Société

Liberté de la presse : La RDC gagne 4 places dans le classement mondial

 

La République Démocratique du Congo passe de la 154ème place à la 150ème place sur 180 pays classés par Reporter Sans Frontières (RSF). Cette mise à jour a été publiée hier Mardi par cette organisation non gouvernementale internationale qui a pour objectif la défense de la liberté de la presse et la protection des sources des journalistes.

RSF note que malgré ce petit bond, le pays est toujours dans les profondeurs du classement.
L’organisation note plusieurs atteintes depuis que le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi est aux affaires. Déjà confronté à plusieurs crises, le pays a été durement frappé par L’épidémie de la maladie à virus Ebola qui a causé au moins 2.279 décès.

Et malgré une implication certaine dans la lutte contre cette maladie, les médias, surtout communautaires, n’ont pas bénéficié de la place qui devrait être la la leur de la riposte.

« L’année a été particulièrement sinistre dans les provinces touchées par l’épidémie Ebola. Un journaliste a été assassiné, plusieurs de ses confrères et consœurs ont été menacés, et les médias communautaires participant à la lutte contre la maladie en diffusant des messages de prévention ont été complètement laissés à l’abandon par les acteurs en charge de la riposte », note l’organisation.

Bien plus, RSF attend de Félix Tshisekedi la concrétisation de ses promesses.

« Sans mesures concrètes, la promesse du Chef de l’État congolais de faire des médias un « véritable quatrième pouvoir » risquent de rester lettre morte, et l’environnement dans lequel évoluent les professionnels de l’information demeure extrêmement hostile », dit l’ONG.

RSF plaide aussi pour l’adoption d’un nouveau cadre légal pour remplacer la loi de 1996, « qui criminalise les délits de presse ».

Pour l’organisation, la mise en place d’un mécanisme dédié à la protection et à la sécurité des journalistes apparaissent comme des préalables indispensables au renouveau promis en matière de liberté de la presse.
« Sans actes forts, l’espoir de voir la situation s’améliorer est vain après deux décennies d’exactions à répétition contre les professionnels de l’information.

Pendant les années Kabila, la banalisation de la violence s’est développée en totale impunité, et les assassins des 10 journalistes tués sous sa présidence n’ont jamais été traduits en justice.

La liberté d’informer était également malmenée en ligne, où internet était régulièrement coupé et où les réseaux sociaux étaient bloqués, comme ce fut le cas lors de la dernière élection présidentielle », ajoute RSF. En plus : «

Arrestations, agressions, menaces, médias suspendus, pillés ou saccagés, les atteintes à la liberté de la presse, qui avaient connu un léger recul à l’arrivée du nouveau Président au pouvoir en janvier 2019, se maintiennent à un niveau alarmant ».

GH/ Actualité. Cd

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top