Politique

Discours du Chef de l’Etat sur l’état de la Nation : Martin Munkonkole : «Nous attendons qu’officiellement il annonce qu’il ne pourra pas se représenter »

C’est confirmé, le Chef de l’Etat, Joseph Kabila va prononcer son discours sur l’état de la Nation demain jeudi 19 juillet devant les deux chambres du parlement réunies en congrès. Déjà, dans la classe politique, les attentes des uns et des autres sont exprimées à l’instar de l’opposant Martin Mukonkole qui, dans un entretien avec la rédaction de Géopolis, a émis le vœu de voir le président de la République libérer le processus électoral et apaiser les esprits sur son avenir politique. « Ce que nous pouvons attendre est qu’officiellement, il puisse annoncer qu’il ne se représentera pas », a déclaré ce haut cadre du Parti National pour la Démocratie (PND).

Pour cet ancien député national, le discours du président de la République sur l’état de la Nation tel que programmé par le parlement viole les règles du jeu en la matière. « D’abord au niveau de la forme, il est prévu que le Chef de l’Etat s’adresse à la nation une fois l’an devant les deux chambres du parlement réunies en congrès, sur convocation d’une session. Mais présentement, l’Assemblée nationale est en session extraordinaire. Donc au niveau de la forme et de la procédure, ce n’est pas possible parce que même à l’ordre du jour de cette session extraordinaire, on avait jamais inscrit le mot du Chef de l’Etat devant le congrès », a révélé Martin Munkonkole qui ne s’empêche pas, malgré ce vice, de dire ses attentes sur ce discours qui pourra permettre de résoudre les problèmes politiques qui sévissent actuellement au pays.

« Nous avons devant nous les dates fatadiques fixées par la CENI pour le processus électoral dans notre pays afin qu’on organise les élections. Nous savons que le Chef de l’Etat est dans la prolongation de son deuxième et dernier mandat. Et ce que nous pouvons attendre ou ce que la population attend de lui, est qu’il puisse libérer le processus démocratique c’est-à dire libérer le processus électoral ; Officiellement, annoncer devant le congrès et les représentants du peuple, qu’il ne pourra pas se représenter, accepter de prendre un engagement de pouvoir faciliter les dernières mises en œuvres de l’accord de la saint sylvestre, c’est-à-dire décrisper la situation politique en acceptant la libération de tous les prisonniers politiques et le retour des autres exilés politiques qui sont à l’extérieur afin que le peuple se mette ensemble dans le processus électoral pour qu’il soit le seul Chef de l’Etat qui pourra faire, à la fin de son mandat après le 23 décembre 2018, une remise et reprise civilisée avec un nouveau président qui pourra être élu », souhaite ce haut cadre du Parti National pour la Démocratie (PND).

Toutefois, Martin Munkonkole précise que Joseph Kabila ne manquera pas à cette même occasion, de faire un état de lieux de la Nation. « Mais je pense que ce qui est plus important pour le moment est vraiment l’aspect politique ». Pour cet ancien député national qui soutient actuellement la candidature de Moïse Katumbi à la présidentielle prochaine, « Ça doit être un petit discours qui n’appelle pas à faire le bilan ou à pouvoir s’expliquer. Nous avons vraiment besoin de débloquer le processus électoral qui est bloqué et à ce moment-là, vous verrez que ça sera un apaisement de toute la population et tout le monde pourra applaudir un discours comme celui-là ».

Théodore Ngandu

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