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Femme : A cœur ouvert avec Me Mathy Yav, défenseuse dévouée de l’équilibre entre la protection de l’environnement et l’exploitation des ressources naturelles

Femme exceptionnelle qui se bat pour l’autonomisation des femmes, Entrepreneure Sociale, Manager du cabinet  » Karen Tshitok  », Avocate, Experte en droit international de l’environnement et membre de la Commission scientifique de l’Alliance internationale des femmes, Me Mathy Yav Tshitok était, ce jeudi 11 mai 2023, l’invitée spéciale de l’émission  » Chemin Critique  » produite et présentée par William-Albert Kalengay pour parler avec ce dernier d’un sujet qui est à cheval entre l’écologie, le droit et l’économie :  » Réchauffement climatique : République Démocratique du Congo, enjeu environnemental et défi  ».

Pour le commun des mortels, le droit international de l’environnement semble être une discipline récente et pas très connue. Comment vous vous êtes retrouvée ?  » Ce n’est pas un droit récent du tout. Le concept droit international de l’environnement existe depuis la création du vocable développement durable. De toutes les façons, lorsque l’on regarde la gestion de la cité, on se rend vite compte que les ressources naturelles, tout ce qui est environnemental, est régulé. Autant pour les rapports humains. Donc, la matière était déjà existante avant l’avènement de cette science  », a déclaré d’entrée de jeu Me Mathy Yav. Mais la formation de juriste spécialiste en droit international de l’environnement ouvre les portes de quelle vie professionnelle ? A cette question, l’invitée de la rédaction de Géopolis TV a répondu en ces termes sans aller par le’dos de la cuillère :  » C’est une question intéressante. Ce n’est pas une matière reconnue telle qu’enoncé. C’est assez difficile de se retrouver au parquet ou de se retrouver devant les juges pour parler des affaires environnementales. Ça se gère différemment dans les instances spécifiques de manière spécifique. Je fais de la consultance pour ceux qui ont besoin d’avoir une information sur le droit international de l’environnement ou même les sociétés qui veulent s’installer au pays, l’avocate-conseil des institutions publiques sur les procédures… Le potentiel est énorme car, le droit de l’environnement ne porte pas seulement sur le dérèglement climatique, la protection des forêts, il y a énormément d’autres aspects qui lui sont reliés, qui lui sont connexes. C’est intéressant de voir comment ce droit va se développer en RDC dans les années à venir  ».

Évidement, le réchauffement climatique est au centre des enjeux climatiques mondiaux aujourd’hui, cela fait déjà 28 ans que le monde entier se réunit autour de cette question. Comment l’expertise congolaise peut-il aider à la bonne compréhension du sujet et surtout, à la riposte face à ce problème planétaire ? Quels sont les instruments intellectuels à votre disposition pour comprendre et déchiffrer le problème ? Sommes-nous réellement en danger ou c’est de la propagande occidentale ?

 » Pour moi, il n’y a qu’à regarder autour de nous pour comprendre que les choses ont vraiment changées. Je me souviens du fait que l’année passée, on a attendu longtemps le début de la saison sèche à Kinshasa. Les années antérieures, les changements ont été plus perspectibles, idem pour les dates auxquelles on était habituées qui ne sont plus respectées. Forcément, il y a quelque chose qui se passe … Au niveau mondial aussi, on parle de plus en plus de canicule, des tsunamis sont de plus en plus fréquents. Donc, les bonnes décisions doivent être prises pour faire évoluer les choses et arriver à endiguer ce phénomène. Cela dépend de la politique de chaque pays  ». Avant d’ajouter :  » Ce que nous ne pouvons pas éviter de prendre en considération est qu’il existe des solutions, des formules mathématiques pour évaluer certaines situations. Il en existe une qui permet de quantifier les impacts environnementaux (IPAT, en anglais). C’est la résultante de la population, son influence sur l’environnement et de la technologie. Dès qu’un de ces paramètres varie, vous avez un impact différent  ».

Dans les politiques qui sont proposées pour atténuer les effets du gaz à effet de serre, a-t-elle fait savoir, on recommande aux pays de diminuer le nombre de leur population, de chercher à réduire la multiplication des individus (Taux de natalité). D’autres investissent sur le développement des nouvelles technologies pour compenser. Il y en a d’autres, selon notre oratrice, qui vous diront que moins un pays a des moyens, moins il pollue.

 » Ce sont des facteurs à prendre en considération et il ne faut pas accepter toutes les politiques ou solutions préconisées avant de les soumettre au filtre de l’intelligence  », a-t-elle conseillé.

Mais quelle est la cause réelle du dérèglement climatique qui provoque des inondations des nos rivières et fleuves ?  » Aujourd’hui, c’est l’action humaine ou l’homme  », a-t-elle pointé du doigt accusateur.

Dieudonné Buanali

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