Politique

Investi Président National du LGD : Matata Ponyo : ‘’ Aucun pays au monde ne s’est développé avec la mauvaise gouvernance et l’inaction ‘’.

‘’ Le leadership, la bonne gouvernance et le progrès des nations ‘’. C’est un thème qu’il affectionne beaucoup depuis de longues années, avant et après son passage sur l’avenue Roi Baudouin. Il est devenu pour lui, au-delà de la passion, son credo. ‘’ L’homme à la cravatte rouge ‘’, comme l’appellent affectueusement ses contemporains, s’en est inspiré pour tirer le nom de son parti politique dénommé ‘’ Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD) ‘’. A l’occasion de la cérémonie de clôture du congrès de cette nouvelle formation politique, le lundi 03 mai 2022, à Kinshasa, suivie de sa sortie officielle un jour après, Augustin Matata Ponyo est revenu longuement non seulement sur le choix de ce nom qui résume tout un projet de société mais aussi sur la voie à suivre pour sortir le Congo de la pauvreté. ‘’ Je me suis (…) rendu à l’évidence qu’il n’existe qu’un seul chemin qui mène à la prospérité des nations. Il s’agit de celui du leadership et de la bonne gouvernance ‘’, a déclaré d’entrée de jeu l’ancien Premier ministre de la République Démocratique du Congo. Avant d’ajouter : ‘’ Les pays pauvres sont victimes d’un déficit de leadership et de gouvernance caractérisé qui ne leur laisse aucune chance de se développer un jour. Par contre, tout indique que c’est grâce au leadership et à une gouvernance de qualité que les économies occidentales et orientales se sont développées jusqu’à pouvoir dominer le monde tel que nous le constatons aujourd’hui. C’est aussi grâce au même binôme leadership-gouvernance que certains pays pauvres se sont détachés ou sont en train de se soustraire de l’emprise de la pauvreté pour rejoindre la famille des économies émergentes avant de rattraper le cercle restreint et prisé des pays développés ‘’. Mais qu’est-ce ui empêche la RDC a emprunté la voie du progrès ? Selon le Président National du LGD, rien n’empêche la RDC de prendre aussi ce chemin glorieux, mais combien difficile. Il a cité pour preuve le fait que la RDC a réalisé les meilleures performances économiques et sociales de son histoire depuis 1960 au cours de la période 2012-2016, pendant qu’il était Premier ministre, grâce principalement à un leadership et une gouvernance de qualité.

En effet, la RDC a gagné en 2014 onze points dans le classement de l’indice du développement humain publié par le PNUD. C’était la première fois dans l’histoire de cette institution spécialisée des Nations unies qu’un pays réalisait, en une seule année, un tel saut qualitatif de ses indicateurs socio-économiques. Une performance d’autant plus appréciée qu’elle l’a été sans appui d’un programme économique du Fonds monétaire international (FMI) et sans aide budgétaire, ni de la Banque mondiale (BM), ni de la Banque africaine de développement (BAD), encore moins d’un partenaire bilatéral. C’est pour dire que tout est possible avec un leadership et une gouvernance de qualité.

Voilà pourquoi, au terme de ses fonctions de Premier ministre en 2016, Matata Ponyo Mapon s’est investi dans le domaine de la recherche scientifique pour examiner à fond la relation qui existerait entre le leadership et le développement, car le progrès des hommes et des nations procède essentiellement de la qualité du leadership et de la gouvernance qui impacte positivement le rendement des autres facteurs classiques comme le travail, le capital et la technologie. Les membres fondateurs du LGD qui ont donc été bien inspirés, espèrent que cette initiative historique va s’étendre dans l’ensemble du continent africain. A la demande générale des congressistes, Augustin Matata Ponyo a été désigné, en plus d’être membre fondateur, Président national du LGD pour plusieurs raisons.

L’heureux promu est convaincu que la RDC a besoin de (d’) : 1) Un Vrai parti politique dont l’objectif principal est, bien entendu, de conquérir le pouvoir mais au bénéfice de la population et non des caciques du parti et des courtisans de son leader ; Un parti devant convaincre les congolais qu’un parti politique n’est pas une institution familiale à but lucratif (Que c’est plutôt un outil politique qui, une fois au pouvoir, travaille pour l’amélioration du bien-être de l’ensemble de la population) ; Un parti dont le mode de gestion des affaires publiques devra être caractérisé par un leadership fort et une gouvernance exemplaire capables de justifier et crédibiliser la conquête et la gestion du pouvoir ; Un parti capable d’attirer les meilleurs de ses filles et de ses fils du point de vue de la compétence et de l’éthique, au lieu d’être le foisonnement de tous les intellectuels véreux, de rejetons courageux et bons parleurs de la société ; Un parti capable de rassembler les congolais de toutes les 26 provinces et de toutes les 450 tribus pour devenir un ciment de l’unité nationale ; Un parti capable de recréer la confiance et la crédibilité en l’homme politique congolais considéré le plus souvent comme un démagogue, menteur, voleur, corrompu, jouisseur, profiteur, inconstant, transhumant et dribbleur, et enfin ; Un parti devant être considéré comme une structure solide, efficace et efficiente, capable de rassembler les congolais autour d’une philosophie ou d’une idéologie commune et devant résister à l’usure du temps au profit de la prospérité de son pays et de son peuple, de générations en générations.

