TRANSPORT

Pour lutter contre la fraude douanière et maximiser les recettes : Une Tour de contrôle vient d’être inaugurée à l’OGEFREM


C’est une première historique et un motif de fierté pour cette entreprise publique de se doter d’une Tour de contrôle dont les travaux ont été lancé par le Ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement, Chérubin Okende, le mercredi 15 juin dernier au siège de l’Office de Gestion de Fret Multimodal (OGEFREM). Cette tour de contrôle vient donc impulser une nouvelle dynamique dans le contrôle et la traçabilité des produits exportés et/ou importés en République Démocratique du Congo (RDC). Elle va également renforcer les capacités du suivi, en temps réel, de chaque cargaison contentant ces produits importés et/ou exportés. Elle va gérer aussi avec efficacité le parcours que prennent les marchandises.

Pour le Ministre Okende, cette réalisation cadre avec la vision du Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi dont il a salué l’attention. Il a reconnu la détermination des cadres de cet office pour l’avoir intériorisée. Tout en les invitant à maîtriser les rouages de ce l’entreprise, il a ovationné tous les efforts consentis. « Nous sommes satisfaits de constater cette nouvelle dynamique dans l’OGEFREM. Ce qui mérite l’encouragement et ça donne de l’espérance. Je suis heureux de lancer les travaux de la tour de contrôle parce qu’en suivant les explications de la tour de contrôle, cela rencontre notre préoccupation », s’est-il exprimé après le lancement des travaux.

Sans détours, il a signifié qu’il a fait des observations aux mandataires de l’OGEFREM concernant la traçabilité des marchandises. Pour lui, on ne peut pas faire une confiance aveugle aux mandataires. « Il y avait même risque de minoration des recettes et des repères. Cela ne s’appelle pas ingérence ni immixtion du ministre mais plutôt traçabilité pour la maximisation des recettes de l’état. Aujourd’hui que l’OGEFREM ait compris cela et vous ayez investis pour que cette traçabilité soit effective et efficace, je crois que vous êtes en train d’épouser la vision du Chef de l’état, Félix Tshisekedi, pour le renforcement d’un État fort », a-t-il expliqué.

Les avantages de la Tour de contrôle.

Selon Justin Lem’s Kamwanya, Directeur Général a.i de l’OGEFREM, cette Tour de contrôle permettra de lutter contre la fraude douanière et contribuera à la maximisation des recettes pour le Trésor public, grâce aux outils de géolocalisation. « Quelle est le travail fait à la tour de contrôle ? C’est premièrement d’assurer en temps réel le monitoring du système de suivi de cargaison. Nous avons notre propre système qui doit être contrôlé à chaque instant tout en assurant le suivi de ce système. Deuxièmement, pour que l’OGEFREM arriver à couvrir les frets à l’étranger même au pays. L’OGEFREM a sous-traité ce travail à ce qu’on appelle les mandataires », a-t-il expliqué.

Il a par ailleurs fait savoir que la Tour de contrôle appui aussi toutes les entités de l’OGEFREM qui sont situées à l’extérieur du pays et même aussi leurs représentations à l’étranger. « Pour le moment, nous avons trois représentations dont celle qui se trouve à Anvers en Belgique. Il y a une autre à Mombasa au Kenya et celle de Dar-es-Salam en Tanzanie. On vient d’installer une autre représentation au Congo Brazzaville qui va commencer à fonctionner à partir de pointe noire. Si ces représentations ont de problèmes, leurs backup au pays, c’est la tour de contrôle qui va apporter son appui », a-t-il fait savoir.

D’après lui, cette masse d’information sur le mouvement de fret représente pour la RDC une banque des données commerciales et aujourd’hui l’OGEFREM représente cette banque des donnés qui est utilisée d’ailleurs par plusieurs sources. Les informations que dispose l’OGEFREM, peuvent aider le gouvernement à faire une planification économique. « Le ministère du plan a donc tous les éléments pour planifier, voir le ministère des finances qui peut aussi s’en servir pour planifier les droits des douanes à l’import et à l’export. A partir de la FERI, on peut déjà taxer un mois avant que les marchandises arrivent », a démontré le DG Kamwanya avant de rassurer que la Tour de contrôle peut contribuer à des impératifs sécuritaires, donc à la sécurité nationale.

Donc, grâce à la FERI, l’opérateur économique peut s’assurer du suivi de ses marchandises de bout en bout pour connaître le parcours qui a été suivi par sa marchandise mais aussi à quel point il se trouve. Ce qui permet d’anticiper les opérations de dédouanement. D’ailleurs, l’OGEFREM est déjà en train, a renseigné Lem’s Kamwanya, de mettre en place une application pour pouvoir informer les opérateurs sur le parcours de leurs marchandises. Cependant, il faut donc souligner aussi que les informations que l’OGEFREM collecte à travers la FERI et la FERE permettent de lutter contre la fraude douanière et de contribuer à la maximisation des recettes (lorsqu’on dit que l’OGEFREM contribue à la mobilisation des recettes, ce n’est pas directement l’argent que nous générons et nous verrons au trésor public mais c’est parce qu’il tient à présenter au Coordon douanier la vraie valeur de marchandise importées, et parce que le fret à grande échelle est documentaire). Puisque des gens viennent trop souvent pour fabriquer des fausses factures, et qu’il n’est pas facile d’avoir à l’étranger une fausse facture commerciale, une facture de fret et surtout la déclaration à l’importation, l’OGEFREM exige la déclaration à l’importation (ce document est beaucoup exigé à l’étranger ).

Le rôle de l’OGEFREM

En sa qualité de Conseil des Chargeurs, l’OGEFREM a reçu mission notamment de promouvoir par des mécanismes appropriés et par des actions spécifiques, la productivité nationale dans le secteur du transport en ayant constamment en vue la recherche de l’efficacité et la rentabilité de toute opération, depuis le producteur jusqu’au consommateur mais aussi surtout défendre les intérêts de l’ensemble des chargeurs de la RDC et de tous les autres opérateurs concernés par le transport, de les représenter auprès des instances internes et internationales. Il en est le porte-parole à ce titre.

L’OGEFREM a donc la lourde responsabilité d’assurer le contrôle de toutes les marchandises, car aucune d’entre elles ne peut avoir accès au territoire sans cet œil inquisiteur dans le flux d’entrées et sorties des produits sur le sol congolais. Dorénavant, les mandataires seront accompagnés par des experts en informatique ainsi que des commerciaux. Du reste, il est intéressant de noter que ce nouvel outil de traçabilité des marchandises est doté des équipements actifs, et connecté à un système de trading international. Tout en disposant d’une connexion internet à haut débit. Donc, cette Tour de contrôle représente la base de planification économique et commerciale de par sa configuration interne.

Djodjo Mulamba

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