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Rentrée parlementaire : Une session décisive

Les députés et sénateurs vont reprendre le chemin du parlement ce mercredi 15 mars. Cette rentrée s’annonce décisive et même chaude. Le parlement est attendu dans le débat autour du processus électoral, son financement, son cheminement à bon port. Il y a donc cette question qui s’ajoute aux dossiers économiques, c’est à dire liés à la vie économique du pays et au train de vie des institutions qui pose question, surtout lorsque le pouvoir d’achat des Congolais se dégrade. Il y a aussi et surtout la question sécuritaire avec deux grands foyers de tension : l’Est du Congo et l’Ouest avec la province de Maï Ndombe qui, avec des tueurs de l’ombre qui refont surface, reprend les allures d’une province chaotique et ajoute une note lugubre à un écheveau sécuritaire qui se forme, que personne ne maîtrise, ni ne comprend.

La session ordinaire va planter le décor des manœuvres politiciennes. Les élections sont un horizon pas lointain, mais techniquement, l’échéance électorale peut s’éloigner au vu des éléments divers qui se présentent doucement comme une évidence. Les différents attelages pour envisager un futur proche vont se jouer aussi au parlement, avec l’Assemblée nationale comme plaque tournante d’une éventuelle configuration au cas où…

Le fait est que dans un sens comme dans un autre, le parlement et surtout l’Assemblée nationale, devrait jouer pleinement le rôle d’arbitre. Pour le financement du processus, l’Assemblée nationale devra avoir un œil sur l’accès par la CENI des ressources financières pour assurer la continuité sans heurts du processus. Chacun a vu le président de la commission électorale nationale indépendante se plaindre d’un financement qui n’arrive pas.
Actuellement, les paroles des acteurs des institutions laissent planer un doute. L’idée d’un glissement s’installent chez certains. Alors, un glissement après celle de 2016 qui avait occasionné des morts? l’Assemblée nationale ne devra pas échapper à ce débat.

Quid de la coopération militaire ?

La sécurité et les questions militaires occuperont le débat à l’Assemblée nationale. Les députés ne devraient pas mettre des gants pour évoquer le volet guerre à l’Est et la coopération avec les pays de l’Est. Pas sûr que les élus fassent dans la politique de la subtilité chère aux membres de l’exécutif. Le débat risque d’être cru et les députés pourraient sonner le glas de la présence des forces d’Afrique de l’Est dans le Kivu. Dans le grand Kivu où les ADF ont repris avec des massacres des masses, malgré l’opération conjointe entre l’armée congolaise et celle de l’Ouganda ; dans l’Est de la RDC où le M 23 nargue les oukases de cessez-le-feu et où certaines personnalités sont soupçonnées de tremper dans le complot avec les groupes armés… l’Assemblée nationale ouvrira le débat et cela risque de faire mouche.

Patrick Ilunga

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