Artiste musicien de renommée, Didier-Lacoste Adekey Ndebe s’est décidé de se lancer dans la politique active en République Démocratique du Congo. Secrétaire en charge de la mobilisation de la formation politique dénommée, PCSA (Parti Chrétien pour la Solidarité Africaine, Didier-Lacoste ne voit aucun inconvénient de battre sur les deux tableaux : Politique et Musique. Candidat à la députation nationale pour le compte de la ville de Kikwit, celui que l’on surnomme « Muke Tonga », donne ses ambitions pour sa ville chérie dont il ne jure que par sa transformation socio-économique. Une fois élu, ce leader d’opinion promet d’œuvrer pour l’amélioration des conditions des vies de ses concitoyens. Quand il accepte de répondre aux questions de Géopolis Hebdo, Didier-Lacoste Adekey prend soin de justifier son engagement politique qui ne peut être résumé que par son « souci d’aider le peuple de Kikwit à sortir de la pauvreté extrême à laquelle il fait face ». Dans les lignes qui suivent l’intégralité de l’entretien exclusif..
Géopolis Hebdo/ Vous êtes candidat député provincial dans votre fief de Kikwit. Grand musicien congolais, aujourd’hui vous glissez dans la politique, qu’est-ce qui peut expliquer ce changement de ton ?
Didier-Lacoste Adekey Ndebe / Je voudrais profiter de cette occasion pour apporter ces quelques précisions concernant ma candidature. En me lançant à la députation provinciale dans la ville de Kikwit, premièrement pour apporter des solutions à la souffrance de mes concitoyens. Le peuple de Kikwit souffre énormément. Vu cette souffrance à la quelle est confrontée cette population, je me suis dit, non. J’ai étudié, j’ai un diplôme et je dispose d’un bagage intellectuel, je dois me présenter à la députation provinciale pour tenter de résoudre tant soit peu cette souffrance. Deuxièmement, je suis musicien, c’est ce métier qui m’a façonné jusqu’à devenir Didier-Lacoste donc, je ne peux pas abandonner la musique.
GH/ Savez-vous que le travail d’un député provincial est essentiellement de voter les édits provinciaux et non celui d’améliorer directement les conditions de vies de la population réservé à l’exécutif, quelles sont vos propositions sur ce terrain-là ?
D.L.A/ Sur ce terrain –là, je serai obligé de faire une recette que je n’ai pas faite dans ma carrière musicale. Pour le moment, je pense que cela fait partie de mes stratégies que je ne dévoilerai pas ici. Mais je peux tout simplement vous dire qu’une fois élu, je travaillerai pour contribuer au développement socio-économique de mes concitoyens. Je ne suis pas candidat pour aller voler l’argent de l’Etat mais pour aider mon peuple à sortir de la pauvreté, c’est ça mon souci.
GH/ Pour quelle raison la population de Kikwit voterait pour vous qui soit différent des élus du coin qui ont certes promis de choses sans avoir réalisé ?
D.L.A/ Je ne peux pas faire de la démagogie politicienne ici pour dire ce que je dois faire sans être en mesure de le réaliser. Ce qu’il faut retenir est que je m’engagerai pour le bien être de la population de Kikwit.
GH/ Quel est votre message à cette base électorale située à Kikwit qui vous lit à ce moment ?
D.L.A/ Je veux dire au peuple de Kikwit que je suis votre fils. Je connais votre souffrance. Le moment des élections, faites un bon choix pour éviter les erreurs du passé. Dans ma ville de Kikwit, il y a la souffrance. Nous n’avons ni eau potable mois encore l’électricité ; il y a un taux de chômage très élevé dans la jeunesse. Mon souci est de voir ces jeunes sans emploi se mobiliser pour élire des jeunes comme moi par exemple en vue de nous aider de pouvoir combattre cette situation. Lors des dernières élections, des Papas ont été votés sans réellement contribuer au développement de la contrée. Loin de moi l’idée de faire ou de commencer la campagne électorale précoce avec des discours démagogiques du type politicien, mais je voudrais seulement dire à ces jeunes de voter les jeunes qui partagent leur souffrance. Si je suis élu, je prendrais leur part. En postulant, je veux que Kikwit se transforme comme d’autres villes du pays comme Kinshasa, Lubumbashi. Je gagne dignement ma vie avec mon métier mais je veux tout simplement contribuer au développement de ma communauté.
Propos recueillis par Jose-Junior Owawa
