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Bruits sur les 10 milliards de dettes de la RDC : À 17%, le ratio Dette/PIB est de loin inférieur au plafond toléré en Afrique

Entre 2019 et 2023, l’encours de la dette publique de la République Démocratique du Congo a accru de 4,4 milliards de dollars pour atteindre un volume total de 10 milliards de dollars.
Pour les autorités du pays, les ressources de la dette ont financé et financent encore des projets porteurs de croissance, notamment dans les secteurs de l’éducation, de la santé, des infrastructures, etc.

Avec un Produit intérieur brut (PIB) d’environ 70 milliards de dollars, la République Démocratique du Congo fait face à des défis développement énormes.

À cet effet, des experts estiment que le pays ne peut s’empêcher de recourir à la dette pour des investissements porteurs de croissance inclusive et durable. Ils évoquent trois raisons principales :

1. Le ratio dette/PIB est à 17%. Une proportion très largement inférieure à la moyenne africaine de 20% et à la limite tolérée sur le continent noir, soit 70%;
2. L’analyse de ratios de la dette indique que la République Démocratique du Congo est l’un des pays les moins endettés au monde;
3. La capacité de remboursement est beaucoup plus grande et s’agrandira davantage avec l’accroissement du PIB et du Budget en ressources propres ainsi que l’accumulation des effets de la croissance.

En Afrique, les Gouvernements ressentent le poids de l’augmentation des coûts d’emprunt, car la dette publique représentait près de 60% de la dette extérieure totale de la Région en 2022.

À ce jour, dix-neuf pays, dont le Ghana et la Zambie, sont déjà en situation de surendettement c’est-à-dire qu’ils ne sont pas en mesure de faire face à leurs obligations financières ou présentent un risque élevé de surendettement.

À titre illustratif, le Kenya frôle la détresse financière après une augmentation constante de sa dette, atteignant 70% du PIB. Une situation similaire à l’Afrique du Sud confrontée à une dette publique élevée pour se situer actuellement à 74% du PIB.

Le Fonds monétaire international (FMI) estime que les pays de l’Afrique subsaharienne avec un médian doivent augmenter leurs dépenses d’au moins 20% pour atteindre les objectifs de développement durable en matière de santé, d’éducation, et d’infrastructures d’ici 2030.

Geopolis hebdo / Zoom Eco

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