Avec ses 80 millions de terres arables, la République Démocratique du Congo (RDC) a la capacité de nourrir plus de 2 milliards d’individus. » Elle pourrait nourrir tout le continent, même si le nombre
d’habitants augmentait », selon les experts. Contrairement aux autres pays d’Afrique, elle est le seul à être résiliente au changement climatique, selon le Fonds des Nations-Unies pour l’agriculture (FAO). Il y a cependant, des cultures qui s’adaptent à chaque saison agricole : A ou B. Pendant que le nouveau ministre de l’Agriculture, Me José Mpanda Kabangu, est en train de préparer avec tous les bras techniques de ce ministère vital pour l’économie nationale la saison agricole A pour un rendement meilleur, de nombreux rapports, lettres et dénonciations dont certains provenant des associations des mamans maraîchères – qui nourrissent et font étudier leurs enfants grâce à l’agriculture – qui lui parviennent dans son cabinet de travail situé au croisement de l’avenue Batetela et du boulevard du 30 juin, à Kinshasa-Gombe, font état de spoliation en masse des terres réservées à l’agriculture de substance dans l’Hinterland de Kinshasa, notamment sur les sites de Ndjili Cecomaf, Kimbanseke, Tadi, Lukaya, RVA, Tshuenge Masina, Tshuenge N’sele, Lokali, pour ne citer que ceux-ci.
Dans un communiqué de presse dont une copie est parvenue à Géopolis Hebdo ce jeudi 10 mai 2023, son Conseiller en communication et presse, Innocent Olenga Lumbahee El Tayese, annoncé que : » Sur instruction de Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, donnée lors de la
93ème réunion du Conseil des ministres tenue, le vendredi 07 avril 2023, dans la capitale, celle de protéger les maraichères et maraichers et sécuriser leurs sites
d’exploitation dans l’Hinterland de Kinshasa, le Ministre de l’Agriculture, Me José Mpanda Kabangu annonce à tous les maraichères et maraichers de l’Hinterland de Kinshasa, notamment des sites spoliés de Ndjili
Cecomaf, Kimbanseke, Tadi, Lukaya, RVA, Tshuenge Masina, Tshuenge N’sele, Lokali I et II, Masina Rail I, Mokali, Lemba Imbu, Sanga, Mafuta Kizola, Bibwa, Mikonga, Kinsenso, Funa Campus, Kimwenza Rail, Kingabwa
Chantier, N’sele et bien d’autres non concernés par la spoliation, qu’il projette une grande réunion avec eux dont la date leur sera communiquée sous peu ».
Il s’agira, selon notre source, de parler : 1) de la sécurisation de leurs sites d’exploitation pour les mettre à l’abri de toute spoliation ; 2) des méthodes de ramassage et d’évacuation de leurs produits des champs, et enfin ; 3) de bien préparer la saison A qui s’annonce pour un rendement meilleur.
Des actions qui rentrent dans le cadre du projet gouvernemental de renforcement de la résilience et du bien-être des petits producteurs agricoles pendant et après la pandémie de COVID-19. Projet porté en son temps par José Mpanda Kabangu, à l’époque ministre de la Recherche Scientifique et Innovation technologique (MRSIT) du Gouvernement Sama Lukonde I dont le bénéficiaire direct est et reste toujours l’Institut national d’études et des recherches agricoles (INERA). Le MRSIT comme celui de l’Agriculture sont des ministères transversaux. A ce sujet, contacté par le journal de l’avenue Isiro, ce jeudi 11 mai 2023, le ministre de l’Agriculture a fait savoir que l’INERA reprendra sa place dans le secteur agricole sous l’ère José Mpanda Kabangu.
Il sied de noter que la saison A (septembre – janvier) est généralement dédiée aux cultures de manioc, maïs, riz et arachide et la saison B (mars- juillet), seulement au maïs et à l’arachide. La saison culturale B de l’an 2021 était perturbée par l’insécurité de plus en plus grandissante dans les régions de Kwamouth, de Maï-Ndombe (Grand Bandundu) et du grand Nord (Nord-Kivu) et des inondations.
Dieudonné Buanali
