Politique

Présidentielle 2023 : Delly Sesanga prend son « ENVOL

La présidentielle est l’histoire d’un homme avec son peuple. Elle obéit à une alchimie particulière qui remonte, pour le peuple, dans sa soif de progrès, de bonne gouvernance et de démocratie ; et dans le chef du candidat, à un appel vocationnel qui dépasse la satisfaction des ambitions personnelles pour naviguer dans le sacré. Si en République démocratique du Congo l’élection présidentielle a suscité plusieurs candidatures, il reste néanmoins le fait que chacune d’elles est un champ de gloire à la République. Il ne s’agit surtout pas d’un acte banal.

La nouvelle du jour, lancée à partir de Lisala, ville symbole du maréchal Mobutu, autrefois ville présidentielle, est en fait la candidature du député national Delly Sesanga, président du parti « Envol ». 24 janvier, c’est aujourd’hui où le président en exercice de la RDC avait prêté serment pour diriger aux destinées du pays.

Comment comprendre une telle déclaration, faite des puissantes ruptures avec les faits habituels, et surtout saisir la profondeur de son discours ? il est vrai que nous n’en sommes qu’au préalable, la déclaration des intentions. Mais d’ores et déjà, on peut dire que c’est du lourd. Surtout cette tournée que Delly Sesanga a eue, en parcourant certaines grandes villes de l’arrière pays notamment Kolwezi, Kindu, Isiro, Lisala ect., il a eu un écho certain auprès de la population. Certes, les enjeux sont énormes, et les acteurs géants, mais la démocratie congolaise ne peut que s’enrichir en qualité des offres politiques. En attendant, découvrons l’argumentaire, la philosophie en filigrane, la déclaration de Delly Sesanga.

ANNONCE DE LA CANDIDATURE À L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE DE 2023

Congolaises, Congolais, Mes chers compatriotes,

Vous êtes nombreux, comme moi, à vous interroger sur la voie que prend notre patrie : la République démocratique du Congo. A la notre peuple. suite de la première alterance politique au sommet de l’État on 2018, le peuple congolais avait nourri l’espérance d’un changement dans la conduite des affaires publiques et dans l’amélioration de la qualité du service public à nos populations. Mais, depuis quatre ans, le pays va de mal en pis, et les congolais souffrent !

Les promesses de l’alternance de 2018 se sont fracassées dans la décadence d’un pouvoir, à coup d’un affaissement moral des dirigeants et d’un ravalement de la Constitution et des Institutions de la République, qui ont fini par mettre en cause notre dignité, notre liberté ainsi que l’indépendance nationale et la foi de certains en l’avenir de notre pays!

Depuis 1960, le temps passe. Les régimes se succèdent et se ressemblent à la limite de la caricature; trouvant même dans les errements des régimes précédents qu’ils ont souvent combattus, le fondement et la justification de leur propre décadence et de leur action politique.

Pour le peuple congolais, rien ne change. C’est à cela qu’il nous faut désormais changer dans notre pays!
Par-delà les discours et les promesses, la réalité est loin d’être le reflet des statistiques grandiloquentes de déni des souffrances des congolais, et qui sont servies à coup de publicité par la propagande du pouvoir.

Pour des millions de congolais, la vie quotidienne reste : l’insécurité, la guerre, l’errance, le chômage, les privilèges pour les gouvernants et un système d’inégalités sociales institutionnalisées. L’abandon devant la maladie et les risques de la vie auxquels s’ajoutent très souvent les catastrophes naturelles, les épidémies face à un État désarmé, par l’inconduite de ses propres dirigeants, dans une gouvernance sans planification et sans méthode ; et qui finit par alourdir le fardeau des souffrances du quotidien de notre peuple.

Notre peuple est surtout victime de ses dirigeants, seuls bénéficiaires d’un système injuste et indigne dont les fondements restent les trois piliers de la dictature: l’ignorance, la pauvreté de masse et la corruption des dirigeants.

Depuis peu, l’indépendance nationale et l’intégrité territoriale de notre pays sont compromises par les gouvernants, en installant le Congo dans l’antichambre de la balkanisation, là où justement les Congolais ont toujours refusé d’aller !

Aucun patriote, doué de raison et du sens d’humanité, ne pas accepter que la situation actuelle du pays et de notre peuple puisse perdurer!

Le sens de l’histoire nous commande de rechercher la dignité nationale et de notre peuple. Ceci implique un rassemblement de tous les compatriotes, consciencieux pour constituer une volonté commune de puissance, nécessaire à la refondation de l’Etat congolais, au service du bien-être pour tous ! Il nous faut pour cela, retrouver dans notre pays le sens de l’intérêt général, bannir l’égoïsme des dirigeants, et rétablir le sens du bien commun. C’est de la responsabilité de tous et de chacun.

