L’impact des services de recyclage et d’assainissement est loin d’être perceptible à Kinshasa. Pendant ce temps, certains Kinois continuent à jeter les déchets dans les caniveaux et cours d’eau. De quoi contribuer chaque jour qui passe à la dégradation de l’environnement.
« Particulièrement en cette période où Kinshasa s’attend à recevoir plus de pluies, de nombreux caniveaux sont bouchés par de déchets ménagers, sachets et bouteilles plastiques, déversés le plus souvent par les riverains. Les cours d’eau et rivières se retrouvent eux aussi envahis par les mêmes déchets. Ceci représente un vrai danger pour l’environnement et traduit un aveu d’impuissance des autorités à assainir la ville », note pour sa part environnementaliste Luc Lutala.
« Il y a manifestement un problème non seulement avec la ville province de Kinshasa, le ministère de l’environnement mais aussi la politique gouvernementale », a-t-il indiqué.
Aussi a-t-il ajouté: «il faut se rendre en évidence que,les interventions des sociétés de recyclage n’ont pas eu d’effet escomptés parce qu’on ne peut pas réussir le recyclage et échouer dans l’assainissement.»
Comme conséquences, a-t-il fait savoir, il y aura dégradation de l’environnement total. Et pour illustrer cela, il invite les congolais à imaginer des tuyaux de la regideso bloqués par ces déchets, cela va impacter sur la distribution d’eau et sa qualité. Mais aussi, des rivières ou cours pollués vont déverser de l’eau de moins bonne qualité dans le fleuve.
Pour rappel, en 2021, un décret du gouverneur de la ville de Kinshasa avait pourtant interdit la commercialisation de sachets. La même année Gentiy Ngombila avait lancé le projet « Kintoko », entendez par là « Kinshasa la belle. »
Ce projet consistait à acheter auprès des Kinois les bouteilles plastiques pour recyclage.
3 ans après ces mesures, leur impact sur la ville se fait encore attendre.
Francine Mukeba
