Politique

Vital Kamerhe : Le sens d’une candidature « J’aime le Congo, nous aimons le Congo »

Le président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), a été investi pour être le candidat de son parti à la présidentielle du 23 décembre 2018. Si pour les initiés de la politique congolaise c’est une conséquence logique d’un parcours exceptionnel, il reste néanmoins une grande partie de l’opinion qui a soif de comprendre le ressort de cette candidature, car depuis 2011, l’eau a coulé sous le pont et la réalité sociopolitique a fortement muté en RDC. C’est un Vital Kamerhe lucide, conscient des enjeux, pouvant jeter un regard rétrospectif sur le passé plein d’expériences et en tirer des leçons. Mais c’est aussi un homme tourné vers l’avenir, qui a su tailler son chemin dans le roc des incertitudes et qui a acquis une force de proposition rarement inégalée. Cette candidature revêt, au sens philosophique du terme, une triple dimension : la première c’est Kamerhe la personne, comme symbole d’un combat politique pacifique e un leadership éclairé. La deuxième dimension ensuite, c’est Kamerhe comme programme de transformation substantielle des conditions de redressement de la RDC. Enfin, la troisième dimension c’est Kamerhe comme machine politique capable de se déployer dans tout le pays et de réunir, sous sa bannière, des millions de congolais. Dans cette perspective trilogique, on comprend son attitude à contribuer à la recherche d’un candidat commun de l’opposition, car dans tous les cas, une de ses dimensions va triompher.

La grande salle de l’espace KAGE à la 16ème rue Limete industrielle a refusé du monde durant les trois jours des assises marquant le 3ème congrès ordinaire de l’Union pour la Nation Congolaise UNC. Le parti de l’ancien président de l’Assemblée Nationale se vante et se réjouit d’avoir réussi à organiser un congrès dit « à l’Américaine », qui a connu la participation des délégués venus de toutes les provinces du pays et ceux venus de l’extérieur. Les leaders des autres partis membres de l’opposition dont Felix Tshisekedi de l’UDPS, Fiyou Ndondoboni du parti Orange, Eve Bazaïba du MLC, Daniel Muana Nteba du parti socialiste ont fait le déplacement de la 16ème rue.
Durant trois jours de travaux, les congressistes ont réussi à examiner la situation politique générale du pays, à approuver les listes des candidats de l’UNC à l’élection présidentielle et aux législatives du 23 décembre 2018, à revisiter le projet de société du parti et à adopter le programme de gouvernement chiffré.

Apres avoir vu son mandat à la tête du parti être renouvelé, Vital Kamerhe s’est vu aussi être plébiscité et investi par la majorité de tous les cadres et membres de l’Union pour la Nation congolaise candidat président de la République pour le scrutin du 23 décembre 2018.
Très satisfait par cette décision, Vital Kamerhe a dévoilé à l’assistance son programme de gouvernement évalué à 114 milliards de dollars USD, décliné sur 20 piliers importants à savoir : l’instauration d’un nouveau leadership rassembleur et visionnaire, la refondation de l’Etat, la Sécurité, la lutte contre la corruption, la concussion, l’impunité et les antivaleurs, l’éducation, la santé, la jeunesse et sport, la femme, l’assainissement des finances publiques, l’agriculture, l’environnement et la lutte contre le changement climatique, l’eau, l’énergie, les mines et les hydrocarbures, la diversification de l’économie, l’emploi, les infrastructures et l’aménagement du territoire, les logements sociaux, la culture et les arts.
Pour Vital Kamerhe, la mise en œuvre de toutes ces réformes et mesures envisagées permettra non seulement d’améliorer le climat des affaires dans le pays, mais aussi de booster sensiblement la mobilisation des recettes domestiques qui devront passer de 5 milliards de dollars à au moins 8 milliards la première année, 12 milliards la deuxième année, 15 milliards la troisième année, 18 milliards la quatrième et 20 milliards la cinquième année.
Quant aux tractations sur la candidature commune de l’opposition, Vital Kamerhe a dit toute sa détermination à œuvrer pour que cette fois-ci, l’opposition soit à même de présenter un seul candidat à l’élection présidentielle. Pour le président de l’UNC, c’est une responsabilité historique que tous les leaders de l’opposition portent sur leurs épaules. Vital Kamerhe a déclaré que cette démarche vers la candidature commune de l’opposition est un engagement pris par lui, Jean-Pierre Bemba et Félix Tshisekedi vis-à-vis de l’ensemble du peuple congolais qui souhaite voir les opposants mettre de côté leur intérêt personnel en vue de privilégier l’intérêt supérieur de la Nation. Toutefois, pour des raisons stratégiques, Vital Kamerhe dépose sa candidature aujourd’hui au BRTC de la CENI et le choix du candidat commun de l’opposition, n’interviendra qu’après publication de la liste définitive des candidats.

Théodore Ngandu

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