Très heureux d’en devenir le premier Président National et conscient de la lourde charge qui est la sienne, le leader du LGD n’a pas caché sa joie. ‘’ J’accepte d’être membre fondateur et Président National de notre parti parce que la situation socio-économique du pays est catastrophique et requiert un traitement de choc, capable de changer totalement le paradigme de sa gestion tant politique qu’économique et sociale ‘’.

Profitant de l’occasion ainsi offerte, le PN Matata Ponyo a rapellé à l’assistance les années glorieuses de la RDC, un pays qui, en 1960, était devant plusieurs pays africains et qui devait être une économie émergente, mais qui se trouve aujourd’hui parmi les derniers du continent ; un pays qui, par comparaison était presque sur un même pied que la Corée du Sud, mais qui est classé aujourd’hui comme l’un des pays les plus pauvres du monde (L’indice du développement humain 2021 situe la RDC à la 175ème place sur un total de 189 pays alors que la Corée du Sud occupe la 30ème place de ce même classement) ; un pays dont les exportations agricoles représentaient près de 30% de ses exportations globales en 1960, mais qui n’en exporte plus que moins de 1% actuellement ; un pays qui vit désormais des importations des produits agricoles qui lui coûtent annuellement près de 2 milliards USD (Alors que presque tous les produits importés peuvent être produits sur le sol de nos ancêtres) ; un pays qui importe les poissons chinchards alors que les poissons meurent de vieillesse dans ses fleuves et lacs très poissonneux ; un pays où la mauvaise gouvernance est prépondérante et place la RDC parmi les pays les plus corrompus au monde.

Dans le classement de Transparancy international 2021, par exemple, la RDC occupe la 169ème place sur un total de 180 pays alors que d’autres pays africains ayant compris l’importance capitale et incontournable de la bonne gouvernance se situent à un niveau honorable. Tels sont les cas de l’Ile Maurice et du Botswana qui occupent respectivement la 49ème et 55ème  place.

Avant de clore son speech qui restera gravé dans les annales du LGD, Matata Ponyo a fait savoir que ce tableau sombre décrit ci-haut nécessite une bonne gouvernance et des réformes d’envergure, car aucun pays au monde ne s’est développé avec la mauvaise gouvernance et l’inaction. Les fondateurs de LGD l’ont compris et veulent passer à l’action au profit de l’ensemble de la population. L’une des raisons qui l’on poussé à briguer le poste du PN du LGD est sans nul doute la situation sécuritaire qui prévaut à l’Est du pays.

‘’ Une centaine des groupes armés opérant principalement dans les Nord et Sud-Kivu, l’Ituri et le Tanganyika y sèment la terreur. Des tueries de masse de la population civile sont commises depuis plusieurs dizaines d’années. Des exactions auprès de paisibles citoyens sont régulièrement opérées. Des pillages systématiques de ressources naturelles sont planifiés et exécutés. Des violences sexuelles sont parfois utilisées comme arme de guerre sur nos sœurs, nos mamans, voire des enfants mineurs qui finissent par perdre le sens de la vie. Des déplacements massifs de nos concitoyens à la recherche de la paix et de la sécurité sont observés régulièrement ‘’, a dénoncé le Premier ministre honoraire.

Cette situation, a dit Mapon, procède fondamentalement d’une malédiction de leadership et de gouvernance qu’il faut absolument exorciser. Car, aucun développement économique inclusif ne peut être envisagé de manière durable sans la paix et la sécurité dans l’ensemble du pays.

Au terme de ce congrès de trois jours, Matata Ponyo a pris la ferme résolution de s’investir à fond, lui et son parti, dans la recherche de solutions devant résoudre définitivement cette question de l’insécurité à l’Est du pays

Le choix porté sur le géniteur de l’Université Mapon, une silicone valley construit dans la ville de Kindu, au Maniema, à l’Est du pays, est un appel au devoir et au sacrifice citoyens face au destin de tout un peuple. Il en a mesuré à l’instant le sens élevé de l’honneur porté sur lui et la gravité de la décision qu’il venait de prendre au regard des attentes grandioses de tous les congolais de voir un jour leur pays être remis sur la trajectoire de la prospérité.