Pour ma part, en trois législatures, je me suis efforcé, seize années durant, sans répit, d’offrir au pays ma contribution en tant qu’élu national en orientant mes initiatives vers la construction d’un État régalien et stratège, juste, bien ordonné et en phase avec les exigences de liberté du monde modeme, pour être digne de nos aspirations, en tant que peuple libre, conscient de son histoire et responsable de son avenir et de sa place dans le monde.

Ainsi, avais-je focalisé mon travail de parlementaire sur la production législative, faisant de la réforme de l’Etat, une préoccupation centrale. J’ai œuvré pendant tout ce temps pour donner à notre pays des bonnes lois.

Il s’agit pour moi, des vrais impératifs qui nous appellent au rassemblement, pour porter ensemble, ce projet fédérateur, ambitieux et tout aussi réaliste, à travers une dynamique de rupture fondée sur la transformation sociale de notre pays.

En outre, et grâce à cette expérience de législateur, j’ai relevé les traits et les conditions pouvant permettre de frayer la voie d’un changement pour le sursaut de notre pays.

Dans ce cadre, j’ai plusieurs fois pris la liberté d’intervenir pour interpeler, alerter, conseiller et proposer la marche à suivre au nom d’une certaine idée de la République et de l’intérêt commun.

Nonobstant cette bonne volonté, toujours affichée, de donner le meilleur de moi-même, avec d’autres, certains d’entre vous, notre voix n’a pas souvent été entendue et n’a jamais eu le bénéfice de l’attention nécessaire des dirigeants et des décideurs.

Face à tout cela, vous vous posez la question de ce que devient notre héritage commun et comment faire pour le sauvegarder.

Mes vingt ans d’engagement au sein des Institutions politiques de notre pays, depuis 2003, m’ont permis de me faire une idée exacte du Congo, de sa situation, ses enjeux, ses problèmes et les attentes de notre peuple.

Cette expérience et les leçons que je tire de l’Histoire de notre pays m’ont conduit à esquisser et à murir le projet de LA RÉFONDATION DU CONGO, pour offrir aux congolais et à notre postérité les raisons concrètes de croire en leur pays et en un avenir meilleur.

Ce projet de rupture par son ambition et l’ampleur des réformes qu’il suggère est formulé autour de cinq axes ci-après:

1. La sécurité et l’indépendance nationales;
2. L’emploi des jeunes par l’inclusivité de la croissance d’une économie enfin diversifiée de manière effective;
3. l’unité nationale par le renforcement de la cohésion physique de notre territoire national grâce à des infrastructures d’intégration de notre espace économique national;

4. La réhabilitation de l’intérêt général et du sens du bien commun dans le cadre d’une saine gestion des finances publiques, administrées sur une trajectoire d’accroissement continu des ressources, dont l’allocation obéi aux priorités de notre peuple, dans le cadre d’une réduction effective du train de vie des institutions et de l’État;

5. La réaffirmation de la primauté et de la centralité de l’Etat, au service de la justice, de l’administration du territoire national et de la protection des intérêts nationaux au service de chaque congolais.

C’est pourquoi, au regard de l’Etat actuel de notre pays, face aux attentes déçues de notre peuple et après mures réflexions, Je prends ce jour la décision de me porter candidat à l’élection présidentielle de décembre 2023, en vue de matérialiser ce projet de la REFONDATION. II s’adresse à nous tous, comme un appel pour relever le défi d’un Congo nouveau, un Congo différent de celui que nous subissons encore aujourd’hui. Un Congo de nos désirs, un Congo de nos rêves!

Je ne me présente pas à vous comme un homme providentiel, encore que ce temps est révolu et les illusions ont disparu.
Je me présente à vous en patriote déterminé, expérimenté, avec la ferme conviction qu’il est encore possible de changer la destinée de notre pays.

Je me présente à vous avec la pleine conscience de notre Histoire, notre géographie, les enjeux de notre temps convaincu que nous sommes un Grand Peuple, capable de sursaut pour restaurer la dignité perdue de notre pays, la force vitale de la Nation dans un élan de travail, de rigueur, d’exigence d’abord sur moi-même et du sens de devoir pour chacun d’entre-nous.

Je me présente à vous pour un rassemblement, non autour d’un moment ou d’une personne, comme nous l’avons souvent fait par le passé, mais un rassemblement autour d’une vision et d’un projet de REFONDATION NATIONALE, qui puise ses sources et son inspiration dans notre Histoire, l’énergie et les motifs pour relever les défis de notre temps, notre peuple, notre jeunesse !

Je lance donc un appel patriotique à chacun et à chacune d’entre vous, de partout où vous vous trouvez: « Rejoignez la voie du Changement pour mettre enfin la démocratie au service de la société toute entière, au bénéfice de l’égalité, de la liberté de chaque congolais.

Que Dieu bénisse le Congo et nous guide dans cette

Je vous remercie.

Delly Sesanga

Député national et Président du parti politique  » ENVOL »

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