Santé

RDC – La maladie du sommeil touche 22 provinces : La CNRSC en appelle à un leadership politique pour éliminer le mal

« La maladie du sommeil est mortelle. Passez le message pour sauver des vies », pouvait-on lire sur un des calicots lundi 26 février, à l’occasion de la célébration de la journée nationale de lutte contre la trypanosomiase humaine africaine (THA).

Cette maladie tropicale négligée est en baisse depuis dix ans en République démocratique du Congo, qui est par ailleurs le pays le plus prévalent de cette pathologie à travers le monde entier.

Depuis 5 ans, la communauté nationale célèbre la journée de lutte contre la THA le 30 janvier, mais cette fois, la célébration a été repoussée au 26 février, en raison d’un agenda politique chargée qui a caractérisé le mois de janvier en République démocratique du Congo. Ce lundi 26 février, les experts de santé publique, ceux du programme national de lutte contre cette maladie, et le représentant de l’OMS, celui de l’institut des maladies tropicales se sont rassemblés autour du Vice-ministre de la santé, le docteur Serge Emmanuel Holen pour réfléchir et sensibiliser sur cette pathologie. Cette année, le thème choisi pour sensibiliser les Congolais est « unir, innover agir et éliminer ».

Les autorités Congolaises et l’OMS se sont fixé l’objectif d’éliminer cette maladie d’ici 2030. « C’est possible possible d’éliminer cette maladie au Congo », a déclaré le docteur Erick Mwamba, Directeur national du programme national de lutte contre la trypanosomiase humaine africaine. En 2013, la RDC comptait un peu plus de 6000 cas des personnes infectées par la THA, en 2024, il en reste seulement 394 de ceux qui sont touchés par cette pathologie, aussi connue sous le nom de la maladie du sommeil.

Ces chiffres sont encourageants. Mais ils ne doivent pas occulter le fait que la RDC reste un zone endémique de la THA, concentrant 70 % des cas de maladie du sommeil recensés au monde. 22 des 26 provinces du pays sont touchés. Ce sont certes des cas résiduels, mais pose un défi majeur : comment identifier les personnes touchées ?
Ce 26 février, le Docteur Jean-Jacques Muyembe, Directeur général de l’institut national des recherches biomédicales ( INRB) a fait savoir qu’il est prévu une stratégie pour accélérer la détection des malades et leur prise en charge. « Il y aura un nombre croissant des tests spécifiques pour détecter des cas. Ces tests doivent être faits le plus proche possible des patients. Ce qui permettra… d’accélérer la prise en charge des patients. L’INRB… l’Institut des maladies tropicales d’Anvers s’activent à mettre en place des laboratoires provinciaux de référence qui vont travailler en réseau avec des laboratoires nationaux de référence ». Le but est donc de couper la chaîne de transmission de la THA, en allant vers les foyers des provinces, véritable terreau des mouches tsé tsé, même si Kinshasa est aussi un foyer de cette maladie. L’ASBL Coordination nationale de renforcement du système communautaire (CNRSC) mène un plaidoyer politique et de communication en faveur plaidé pour un accompagnement adéquat, principalement de la lutte contre la THA dans les Provinces les plus touchées, notamment, le Kwilu, Kwango et Maindombe. Christian Luzombe, Directeur exécutif de la CNRSC estime que « grâce au leadership politique et à l’engagement du gouvernement ainsi que de tous les Partenaires Techniques et Financiers, la République Démocratique du Congo éliminera la maladie du sommeil d’ici 2030 et il est possible de sortir toute la population des Provinces touchées du seuil de la pauvreté et leur garantir un avenir meilleur ».

Dans un élan de solidarité, les autorités politiques, les experts en santé publique, les partenaires techniques et financiers promettent de ne pas relâcher les efforts afin de vaincre définitivement la THA.

Patrick Ilunga

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