Politique

La cour de cassation met définitivement fin à la querelle des déchéances au Kongo Central : Atou Matubuana en route vers le développement intégral de la province

Pour la petite histoire, la province du Kongo Central avait été mis sous les palettes à l’issue d’un scandale choquant lié aux mœurs. Selon la perception de chacun, en fonction des angles de perception et des intérêts en présence, la gestion de ce dossier n’a pas réuni une certaine unanimité. De Kinshasa dans les hautes sphères politiques, à Matadi au sein des organes délibérants, le dossier a fait débat au point que des décisions furent prises dans le mépris des procédures et dans un état d’esprit ayant un niveau de belligérance inégalé. Parmi ces décisions la première fut le refus par l’assemblée provinciale d’autoriser les poursuites demandées par le procureur général. Cette décision prise dans un contexte politique optimal n’a pas plu à certains groupes qui ont décidé politiquement de lui retirer la confiance.

Plus tard l’assemblée provinciale va encore se réunir alors cette fois sous une atmosphère surchauffée et va subir même des pressions de la part des certains groupes. Des coups de feu vont éclater et la plénière interrompue.

Seulement elle va être délocalisée sans le quitus de tout le bureau et au cours de cette plénière délocalisée, des décisions de déchéance vont être votées à l’encontre du Gouverneur Matubuana. A partir de ce moment la crise devient presque nationale et le ministre de l’intérieur convoque les concernés pour une solution concertée. Le dossier devient viral et chaque personne ayant une parcelle de pouvoir prend position pour ou contre le retour de l’autorité dans son poste. Le gouvernement charge le ministre de la justice de convoquer une réunion pour aplanir cette fois ci dans toutes les provinces où il y a des conflits entre les dirigeants. Cette réunion va donner des recommandations pour une gestion selon les règles établies. Les plus hautes autorités se saisissent aussi du dossier et le gouverneur est autorisé à reprendre son poste malgré la résistance incompréhensible de cette catégorie des politiques vrillées sur des questions plus personnelles que provinciales.

C’est dans ce contexte qu’intervient la décision de la Cour de Cassation sous le RP 1378 qui vient de rendre son arrêt qui prend acte du désistement du pourvoi en cassation de monsieur Célestin Lusiama. De ce fait il rend exécutoire le jugement du Tribunal de Paix de Matadi ordonnant la destruction de tous les procès-verbaux de Bilolo. Pour rappel par le fait de la participation à cette plénière d’une personne qui n’avait pas qualité et qui avait siège le tribunal avait décidé que les actes auxquels il avait participé soient détruits. C’est contre cette décision qu’il y a eu pourvoi en cassation et en désistant, il tue l’action elle-même et rend obligatoire et définit les décisions de première instance. Par conséquent il existe plus d’obstacles au plein exercice du pouvoir comme gouverneur de Atou Matubuana, cette période est désormais au passé. Devant le gouverneur il s’ouvre les grands défis du développement de cette province qui est traversée par des divisions entretenues, des revendications de toutes sortes sans compter l’urgence sanitaire du coronavirus qui s’est invité au tableau des problèmes.

Il est important que le gouverneur et son équipe fasse rapidement œuvre d’ouverture à l’endroit de toutes les sensibilités pour permettre l’organisation d’une riposte conséquente. Et une certaine opinion pense qu’il est à même d’y arriver car il a fait preuve d’une grande diplomatie dans la gestion explosive d’un dossier qui avait atteint un niveau inutilement politique mais qui en fin de compte pouvait se résoudre sans casse.

Robert Tanzey

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