Le gouverneur militaire a envoyé une équipe mixte (miliatires et civils) dans les secteurs de Walendu Tatsi et Bahema Nord pour mener une mission de médiation et de sensibilisation pour la sécurité, la paix et la cohésion sociale entre les populations vivants dans les deux secteurs. Cette mission qui a pris fin le week-end dernier a été financée par le fonds propre du gouvernement provincial.
« Nous avons été mandatés par le Gouverneur militaire de la province de l’Ituri à Masumbuku en dans le secteur de Walendu Tatsi et Bumba dans le secteur de Bahema Nord », a rapporté le chef de la délégation, soutenant tout de même que la mission a favorisé la réouverture du marché commun de Dramani et la fréquentation mutuelle des populations.
Reconnaissant, le Lieutenant-général Johnny Luboya a tenu à féliciter cette équipe pour le travail réalisé qui s’inscrit dans le cadre du mis en place du processus de sensibilisation sur le retour de la paix par le dialogue. Il a par ailleurs instruit le commandant secteur opérationnelle général-major Nyembo Abdallah de sécuriser davantage la population pour consolider ses acquis de paix. « Le prochain dialogue intra et inter communautaire va cibler le secteur de Banyali Kilo », a-t-il annoncé.
Plaidoyer pour des interventions militaire d’envergure
Alors qu’un dialogue intra-ituriens est annoncé par les autorités provinciales au secteur de Banyali Kilo en territoire de Djugu, plus ou moins cinq personnes viennent de perdre la vie dans ce secteur. Selon des sources locales, Quatre enfants et une femme ont été abattus, dans la nuit du vendredi à samedi 18 mai, dans une double attaque de la milice CODECO (Coopérative pour le Développement du Congo) aux villages Petsi et Musaba, situé à Banyali-Kilo. Ce bilan reste provisoire parce que des recherches d’autres corps sont en cours. Après la reprise de contrôle de la situation par les Forces de défense et de sécurité, l’on assiste à un retour timide des populations qui avaient fui leur village par peur d’être assassinés par ces miliciens. « »
« Ce sont des morts de trop », deplorent les notables du secteur de Banyali-Kilo qui plaident en même temps pour des interventions militaires de grande envergure afin d’obliger ces miliciens à déposer les armes. Vital Tungulo, leur président attire l’attention du Gouvernement et lui demande de ne pas se fier aux accords de paix non respectés, signés avec des groupes armés qui continuent de commettre des exactions sur des innocents.
Selon des sources locales, des témoins rapportent que la première attaque a eu lieu dans la nuit du vendredi. Un groupe d’hommes armés identifiés aux miliciens de la CODECO, en provenance de la localité de Tchudja dans le secteur de Walendu Djatshi, ont fait irruption au village Petsi dans le groupement Agonema, et ont ouvert le feu vers l’école primaire Kilo-Petsi, tuant deux enfants touchés par balle. Trois femmes ont également été grièvement blessées.
Des sources sécuritaires rapportent que dans la même nuit, un autre groupe de ces assaillants ont envahi le village Musaba, situé à proximité de la commune rurale de Mungwalu. Là, ils ont tué trois civils dont deux autres enfants et une femme. Depuis ce samedi matin, un retour timide des populations qui avaient fui leur village par peur d’être assassinés par ces miliciens, est observé.
Djodjo Mulamba
