Santé

Chikungunya à Kasangulu : Josard Panzu, chef des infirmiers de l’hôpital-général de Masa, confirme la présence de cette pandémie

Depuis près de trois mois, la province du Kongo Central, située dans la partie Sud-ouest de la République Démocratique du Congo fait face à une épidémie à virus de « Chikungunya ». Cette maladie caractérisée par de fortes fièvres sévit dans plusieurs parties de cette province, notamment dans le territoire de Kasangulu, frontière à la ville province de Kinshasa, dans une partie des ex districts de la Lukaya et des Cataractes, ainsi que dans la ville portuaire de Matadi et ses environs. Pour de nombreux experts sanitaires de cette province, cette épidémie qui ravage des centaines d’habitants de cette province se transmet à l’homme par une piqure du moustique type Aedes albopictus, appelé aussi « moustique tigre », dont la provenance demeure à ce jour un mystère. C’est une infection invalidante généralement très nuisible à la santé humaine et dont le délai d’incubation varie de 2 à 10 jours. Monsieur Josard Panzu, chef des infirmiers de l’hôpital-général de référence de Masa, dans le territoire de Kasangulu, a confirmé la présence de cette pandémie : « Chikungunya est une maladie à virus qui sévit dans la communauté. C’est pour la toute première fois que le territoire de Kasangulu est touché ».

Quant à l’origine des symptômes, le professionnel de santé a répondu en ces termes : « les symptômes du Chikungunya sont entre autres, la myalgie (douleur musculaire), les céphalées, la nausée, la fatigue et l’éruption cutanée. Elle se caractérise par l’apparition brutale de la fièvre et se manifeste par des douleurs surtout au niveau des articulations. Quand nos malades viennent nous consulter, surtout ceux qui font la confusion avec le paludisme, nous faisons des examens cliniques afin de comparer les signes. Nous faisons également des analyses pour voir la maladie se combine avec la malaria ou si elle est associée à la fièvre ».

Le fait que des sites de reproduction des moustiques se trouvent à proximité des habitations, constituent un sérieux facteur de risque.
« Depuis le début de l’épidémie, nous avons eu un grand nombre de cas. La maladie a commencé à se manifester au mois de février 2019 », fait savoir l’infirmier en chef. Quant aux précautions à prendre, ce professionnel de santé publique conseille : l’assainissement du milieu, vider toutes les boites à conserve, pulvériser d’insecticide les maisons et toilettes, en appliquant sur les surfaces à l’intérieur et autour des récipients où les moustiques se posent et en traitant l’eau contenue dans lesdits récipients afin de tuer les larves pour se protéger lors de l’épidémie de Chikungunya.

Il est aussi recommander de porter des vêtements couvrant le corps au maximum et d’appliquer un répulsif sur les parties exposées ou sur les vêtements, conformément aux instructions qui accompagnent les produits.

Kerene Matondo (Stagiaire/UNIKIN)

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