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Présentation de vœux 2023 à la FEC : Albert Yuma à Félix Tshisekedi :  » Une économie forte vous donnera les moyens d’avoir une armée puissante.  »

‘ La présence exceptionnelle du Chef de l’Etat à nos côtés ce matin rend cette cérémonie toute particulière. Je voudrais donc, très sincèrement, lui exprimer toute notre gratitude et notre reconnaissance pour l’honneur qu’il fait à la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) en acceptant de se joindre à nous. Cette présence est historique.  », a déclaré M. Albert Yuma Mulimbi, président de la FEC. Avant d’ajouter :  » La cérémonie d’échange de vœux de ce jour revêt un sens particulier dans la mesure où, comme vous le savez, notre pays fait face à de multiples défis  ». Tout d’abord sécuritaire du fait de l’occupation d’une partie de son territoire national par le groupe armé terroristes du M23 soutenu par le Rwanda. Le deuxième défi auquel la RDC fait face est politique. Il s’agit de l’organisation d’importantes échéances électorales pour l’avenir du peuple Congolais. Cette question est au centre des préoccupations du patronat Congolais en tant qu’organisation représentative du secteur privé, à cause de l’environnement économique dans lequel leurs entreprises évolueront pendant toute l’année 2023 et durant laquelle, elles ne souhaitent ni immobilisme, et encore moins l’instabilité qui caractérise parfois ces périodes. Le troisième et dernier défi est socio-économique, pour que cette année favorise le développement du pays et contribue, par la relance de l’économie nationale pour sortir le plus grand nombre de nos concitoyens de la pauvreté. La FEC et le Président Albert Yuma, qui savent combien cette préoccupation est au cœur de l’engagement politique du Président de la République Félix Tshisekedi, ont pris un engagement ferme devant Dieu et la nation.

 » Nous ne vous serons jamais assez reconnaissants, ainsi qu’à nos Forces armées, de l’engagement sans concession qui est le vôtre contre les ennemis de la République. Vous disposez de tout le soutien de la Communauté économique pour repousser les envahisseurs hors de nos frontières et ramener la paix à nos concitoyens de l’Est si durement éprouvés depuis toutes ces années.  », a promis Albert Yuma Mulimbi.

Et de renchérir :  » Les entrepreneurs de ce pays sont l’armée économique de ce pays, à son service. De leur vitalité dépend la création de richesse locale, l’emploi et in fine le développement socio-économique à travers leur contribution à la valeur ajoutée locale. Une économie forte Excellence, vous donnera les moyens d’avoir une armée puissante.  »

En plus de cette promesse, tous les membres de la FEC ont manifesté leur détermination à se battre dans l’équipe Congo.  » Nous le faisons déjà et je dois dire que nos entrepreneurs, au regard des défis quotidiens qu’ils relèvent ont déjà démontré leur attachement à travailler au Congo.  », a révélé le président Yuma.

Mais que de difficultés sur leur chemin, que d’obstacles à dépasser. A ce sujet, la tâche dévolue au chef de l’État est d’une complexité infinie, et la FEC en a conscience.  » De nombreux signes encourageants sont donnés de l’implication du Gouvernement Sama Lukonde Kyenge dans des politiques publiques ambitieuses pour le développement du pays. Mais malheureusement après les annonces, l’exécution pêche souvent et trop d’annonces restent lettres mortes.  », a-t-il regretté avant de proposer des pistes de solutions au premier citoyen de la République :  » Monsieur le Président, nous vous en conjurons, aidez-nous à vous aider par nos contributions dans vos missions et notamment celle de la défense du pays. Aidez-nous à élargir la base fiscale, plutôt qu’à pressurer les mêmes entreprises, en favorisant indirectement l’informel ; aidez-nous à créer des PME qui fourniront les emplois qui manquent dans les villes, aidez-nous à investir dans le centre du pays pour développer l’agriculture locale, pour favoriser l’emploi rural, limiter l’exode rural plutôt que consommer nos réserves de change en importations coûteuses; aidez-nous à protéger nos industries naissantes, comme tous les pays du monde l’ont fait et le font encore aux stades premiers de leur développement  ».

