Deux ans et dix mois après l’instauration de l’état de siège, le dialogue du «retour de la paix et de la restauration de l’autorité de l’Etat» se s’est ouvert, hier jeudi 25 avril, à Bunia, capitale de la province de l’Ituri, entre ituriens. Un processus qui suscite un grand espoir pour favoriser la cohésion sociale, l’unité nationale et le développement de la province. Lancé officiellement par le Vice-Premier Ministre, Ministre de la défense nationale et anciens combattants, Jean-Pierre Bemba, ce dialogue vise le retour de la paix dans cette province en proie aux violences des groupes armés et forces négatives qui sèment la terreur et la désolation. Il va se poursuivre ce vendredi 26 avril 2024.
C’est en présence des représentants des groupes armés, des communautés locales et du comité provincial de sécurité que s’est déroulée la cérémonie du lancement de ce dialogue. Le Lieutenant-général Johnny Luboya, gouverneur militaire, a d’entrée de jeu circonscrit le cadre de ces assises et l’a qualifié d’historique, car c’est pour la première fois que les groupes armés et les communautés ituriennes se retrouvent ensemble pour évoquer les sources des problèmes qui rongent la province de l’Ituri devant le vice-premier ministre en charge de la défense.
Pendant plus de 4 heures, le patron de la défense nationale a recueilli les points de vue des uns et des autres au cours de cette activité. Dans la foulée, les participants ont révélé tour à tour les faits qui selon eux attisent le feu en Ituri. Il s’agit notamment des problèmes liés aux limites administratifs pour les uns, les problèmes de l’exploitation de l’or ou encore la manipulation des populations pour les autres.
Pour rappel, les groupes armés avaient signé le cessez-le-feu le vendredi 19 avril dernier. Un acte qui a salué et encouragé par le VPM à la défense Jean-Pierre Bemba. Avec un ton ferme, il avait déclaré que « nous voulons voir l’Ituri être pacifié. De gré ou de force, il faut rétablir la paix ».
Dans le même ordre d’idées, en sejour en Ituri, des ambassadeurs des pays membres de l’Union européenne, des membres de la Cour pénale internationale et du Fonds au profit des victimes ont déclaré, jeudi 25 avril à Bunia que les auteurs des crimes qui se commettent en RDC ne resteront pas impunis. Ils l’ont dit à l’issue de leur visite de 72 heures dans cette contrée du pays. « Les crimes qui continuent d’être commis ne resterons pas impunis et que leurs auteurs répondront de leurs actes devant les instances judiciaires ».
Djodjo Mulamba