Le président de la « Force du changement » Docteur Noël Tshiani Muadiamvita a formellement déposé sa candidature pour l’élection présidentielle de Décembre prochain. L’économiste congolais de renommé internationale se présente à ce scrutin pour dit-il, provoquer une « rupture avec la médiocrité » qui caractérise la société congolaise. Le promoteur du plan Marshall pour la République Démocratique du Congo voit dans sa candidature, « un espoir pour un Congo fort, stable et émergent ».
Né à Ngandajika le 25 Décembre 1957, dans l’actuelle province de la Lomami, Noël Tshiani a fait l’essentielle de sa carrière professionnelle à l’extérieur du pays. Ancien banquier, l’homme a collectionné des diplômes dans des Universités prestigieuses en Belgique, France et aux Etats-Unis d’Amérique.
Docteur en économie, il a élaboré des programmes de développement pour plusieurs pays aussi bien en Afrique, en Europe, en Asie et en Amérique latine. Une expérience qui l’a mené dans plus de 85 pays et qui lui a donné ce goût du travail de terrain. De ses travaux fait dans les coins et recoins de la RDC, Noël Tshiani a fait un diagnostic cinglant : « Le pays souffre d’un manque de leadership qui freine son décollage ».
Pour y remédier, l’intellectuel congolais propose un plan ambitieux parce que pour lui, « si nous sommes sérieux dans la lutte contre la corruption et nous poussons les débiteurs à rembourser l’argent qu’ils doivent à l’Etat, les effets seront immédiats ». Ainsi s’exprimait-il à devant la presse lors de ses sorties médiatiques. L’ancien banquier qui brigue aujourd’hui la magistrature suprême assure vouloir sortir la RDC de la misère. Pour y arriver, Tshiani propose son « plan Marshal » qui est « une vision de développement à mettre en œuvre sur une période de quinze ans ».
Ce plan nécessitera la mobilisation de 800 milliards de dollars. Un programme ambitieux pour cet ancien fonctionnaire de la Banque Mondiale que plusieurs qualifient de « spécialiste de développement ».
A l’image d’Alassane Ouattara, l’actuel Chef de l’Etat ivoirien qui a été rappelé d’urgence sous le règne de l’ancien président Houphouët Boigny pour venir à la rescousse de la Côte d’Ivoire au bord du gouffre économique, Noël Tshiani Mwandiamvita qui avoue son admiration vis-à-vis de l’actuel président ivoirien s’est invité aussi dans l’arène politique congolaise en vue de tirer la RDC de la faillite économique.
Convaincu d’être l’homme de la situation, l’économiste entend orienter ses réformes dans les secteurs de l’éducation, de la santé et les infrastructures nécessaires à la création d’un environnement propice à l’expansion du secteur privé et à l’industrialisation du Congo.
Issu du monde économique, Tshiani Mwandiamvita n’a pas forcément une assise politique qui le porte. Pour pallier à ce déficit, l’ancien banquier avait lancé son mouvement « la force du changement » qui est aussi le titre de son ouvrage.
Ce nom a fait l’objet d’une passe d’arme entre lui et les hommes de Moïse Katumbi qui avaient donné à leur plate-forme le nom de « les forces du changement » avant de la renommer autrement.
Tshiani avait crié au plagiat, accusant les hommes de l’ancien gouverneur de faire du copier-coller de son programme et du nom de son mouvement. Après cette polémique, Noël Tshiani a fait son retour au pays pour se lancer dans le véritable jeu politique. Candidat à la succession de Joseph Kabila, l’homme a déposé son dossier de candidature à la CENI hier jeudi.
Dans son entendement, sa candidature ou mieux son élection à la magistrature suprême devra sonner la rupture avec la gouvernance politique actuelle qu’il préfère qualifier de « médiocrité ».
Pour lui donc, sa « candidature est un espoir pour un Congo fort, stable et émergent ». Une ambition noble pour ce technocrate incontesté qui devra jouer sa carte pour se hisser sur la première marche du podium face des animaux politiques qui composent cette longue liste d’une vingtaine de candidats. L’homme le sait bien que la bataille n’est pas gagnée d’avance, il est déjà au cœur des tractations politiques au sein de l’opposition pour tenter d’obtenir un consensus au tour d’une candidature commune de la composante à la prochaine présidentielle. Avec son profil et son « plan Marshall » qui font rêver, Noël Tshiani sait pertinemment qu’il devient incontournable dans les négociations.
Modéré, Tshiani n’exclut pas non plus un désistement en faveur d’une autre figure de l’opposition qui, selon lui devra disposer des mêmes atouts que lui pour maximiser la victoire de l’opposition à prochaine présidentielle.
Jose-Junior Owawa
