Politique

Décès du premier ministre Ivoirien « Hamed Bakayoko, un ami de la culture congolaise s’en est allé » (Temoignage de Willy Kalengay )

« Si plusieurs congolais se sentent à l’aise à Abidjan, Hamed Bakayoko a eu à contribuer à jeter des ponts entre ces deux peuples au travers de son amour pour la musique congolaise dont sa radio nostalgie, a fait la promotion ».

« Alors qu’il était ministre de la communication dans le gouvernement de Guillaume Soro, nous nous sommes rendus à Abidjan pour une série d’interviews avec des confrères, notamment Chantal Kanyimbo, Jérôme Sekana, Paul Diakese, Clement Nzau. Il nous avait non seulement reçus pour les civilités, mais il nous a ouvert sa maison proche de la Lagune au cours d’un dîner où il ne s’est joué que la musique congolaise ».

« Il nous confiera qu’il trouve sa force dans cette musique qui est sans doute la
Matrice de celle aux temps des esclaves, et qui a permis à nos ancêtres de résister aux dures conditions des travaux forcés ».

« Pour lui, cette musique véhiculait une force qui permet de développer une résilience face aux épreuves de la vie, car elle maintenait une âme de jeunesse que l’on confond à l’insouciance. Pour feu le premier ministre ivoirien, le congolais est un résistant de nature spirituelle qui est parvenu à maintenir sa joie de vivre malgré l’enfer de ses conditions. C’est pourquoi, il aime cette musique et ses artistes. Voilà un homme profond qui nous a permis de partager un moment de pure gratuité ».

« J’étais ému de ces propos qui me renvoyait ma propre culture sous un autre angle et qui me permettait d’être attentif davantage au rythme et à la force de notre musique. Aujourd’hui qu’il est parti, je ne peux que m’incliner sur sa mémoire et espérer que la Côte d’Ivoire lui rende les hommages mérités. A un autre moment, je reviendrai sur cette chronique de Côte d’Ivoire qui nous avait amené à Daoukro chez Konan Bedié, à Yamoussoukro et à Bouake chez Guillaume Soro. Ça c’est une autre histoire. Pour le moment, hommage à Hamed Bakayoko ».

Propos recueillis par Théodore Ngandu

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