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Au sommet Corée – Afrique : Vital Kamerhe confirme le statut de pays-solution pour la RDC – Le VPM pour une connexion à la dynamique du développement durable

Le Vice-premier ministre, ministre de l’Économie nationale, Vital Kamerhe a pris part à la 7ème édition de la Conférence ministérielle de coopération économique Corée- Afrique. Ces assises qui se sont tenues pendant quatre jours, soit du mercredi 12 septembre au vendredi 15 septembre 2023, à Busan, la deuxième plus grande ville de Corée, avaient pour thème :  » Embrasser un avenir durable, Transition Énergétique juste et Transformation Agricole en Afrique  ». Ce Forum a réuni des ministres, des organisations non gouvernementales, le secteur privé, le milieu universitaire et les médias ainsi que des délégations venues de toute l’Afrique. Les participants ont discuté pendant des longues heures des partenariats mutuellement bénéfiques et la coopération entre la Corée du Sud et l’Afrique. Ils ont également passé en revue les différents défis auxquels les parties prenantes sont confrontées, notamment en matière de financement des projets de développement, de la transformation énergétique, mais aussi de la transformation agricole pour améliorer les conditions de vie des populations africaines.

Le jeudi 14 septembre, la session a été consacrée notamment à la République Démocratique du Congo (RDC). Chef de la délégation congolaise à ces assises, le VPM à l’Économie nationale Vital Kamerhe a fait une présentation magistrale devant les décideurs coréens et les entreprises coréennes du secteur public et privé en présence de plusieurs délégations africaines. Sans aller par le dos de la cuillère et sans tergiverser, le patron de l’Économie congolaise a, dans son speech de circonstance, présenté sa patrie la RDC comme un pays-solution au changement climatique et à la transition énergétique. Deux défis majeurs auxquels fait face non seulement le continent Africain mais le monde tout entier. Du haut de cette tribune internationale, Vital Kamerhe a rappelé à la face du monde les opportunités géologiques, environnementales, géographiques, hydrographiques et démographiques qu’offre ce géant au cœur de l’Afrique.

 » La RDC, qualifiée à juste titre de « pays -solution », se présente avec humilité et conviction à cette conférence pour articuler quelques pistes de solutions pour réussir la transformation agricole et la transition énergétique, en s’appuyant sur son potentiel énergétique, minier, environnemental ainsi que sur son sol fertile. La RDC s’appuiera également sur sa position géostratégique au cœur de l’Afrique pour offrir au monde, en général, et aux entreprises sud-coréennes, en particulier, les solutions évoquées ci-dessus  », a déclaré d’entrée de jeu le VPM Kamerhe Vital. Avant de vanter le potentiel minier de la RDC.

Poursuivant son discours, le représentant du Gouvernement Sama Lukonde II a tenu à préciser qu’en 2022, la RDC a produit 145.000 tonnes de cobalt, se positionnant ainsi à la première place mondiale, et 2.380.000 tonnes de cuivre devenant ainsi le deuxième pays exportateur et 3ème producteur mondial de ce minerai, aujourd’hui très apprivoisé dans l’industrie énergétique. A cela s’ajoute l’or, le diamant, le coltan, le niobium, le lithium et le nickel qui constituent des produits stratégiques utilisés dans la fabrication des batteries pour les voitures électriques ainsi que dans la technologie de pointe.

Profitant de l’occasion ainsi offerte, Vital Kamerhe a rappelé que la RDC, s’étendant sur une superficie de 2.345.310 Km², est un pays aux dimensions continentales, entouré de 9 pays voisins, avec une population à majorité jeune. Elle se situe donc au point de jonction pour atteindre les marchés de l’Afrique Australe, de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique de l’Est.

 » Mon pays est aussi membre de plusieurs organisations économiques régionales africaines, à savoir la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), le Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA), la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) et la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF)  », a-t-il rappelé.

Quant aux défis de l’énergie propre et renouvelable, le Vice-premier ministre, ministre de l’Économie nationale Vital Kamerhe a fait savoir que la RDC dispose également d’un potentiel de 100.000 MW d’énergie hydroélectrique dont 44.000 MW se trouvent dans le seul site d’Inga, proche de l’embouchure du grand et majestueux fleuve Congo, deuxième fleuve d’Afrique après le Nil par son débit et sa longueur.

 » Un potentiel conjugué avec l’exploitation du cobalt, du lithium et du nickel, permettra la diminution sensible de l’usage de l’énergie fossile, l’une des causes du réchauffement climatique  », a-t-il fait savoir à l’assistance multinationale.

Durant son séjour Busanais, le Vice-premier n’a pas manqué de rappeler aux participants que sous le leadership du Président de la République Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, la RDC a suffisamment progressé dans l’amélioration du climat des affaires en simplifiant davantage les procédures administratives pour la création des entreprises et en diversifiant son économie dans le but de vaincre la pauvreté et les inégalités sociales. C’est dans ce cadre qu’il a évoqué le potentiel agricole qu’offre la RDC, capable de nourrir plus de 2 milliards d’habitants en exploitant ses 80 millions de terres arables de manière efficiente.

 » Avec 53% d’eau douce d’Afrique, la RDC est aussi un pays-réponse dans la guerre de l’eau dans le monde, une richesse qui implique une autre avec son potentiel halieutique estimé à plus de 700.000 tonnes/an sur plusieurs lacs et rivières  », a-t-il martelé.

Il sied de savoir qu’en vue d’accélérer la diversification de son économie, la RDC a opté pour la création, d’une part, des Zones Économiques Spéciales (ZES) et, d’autre part, des parcs agro-industriels, où les investisseurs bénéficieront des facilités fiscales et douanières particulières.  » La réussite de ces stratégies de développement agricole nécessite des investissements importants dans les énergies renouvelables et dans les infrastructures ferroviaires, fluviales et routières  », a reconnu l’homme d’État Congolais Vital Kamerhe. Ce dernier a invité les pays Africains à adopter une stratégie commune en tant que continent-solution.

 » Je me permets de lancer ici un appel à mes frères Africains : en ce moment de lutte contre le changement climatique, l’Afrique, notre continent, partie prenante à la solution, doit adopter une stratégie commune, qui tient compte de ses besoins pour un développement durable en ce temps de mondialisation pour cesser de jouer le rôle peu honorable d’exportatrice des matières premières à l’état brut. Elle doit aussi concrétiser le projet de la Zone africaine de libre-échange (ZLECAF), a-t-il conclu.

Parmi les matières prévues dans les différentes sessions, il y a eu des échanges visant à promouvoir l’apprentissage entre pairs et le dialogue axé sur les solutions pour une croissance économique durable en Afrique. Les participants se sont inspirés du modèle coréen en matière de lutte contre la pauvreté afin de relever les défis identifiés. La Corée du Sud est l’un des rares pays à passer d’un pays moins avancé à un pays très avancé jusqu’à se retrouver sur la liste des pays du G20.

Dieudonné Buanali

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