Bref, Matata Ponyo a accepté avec modestie cette lourde responsabilité parce qu’il a un rêve, un rêve comme celui de Patrice Emery Lumumba, de voir au centre du continent africain une puissance économique au service des congolais, des africains et du monde. Ce rêve est possible, car le potentiel en ressources naturelles et humaines qui leur a été légué par Dieu est incommensurable.

A l’en croire, c’est bien ce rêve qui permettra aux congolais de tirer profit de leurs ressources minières, de leurs terres arables, du gaz méthane du lac Kivu, des eaux du fleuve Congo, des rivières et des lacs, des parcs animaliers naturels, de la forêt équatoriale et du site d’Inga capable d’électrifier non seulement la RDC, mais l’ensemble du continent africain. Ce rêve comme celui de Mobutu Sese Seko Kuku Ngwendu Wazabanga de voir au centre du continent une puissance militaire capable de sécuriser l’ensemble de la RDC et de contribuer à la sécurité de toute la sous-région de l’Afrique centrale et du continent, est aussi possible parce la RDC dispose des femmes et des hommes capables de hauts faits d’arme, à l’instar des feux généraux Mahele Lioko Bokungu et Mamadou Moustafa Ndala. Rappelez-nous qu’au cours des années 70 et 80, l’armée la plus forte de l’Afrique centrale était sans conteste celle de la RDC.

Ce rêve est comparable à celui du soldat du peuple M’zee Laurent Désiré Kabila de voir au centre du continent un pays démocratique totalement en paix et uni dans les limites de ses frontières de 1885, avec l’ensemble des provinces cimentées par les liens du nationalisme et du patriotisme de notre peuple. Ce rêve a été aussi celui de son successeur Joseph Kabila Kabange, dont la dextérité politique sur fond d’une humilité remarquable a permis de réunifier le pays jadis émietté en quatre parties. Enfin, ce rêve est aussi comme celui d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, de voir au centre du continent un Etat de droit, où les droits fondamentaux des citoyens sont protégés et où la justice est rendue de manière équitable.

Ce rêve est comparable à celui de Nelson Mandela Madiba et de Martin Luther King, celui de voir l’homme noir retrouver son honneur et sa dignité comme les autres citoyens du monde de toute autre race. Ce rêve est celui de mettre fin à une nouvelle forme de colonisation et de ségrégation, cette fois économique, qui s’est installée après l’indépendance, celle de l’exploitation de l’homme noir par son propre frère noir au pouvoir. Une exploitation honteuse de la majorité de noirs par une minorité de noirs au pouvoir se croyant plus rusée et intelligente.

‘’ Enfin, j’accepte d’être candidat parce que j’ai un rêve comme celui de tous les congolais comme vous, de voir la RDC devenir une économie émergente comme la Corée du Sud qui était au même niveau que la RDC en 1960. Ce rêve est aussi possible parce que les performances économiques exceptionnelles réalisées par la RDC entre 2012 et 2016, alors que j’étais premier ministre, ont fait rêver les congolais de voir la RDC devenir une économie émergente en 2030. Les congolais y ont cru fermement. Le monde y a cru aussi. Voilà pourquoi j’avais été invité à travers le monde pour parler de l’émergence de la RDC. Ce rêve d’émergence, qui depuis lors, a disparu comme un serpent de mer, peut être rétabli avec un leadership et une gouvernance de qualité ‘’, foi de Matata Ponyo qui pense que le LGD, son parti, peut contribuer à son rétablissement. Et c’est possible.

Ce rêve de grandeur, pour qu’il devienne une réalité, doit être porté par un parti politique, qui a une vision claire et des objectifs précis et ayant pour mission de mobiliser l’ensemble du peuple pour son destin commun et glorieux fondé sur l’accomplissement total de chaque individu. Ce rêve de grandeur se veut être celui du changement, voire de la rupture. Changement du paradigme sociétal congolais actuel qui porte les germes du sous-développement et qui ne peut maintenir le pays que dans la pauvreté.

Le LGD, par sa philosophie, son idéologie et son engagement, travaillera, de l’avis de son PrésidentNational, pour l’émergence au sein de la population congolaise, d’une nouvelle culture de vie fondée sur des valeurs en lieu et place des anti-valeurs qui emprisonnent la RDC dans la pauvreté.

Dieudonné Buanali

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