Economie

Commerce international : La guerre au Moyen-Orient fait grimper les cours de l’or

Alors que le métal précieux voit son cours augmenter depuis quelques mois, les économies africaines sont exposées aux fluctuations du prix de l’or sur le marché international et cette dynamique positive devrait continuer au moins jusqu’à la fin de l’année à en croire l’Agence Ecofin.

L’or a franchi les 2 400 dollars l’once en raison de plusieurs facteurs, y compris les inquiétudes liées aux tensions croissantes entre Israël et l’Iran qui stimulent la demande du métal précieux en tant que valeur refuge. Cela intervient dans un contexte de hausse continue depuis plusieurs semaines, alors que les analystes s’accordent pour dire que la tendance actuelle devrait se poursuivre pour encore plusieurs mois.

Selon ce média qui cite plusieurs sources médiatiques et industrielles concordantes, des informations non confirmées faisant état d’explosions en Iran, en Syrie et en Irak, ont contribué à la nouvelle hausse du prix de l’or vendredi. Entre autres facteurs, on retrouve également la demande soutenue des banques centrales mondiales et des consommateurs chinois.

Début mars dernier, les contrats à terme sur l’or pour avril ont atteint 2 126 dollars l’once à New York, le plus haut niveau depuis la création du contrat en 1974. En continuant son rallye pour franchir la barre des 2 400 dollars, le prix de l’once d’or au comptant fait déjà mieux que la prévision de J.P. Morgan qui s’attendait à 2 300 dollars d’ici mi-2024.

Malgré les craintes de certains observateurs selon lesquelles la Réserve fédérale américaine pourrait mettre encore beaucoup de temps avant de réduire ses taux directeurs (un des principaux facteurs expliquant certaines prévisions haussières pour l’or), la situation géopolitique mondiale pourrait continuer de soutenir la hausse des prix jusqu’à la fin de l’année.

D’après les analystes de Goldman Sachs cités par Bloomberg, l’or est dans un cycle haussier « inébranlable » et pourrait atteindre d’ici fin 2024 la barre des 2 700 dollars, alors que UBS prédit plutôt un prix de l’or à 2 500 dollars pour la même échéance. Si l’on en croit les analystes de Citigroup, l’once d’or devrait atteindre 3 000 dollars au cours des six à 18 prochains mois.

Pour rappel, un prix de l’or durablement élevé constitue une bonne nouvelle pour plusieurs pays africains dont les économies dépendent plus ou moins fortement de l’exploitation du métal précieux. En Afrique de l’Ouest, on peut citer plusieurs exemples comme le Ghana, le Mali ou encore le Burkina Faso. Les secteurs miniers du Mali et du Burkina Faso, ont représenté respectivement 22 % et 19,25 % des revenus miniers en 2021.

Edouard Funda

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