Le gouvernement congolais et le banc syndical ont lancé hier mardi 21 janvier à Kinshasa les travaux de l’atelier résidentiel sur l’Impôt professionnel sur la rémunération (IPR). Les travaux visent à trouver les mesures d’application de cet impôt prévue par la loi de Finances. Il s’agira, pendant ces travaux, de trouver un mode opératoire pour l’application de cet impôt devant être prélevé sur la rémunération des agents et fonctionnaires de l’Etat à hauteur de 15%. Bien que légal, cet impôt a été à la base d’une grande discorde entre le gouvernement et le banc syndical, qui était prêt à déclencher une grève générale dans l’administration publique en guise de protestation à l’application à cette mesure fiscale.
La grève a été évitée, grâce notamment au sens de négociations de Yollande Ebongo, mais aussi grâce à l’entregent de Félix Momat. Le vice-ministre su Budget qui avait tenu une réunion avec le banc syndical le 8 janvier dernier, avait réussi à calmer les velléités de grève leur promettant des pourparlers avec le gouvernement. Le mouvement de grève évité à la fonction publique, ne l’a pas été dans le secteur de santé. Depuis lundi 20 janvier dernier, les médecins affiliés au Syndicat national des médecins ont entamé un arrêt de travail pour protester contre le prélèvement de l’impôt professionnel sur le revenu. Les médecins grévistes des hôpitaux publics ont fait part de leur bonne disposition à payer l’impôt calculé sur le salaire de base et la prime de risque, mais non pas sur les avantages sociaux dont le transport et le logement. L’ouverture de l’atelier qui est piloté par le vice-premier ministre, ministre du Budget, et la ministre de la Fonction Publique est peut-être la réponse aux revendications aussi bien des médecins que d’autres fonctionnaires.
Patrick Ilunga