De l’avis du président Yuma Albert, tous ces défis sont des opportunités, car clairement identifiés.  » Nous sommes un marché de promesses et de potentiels infinis, où il n’y aurait plus qu’à se baisser pour ramasser les fruits de notre travail. Mais pour cela, nous devons collectivement abolir cette culture de la rente qui nous fait tant de mal. Levez les obstacles qui découragent les motivations des entrepreneurs et entravent les investissements privés et vous verrez combien notre Nation pourrait être forte, très forte  », a-t-il poursuivi.

Ce dont la FEC a prioritairement besoin avant toute politique macro-économique sectorielle, c’est que les fondamentaux du développement économique soient mis en place pour réduire le coût des facteurs et favoriser la création d’entreprises. C’est notamment le cas à travers des infrastructures de communication de qualité au sens large, une offre en énergie stable et accessible et un climat des affaires amélioré, car les infrastructures physiques, aussi bien celles de transport que d’énergie, restent insuffisantes et sont de très mauvaise qualité sur toute l’étendue du pays. Et, en cette matière, il n’est plus besoin de dire que les pays qui ont amélioré leurs stocks d’infrastructures ont connu un essor commercial et une croissance économique rapide. C’est un défi existentiel pour la RDC.

 » A défaut de quoi, nous continuerons à ne pas pouvoir développer d’industrie clef sur toute l’étendue du territoire et pour le peu qui existe aux frontières, elles continueront à profiter à nos voisins qui parfois financent eux-mêmes les routes pour permettre une exportation facilitée de nos matières premières non transformées. Cela ne tient pas compte, de surcroît, du coût prohibitif de tout ce que nous devons importer, soit par les airs, la mer ou la route  », a martelé le patron des patrons sans aller par le dos de la cuillère.

Dans ce domaine, tout le monde le sait très bien, la RDC a accumulé un grand retard. La réalisation optimale du projet de développement des 145 territoires initié par le Président Félix Tshisekedi est, à en croire le patron des patrons Congolais, susceptible de jeter les bases de cet environnement physique dont a besoin l’économie Congolaise.

 » Nous espérons que sous votre autorité, ces projets majeurs pour l’avenir du pays et son développement économique verront enfin le jour. Nous nous permettons de rappeler à votre intention que toutes les initiatives qui pourraient être prises en faveur d’un partenariat public-privé, comme dans le cadre du port de Banana notamment, constituent un élément essentiel à l’accélération de la matérialisation de ces projets  », foi d’Albert Yuma.

Avant de terminer son propos, le Président de la FEC a invité le chef de l’État Félix Tshisekedi à veiller tout particulièrement à prévoir une composante locale importante dans leur réalisation afin de bénéficier d’un effet de levier de la commande publique pour développer les entreprises locales de construction, de fournitures de biens et de services.

La FEC, notamment dans le cadre de la loi sur la sous-traitance, se tient à ses côtés pour opérationnaliser ces processus, qui sont une nécessité absolue, si on ne veut pas revivre au pays, la situation des investissements miniers, qui ont profité quasi-exclusivement aux entreprises étrangères. Ces grands projets sont une chance pour développer le pays et faire éclore les entrepreneurs congolais, surtout les jeunes.

 » Les difficultés physiques que nous rencontrons au quotidien sont certes importantes, mais elles ne sont pas les seules. Les lever débloquerait sans aucun doute le potentiel économique du pays, mais sans un climat des affaires amélioré, il y aurait de toute manière peu de chances que notre secteur privé local puisse en bénéficier  ». C’est par cette demande de la FEC au Garant de la nation que se terminera cette cérémonie de présentation de vœux qui se voulait plus comme un moment d’échange que festif.

Dieudonné Buanali

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