Politique

L’an 1 de l’alternance en RDC : Réactions croisées des congolais

Vendredi 24 janvier 2020, cela fait une année jour pour jour depuis que le président Félix Tshisekedi a accédé au pouvoir. Une année d’expérience de la première alternance démocratique et pacifique que les congolais célèbrent, chacun différemment. En perspective de cette célébration, les congolais se sont exprimés. Entre désillusion, patience, espoir, désespoir et satisfecit, les citoyens lambda ont délié leurs langues au micro de Géopolis Hebdo.

Quelques citoyens congolais ont réagi au micro des reporters de Géopolis Hebdo à l’occasion de l’an 1 de l’alternance pacifique intervenue en République Démocratique du Congo. Si pour les uns, le changement tant attendu n’est pas encore arrivé, pour les autres des signaux fort ont été déjà donnés pour des lendemains meilleurs.
Une dame qui a requis l’anonymat se dit désillusionnée. «Nous sommes vraiment déboussolés. On pensait trouver un changement significatif, mais hélas, la misère et les souffrances continuent. Je demande aux politiciens de se mettre ensemble pour réfléchir autour des maux qui rongent notre société et en trouver des solutions », dit-elle, avant de se demander : « qu’est- ce qu’il faut faire pour mettre fin à la guerre à l’Est ?» Cette congolaise remet ensuite dos à dos les politiciens dans leurs interminables querelles : « Cela nous énerve de voir les politiciens se lancer des injures et se faire des querelles à tout moment ».

Un autre congolais, du nom de Masiya, délivre un satisfecit au président Tshisekedi : «Il a résolu tant soit peu le problème sur l’état des routes. La gratuité de l’enseignement, un peu de sécurité sociale aussi. Mais nous, en tant que peuple congolais, nous attendons encore plus. Nous attendons la réalisation de ses promesses.
Quant à Vini Kasanda, Ingénieur électricien à la Bralima, de son état, lui voit aussi des « avancées significatives sur le plan diplomatique et économique». Même si, ajoute-il, « la RDC, étant une jeune démocratie, patauge encore. Cette alternance promet donc de bonnes choses. Tout de même, je reproche l’hypocrisie auprès de certains acteurs politiques surtout ceux de la coalition FCC-CACH. En voyant la personnalité du chef de l’Etat, on sent qu’il dégage une volonté de servir son pays, mais les autres, ne sont pas d’accord avec lui. Si tout le monde se mettait dans sa vision, les choses marcheront bien et nous pourrons rejoindre d’autres pays développés».

Une femme ménagère qui a accepté de nous livrer son regard de l’an un de l’alternance, ne mâche pas ses mots. Pour elle, « il n’y a pas encore un changement significatif, car le vrai problème à résoudre primordialement, reste la vie sociale de la population. Quant au reste, cela n’est pas prioritaire. Quant à la gratuité de l’enseignement, je peux dire que cela n’est qu’un pas parmi tant de choses que nous attendons ». Selon un jeune entrepreneur, « la passation pacifique du pouvoir était un grand événement pour la première fois dans l’histoire de notre pays. Nous apprécions déjà certaines actions du chef de l’Etat, mais ce que nous lui demandons, c’est de divorcer d’avec le FCC. Après analyse, nous avons compris que Fatshi a de bonnes idées, mais le FCC ne l’aide pas à concrétiser ses promesses. »

Propos recueillis par Carmel Kibaka et Héritier Lelo

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