Economie

RDC – L’industrialisation en marche : Julien Paluku a inauguré la première usine de production des câbles électriques

La nouvelle politique industrielle du Gouvernement Sama Lukonde Kyenge porte déjà ses fruits : usine de recyclage des bouteilles plastiques à Kinshasa, usine de raffinage de l’or à Bukavu, usine de production des emballages pour les cimenteries à Kimpese, usine de fabrication des batteries électriques à base du cobalt et du lithium à Kolwezi, usine de montage des véhicules à Kinshasa, usines de production des câbles électriques à Lubumbashi et Kinshasa, la liste ne cesse de se rallonger. Des cathodes de cuivre sorties des entrailles du grand Katanga à la fabrication des câbles électriques, cela se fait désormais à Kinshasa. Il s’agit des produits électriques certifiés, conformes aux standards et normes élaborées et adoptées par le ministère de l’Industrie de la RDC à travers le Comité National de Normalisation (CNN).


En effet, le ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya, a officiellement lancé récemment les activités de la société PROTON, installée dans le quartier Kingabwa, dans la commune urbano-rurale de Limete, à l’Est de la ville-province de Kinshasa, spécialisée dans la production des câbles électriques de marque CABELEC. Cette nouvelle société industrielle va produire des câbles en cuivre et en aluminium ainsi que des poteaux et transformateurs électriques certifiés ISO afin de réduire la facture des importations des matériels électriques, économiser les devises étrangères, de créer des emplois, 600 au total dont 158 emplois directs, et de la richesse nationale. Le coût de l’investissement n’a pas été communiqué à la presse. La création de cette usine intervient dans le cadre de la mise en œuvre du Plan-directeur d’industrialisation de la République démocratique du Congo (RDC).

« Nous sommes heureux que la politique industrielle est en train de se mettre en œuvre au pays avec la société Proton qui produit déjà les câbles électriques, avec l’utilisation de notre propre cuivre (Ndlr : Le cuivre cathodique produit par les miniers du grand Katanga) », a expliqué Julien Paluku Kahongya.

Présent à cette cérémonie, le Directeur Général de l’Agence Nationale de l’Electricité et des Services Energétiques en milieu Rural et périurbain (ANSER), Ideshabal Chinavula, a également  promis  d’accompagner cette société.

« Nous sommes très contents de cette invitation du ministre de l’Industrie pour nous présenter cette pépite. Je voudrais annoncer que nous avons élaboré le plan d’électrification de ce pays et les objectifs que le chef de l’Etat nous a fixés sont très ambitieux : 30% d’ici 2025 et 30% d’ici 2030. Le défi majeur pour nous, c’est de savoir, est-ce qu’il y a l’approvisionnement, parce que le pays a un taux d’électricité très faible aujourd’hui », a-t-il souligné.

L’usine a la capacité de produire 3.600 tonnes des câbles électriques par an, dans le respect des normes. L’inauguration de cette nouvelle usine de production des câbles électriques et tant d’autres à travers le pays, s’inscrit dans le cadre de la nouvelle politique industrielle de la RDC, consignée dans le Document de la Politique et des Stratégies Industrielles (DPSI). Ce document est la déclinaison du Document de Stratégie pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté, de seconde génération (DSRP 2) et du Plan National Stratégique de Développement (PNSD) pour le secteur Industriel.

La vision de cette politique, ne cesse de le répéter le warrior Julien Paluku, consiste à doter le pays d’un tissu industriel dynamique, compétitif, responsable en matière d’environnement et de développement durable fondée sur l’élargissement de la chaîne de création des valeurs pour plus d’emplois décents en vue de contribuer à l’éclosion d’une économie diversifiée et compétitive.

Il sied de préciser que le DPSI couvre la période allant de 2019 à 2023. Au terme de ce premier quinquennat du président Félix Tshisekedi, la RDC se fixe les objectifs suivants par rapport au secteur industriel  : 1) Ramener la part du marché extérieur de l’industrie manufacturière de 0 à 15%  ; 2) Ramener le nombre d’unités industrielles de 525 à plus de 1000 unités, et enfin ; 3) Accroître la part de l’industrie au PIB de 18,3% à 28%. Cette liste n’est pas exhaustive.

Dieudonné Buanali

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