Economie

RDC – Secteur minier : L’électricité, un frein à la relance de la SAKIMA de l’ère Fidèle Babala

Monsieur Matelot Kamwena Kanana a été nommé, le mardi 15 novembre, par le chef de l’État Félix Tshisekedi, Président du Conseil d’administration de la société aurifère du Kivu – Maniema (SAKIMA). Quant à la cheville ouvrière du Mouvement pour la Libération du Congo (MLC, parti cher au sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo), Fidèle Babala, celui-ci a été élevé au rang de Directeur général de cette société aurifère publique. Il sera secondé dans cette lourde tâche par Théodore Mbwema, nommé Directeur général adjoint. Les Députés nationaux Chrispin Bindule et Daniel Mbau parmi les membres du Conseil d’administration. Le nouveau DG et toute son équipe devront se mettre vite au travail juste après la cérémonie de remise et reprise qui interviendra après la notification du ministre ayant en charge le Portefeuille, la princesse Adèle Kayinda car, l’heure est grave à la SAKIMA, une société de la filière cupro-cobaltifère et tannifère.

En effet, dans le cadre des réformes économiques initiées par le Gouvernement dont la réforme des entreprises du portefeuille de l’Etat, ce dernier entend faire jouer au secteur privé le rôle de moteur de la croissance de l’économie nationale. Aussi, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a décidé de restructurer la SAKIMA dans le but de développer ses activités, ce, à travers des joint-ventures à conclure avec des opérateurs privés du secteur pour l’exploitation de 27 périmètres miniers sur 44. Ces périmètres situés aux environs de Kalima, Punia, Ona, Lulingu, Nzovu, et Obaye sont répartis en trois (3) lots. Mais malheureusement, l’électricité constitue un véritable frein à la relance de cette importante entreprise du portefeuille de l’État.

Au moment où nous couchons ces quelques lignes, il se pose un sérieux pour l’acheminement des matériels de la centrale de Ruchurukuru qui trainent à Kinshasa et à Matadi. Selon des sources concordantes, la centrale hydroélectrique d’Ambwe à Kailo est sous l’eau depuis le mois de février, à la suite des pluies diluviennes ayant emporté les digues. Celle de Ruchurukuru à Kalina ne fonctionne qu’avec un seul alternateur au lieu de trois. La quasi-arrêt des deux centrales a un impact en matière d’énergie pour la relance de cette entreprise dont la gestion a été confiée à compatriote du grand Équateur . Suffisamment endommagées, ces deux centrales requièrent vraiment l’appui de l’État et de tous les partenaires pour sa réhabilitation.

La centrale de Rutchurukuru qui alimente la ville de Kindu en énergie électrique fonctionne avec un seul alternateur sur trois. Deux sont endommagés depuis des lustres à cause de la foudre et pour lesquels il y a eu des matériels achetés par la République. Ces matériels se trouveraient encore à Kinshasa et à Matadi. Le Gouvernement de la République est invité à solder certains frais afin que ces matériels arrivent à Kalima. Quant à la centrale d’Ambwe, elle connait souvent des dommages importants à la suite de la crue des eaux. Le regard est tourné vers le nouveau comité Babala, le Gouvernement et d’autres partenaires intéressés pour la réhabilitation des machines de cette centrale.

Située dans les deux Kivu et au Maniema, la Société Aurifère du Kivu et du Maniema « SAKIMA » est une société anonyme de droit congolais dont la République Démocratique du Congo est le principal actionnaire avec 99% d’actions. Depuis le 13 septembre 2012, les nouveaux actionnaires sont au nombre de six (6) aux côtés de l’Etat. Il s’agit de : GECAMINES SA (Générale des Mines et Carrières), SODIMICO SA (Société pour le Développement Industriel et Minier du Congo), SNCC SA (Société Nationale des Chemins de Fer du Congo, COMINIERE SARL (Congolaise d’Exploitation Minière), SCIM SARL (Société Congolaise d’Investissements Miniers) et CEEC (Centre d’Expertise, d’Evaluation et de Certification des substances minérales précieuses et semi-précieuses).

Dieudonné Buanali

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