
Les rideaux sont tombés, le 20 novembre dernier, à la conférence sur le climat de l’ONU de Charm el-Cheikh, en Egypte. Avant la cérémonie de clôture, les participants ont adopté deux textes principaux : une déclaration finale et une résolution sur la compensation des dégâts causés par le changement climatique subis par les pays vulnérables dont la République Démocratique du Congo (RDC). ” Les forêts et les tourbières sont des solutions basées sur la nature dans la lutte contre le changement climatique. Pour l’Afrique et spécifiquement pour la RDC, ces éléments doivent absolument être pris en compte dans la déclaration finale de cette COP de mise en œuvre ”, avait déclaré la veille la Vice-première ministre, ministre de l’Environnement et développement durable, Mme Eve Bazaïba Masudi, devant la presse accréditée. Qu’en est-il après l’adoption de la déclaration finale ?
En effet, les délégations présentes à la 27e édition de la conférence annuelle des Nations-Unies sur le climat, la COP27, ont trouvé dimanche un accord définitif sur le climat, prévoyant notamment la création d’un fonds d’aide aux pays les plus touchés par les impacts du changement climatique, sans toutefois renforcer les efforts pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre qui en sont responsables. Ci-dessous, le contenu des deux textes principaux adoptés.
La déclaration finale
Concernant la réduction des émissions, la déclaration ” souligne le besoin urgent de réductions immédiates, profondes, rapides et soutenues des émissions mondiales de gaz à effet de serre ”, responsables du changement climatique. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a toutefois regretté le manque d’ambition de la COP27 pour ” drastiquement réduire les émissions ”.
Sur les objectifs de limitation du réchauffement, la déclaration ” réaffirme l’objectif de l’Accord de Paris de contenir l’augmentation de la température moyenne nettement en dessous de 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels et poursuivre les efforts pour limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C ”. Elle ” rappelle que les impacts du changement climatique seront beaucoup plus faibles avec une augmentation de 1,5 °C contre 2 °C et décide de poursuivre ses efforts pour limiter l’augmentation de température à 1,5 °C ”.
Concernant l’énergie, la déclaration appelle à ” accélérer les efforts vers la réduction progressive de l’utilisation du charbon sans capture (de CO2) et la suppression des subventions inefficaces aux combustibles fossiles ”. Elle appelle également à ” accélérer les transitions propres et justes vers les énergies renouvelables ”. De nombreux pays souhaitaient une mention de la réduction de l’utilisation du pétrole et du gaz, et pas uniquement des subventions.
La résolution sur les ” pertes et dommages ”
La résolution sur la compensation des dégâts causés par le changement climatique subis par les pays vulnérables ” décide d’établir de nouveaux accords de financement pour aider les pays en développement à faire face aux pertes et préjudices, notamment […] en fournissant et en aidant à mobiliser des ressources nouvelles et supplémentaires ”.
Dans ce cadre, les pays décident ” de créer un fonds d’intervention en cas de pertes et dommages ”, ainsi que la création d’un ” comité de transition ” chargé de créer les règles de fonctionnement de ces dispositions nouvelles, dont le fonds dédié. Il faudra notamment déterminer quels seront les contributeurs.
Le comité devra faire des recommandations ” pour étude et adoption ” à la COP28 qui se tiendra à Dubaï, capitale des Émirats arabes unis, en 2023.
D.B.
