 1430 Unités de transformation des produits agricoles, y compris les unités de production d’emballages normés ; 3) l’installation de 125 infrastructures et équipements collectifs productifs des Entités Territoriales Décentralisées (ETD) ; et enfin, 4) l’installation de 5625 logements.

 » Cet Accord ne constitue ni un endettement, ni un don pour le Gouvernement  », a précisé Modeste Mutinga. Mais au regard de l’urgence de la mise en œuvre du PUIDC et les retombées attendues de cet Accord, le Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale a sollicité du Gouvernement le quitus pour la signature conjointe dudit Accord avec le Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires Étrangères. Une demande encore en étude !

Dieudonné Buanali

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top