Alors que rien ne les avaient préparés à vivre le miracle des temps modernes, ils sont pourtant le symbole de cette génération des jeunes qui savent que sans racines aucun destin ne peut devenir un abri, un gîte, un foyer pour ceux qui aspirent à la maturité. Leur histoire fait partie de ces morceaux de vie qui indiquent que la flamme de l’espoir est intacte malgré les méfaits des hommes sur la planète et les blessures infligées à l’honnêteté et à l’intégrité.
D’abord parlons de la femme, c’est Mathania. Née en France, éduquée à l’hexagone des parents issus de l’immigration. Elle n’avait du Congo que cette nostalgie née des lectures, des évocations du passé des grands parents. Ce pays qu’elle n’avait jamais connu et pourtant dont les médias parlaient souvent en mal, ce pays habité par « les damnés de la terre », ces hommes et ces femmes à qui une certaine communauté des gros intérêts prive des droits de s’autodéterminer.
Et pourtant c’est vers ce pays là que Mathania est attirée. Forte d’une formation dans des prestigieuses universités françaises, elle se décide d’aller vers ce pays là, celui de ses grands parents. Jamais seule, elle est accompagnée de Joanna sa sœur jumelle, dont l’histoire est aussi romancée que celle de sa sœur. C’est à kinshasa qu’elle va rencontrer non seulement un peuple, son peuple mais aussi l’amour, celui de Patrick. Lui il est né au Congo, des parents universitaires qui lui ont inculqué des idées généreuses pleines d’humanité. Fils unique dans une fratrie avec trois filles, il rêvait sans doute d’aller loin et de se forger une personnalité loin du cocon maternel. Patrick va s’envoler pour l’Inde au pays des mystères et des légendes à l’odeur de l’encens. Des études aux couleurs du siècle prèsent lui donnent la science et la connaissance de grande connexion.
Et ce sont ces deux âmes que tout séparait qui se sont rencontrées et ont eu le coup de foudre. Comment ne pas se réjouir de cette belle histoire de ce Congo d’aujourd’hui où la diaspora revient aux sources pour féconder celles-ci de son expérience, de sa soif d’entreprendre et de ressourcer elle-même de la force atavique du sol des ancêtres. Mathania en acceptant Patrick pour époux donne une preuve supplémentaire que l’amour triomphe de tout, même de l’idée lénifiante de vivre dans une société de confort car l’amour est avant tout un don, celui de sa personne pour le bonheur de l’autre. Comment ne pas donner à ces jeunes des bénédictions pour ériger une société où les barrières et les murs seront brisés pour que soient érigés des ponts, des liens qui rendent complémentaires les personnes et les genres différents.
L’histoire à ce niveau est déjà belle et édifiante, mais elle est fantastique car les deux tourtereaux ne se sont pas mariés seuls, à côté de ce mariage de rêve il y a eu un autre, celui de Johanna et de Josué. Johanna étant la jumelle de Mathania. Mais ça c’est une autre histoire sur laquelle je vais revenir dans une autre édition. Pour aujourd’hui nous souhaitons des racines et des ailes à Patrick et à Mathania.
WAk
