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Sécurité – La force régionale d’Afrique de l’Est et la Monusco dans des opérations conjointes : Patrick Ilunga

La force régionale d’Afrique de l’Est et la mission des Nations Unies pour la stabilisation de la RDC vont lancer des opérations conjointes bientôt. Le général Jeff Nyagah commandant de cette force a rencontré mardi à Goma, au Nord-Kivu le nouveau Commandant de la Force de la Monusco le Lieutenant Général Otávio Rodrigues De Miranda pour sceller la collaboration sur plusieurs domaines. Parmi les domaines de coopération il y a « la démarcation et la délimitation des frontières opérationnelles ; la gestion de l’espace de combat, y compris le contrôle de l’espace aérien, le soutien logistique; le soutien du génie dans les préparatifs de défense ; l’ouverture des principales voies d’approvisionnement ; le partage et surveillance des informations et renseignements », a déclaré la force régionale d’Afrique de l’Est.

L’objectif est de coordonner les opérations en vue de rendre plus efficace la mission de la recherche de la paix dans l’Est de la RDC où des groupes armés restent actifs et nocifs. Mais pour ce qui est du M 23, les sources locales n’ont pas rapporté des combats récemment alors que le déploiement de la force régionale d’Afrique de l’Est est maintenant complet après l’arrivée dimanche et lundi des troupes du Soudan du Sud dans le Nord-Kivu. Les troupes de la force régionale poursuivent leur installation dans des zones où les rebelles se sont retirés, « conformément à la feuille de route de Luanda prévoit l’occupation progressive des zones occupées par les terroristes du M23 par les éléments de cette force », a dit le porte-parole du gouvernement Congolais Patrick Muyaya alors que beaucoup des Congolais s’inquiètent déjà du déploiement en masse des troupes d’Afrique de l’Est, qu’ils assimilent à une tentative de diviser le pays.

Le ministre de communication Patrick Muyaya a tenté de calmer l’opinion nationale, expliquant le contexte de l’arrivée de cette force, dont l’objectif est de travailler pour le retour de la paix, en appui aux Forces Armées de la RDC. « Il ne s’agit donc pas d’une quelconque balkanisation telle que relayée par des officines actives dans la désinformation, mais bel et bien, de l’application des engagements convenus pour parvenir à la fin des hostilités », a affirmé Muyaya. « A ce stade du processus, il est question de voir le retrait du M23 se consolider jusqu’au cantonnement, à la démobilisation et à la réinsertion dans la vie civile, conformément aux recommandations de l’Assemblée Nationale qui interdit toute intégration des forces négatives au sein de nos forces armées et de sécurité », a ajouté le porte-parole du gouvernement qui a rejeté aussi la perspective de négocier avec le M23, alors que le facilitateur du processus de paix, l’ancien président Uhuru Kenyatta a déclaré que le mouvement du 23 mars (M23) pourrait rejoindre la table de négociation dans le cadre de pourparlers de Nairobi.

Le processus de Nairobi désigne les négociations entre le gouvernement congolais et différents groupes armés, lancées en avril 2022 pour la recherche de la paix. Après trois sessions tenues à Nairobi, la quatrième session devrait se tenir en République démocratique du Congo avant la fin du mois d’avril. Selon la présidence de la RDC, les travaux se tiendront d’abord à Kinshasa, ensuite dans le Nord-Kivu, au Sud- Kivu et l’Ituri, trois provinces en proie à l’insécurité.

Patrick Ilunga

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