Economie

Avec la renaissance historique de Kipushi : La GÉCAMINES annonce le début des travaux de construction de la mine souterraine

La Générale des carrières et des mines (Gecamines), entreprise minière détenue à 100% par l’Etat congolais, a annoncé, lundi 12 septembre, le lancement imminent des travaux de construction d’une mine souterraine de zinc et de cuivre à Kipushi, territoire situé à 30 kilomètres de Lubumbashi, chef-lieu de la richissime province du Haut-Katanga, en partenariat avec la firme canadienne Ivanhoe Mines. La production de cette mine est attendue dans deux ans, soit fin 2024.

En effet, le projet Kipushi est basé sur la mine souterraine de zinc-cuivre à haute teneur de la ceinture de cuivre de l’Afrique australe (Copperbelt), qui a extrait environ 60 millions de tonnes titrant 11 % de zinc et 7 % de cuivre entre 1924 et 1993. En plus de produire du cuivre et du zinc, la mine a produit 12 673 tonnes de plomb et environ 278 tonnes de germanium entre 1956 et 1978. La mine était gérée sur une base d’entretien et de maintenance depuis 1993.

Avant la Gécamines, Ivanhoe Mines avait annoncé, le 30 juillet 2018, une nouvelle estimation des ressources minérales pour la mine de Kipushi qui a augmenté les ressources mesurées et indiquées riches en zinc de 16 %, passant de 10,2 millions de tonnes à 11,8 millions de tonnes, avec une date d’entrée en vigueur en juin 2018. La nouvelle estimation a également permis d’augmenter la teneur en zinc de Kipushi, passant de 34,89 % à 35,34 %.

De plus, les ressources riches en cuivre mesurées et indiquées de la mine ont augmenté de 40 %, passant de 1,6 million de tonnes à 2,3 millions de tonnes, avec une légère augmentation de la teneur en cuivre de 4,01 % à 4,03 %. Les ressources minérales mises à jour seront utilisées dans la préparation de l’étude de faisabilité définitive (DFS) de Kipushi, qui mettra à jour et affinera les conclusions de l’étude de faisabilité préliminaire publiée en décembre 2017.

L’étude de faisabilité définitive du projet prévoit un concentrateur et une mine souterraine d’une capacité de 800.000 tonnes par an, produisant en moyenne 240.000 tonnes de zinc par an sur une durée de vie de 14 ans. Ivanhoe Mines a acquis sa participation de 68 % dans le projet Kipushi en novembre 2011, le reste du solde, soit 32%, est détenu par la société minière publique, la Gécamines.

Le retour prévu à la production ferait de Kipushi la principale mine de zinc à plus haute qualité au monde. Sa teneur exceptionnelle en zinc est plus de deux fois supérieure aux ressources minérales mesurées et indiquées du projet de zinc à la teneur la plus élevée au monde, selon Wood Mackenzie, un groupe de recherche et de conseil international de premier plan. Selon toujours Wood Mackenzie, Kioushi est la 7ème plus grande mine de zinc au monde (Top 20 des projets de zinc au monde, par zinc contenu). Mais à quoi sert au juste l’alliage zinc – cuivre ?

*L’alliage zinc – cuivre sert à produire des laitons. Ces derniers renferment de 5 à 45 % de zinc et, éventuellement, divers autres éléments en faibles proportions destinés à améliorer certaines propriétés. Les proportions en zinc et en cuivre varient selon les laitons, ce ne sont pas toujours les mêmes teneurs.

Selon leur composition, les laitons, ductiles ou malléables, peuvent être soit moulés, soit travaillés à chaud ou à froid. A retenir que les laitons sont employés pour la fabrication de nombreuses choses, comme des instruments de musique, de l’horlogerie, pour ne citer que ceux-ci.

Dieudonné Buanali

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