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Rumeurs sur le trafic d’organes humains à Kinshasa : La RDC n’a pas d’infrastructures appropriées, HJ hospitals ne transplante pas !

Elles sont d’actualité, ces folles et affreuses rumeurs sur le trafic d’organes humains à Kinshasa, grâce aux opérations illicites de Kidnapping qui ont pris de l’ampleur dans la ville. Dans ces rumeurs, il y a des langues qui tiennent à faire croire à qui veut les entendre que la structure sanitaire HJ Hospitals serait impliquée dans ce marché, qui du reste est illicit, considérant le système légal congolais, en installant des laboratoires pour acquérir les organismes humains moyennant des billets de banque.

Pour tordre le cou à tous ces bruits non fondés sur HJ hospitals qui se veut une entité sanitaire respectueuse des textes legaux en vigueur en République démocratique du Congo (RDC), l’un de ses responsables a donné un démenti à Geopolis Hebdo pour dire que globalement, le Congo-Kinshasa n’a ni les moyens matériels, ni les moyens humains, pour procéder à ces genres d’activités.

Il fait observer d’abord qu’au plan légal, il n’y a pas de Loi qui statue sur la question de la transplantation d’organes au pays. « Si une telle chose n’est pas encore admise dans notre système légal. Je pense que si un médecin le pratique, il sera interpellé et condamné par ses pairs. La loi au Congo est muette, ne dit rien, n’institue pas la question de la transplantation d’organes, » laisse-t-il entendre.
En suite, fait-il savoir, il y a aussi des soucis sur le plan de la pratique médicale. Il faut indiquer que le receveur, c’est à dire la personne malade, doit être éligible à la transplantation.
Il y a également le fait que le receveur d’organe ne doit pas être porteur d’une pathologie lourde susceptible de mettre en difficulté le greffon. Il doit être mentalement saint pour ne pas compromettre l’adhésion au traitement anti-rejet qui est un gage de la survie du greffon. Quant au donneur, il devra subir des analyse de laboratoire et d’imagerie en vue de déceler s’il y a compatibilité. Donc quand on prélève un organe sur le corps de quelqu’un qui accepte de donner, il est soumis préalablement à plusieurs examens médicaux pour assurer qu’il y a compatibilité entre le donneur et le receveur. Ces examens portent notamment sur le rein, le coeur, les analyses virales (chercher si il y a un virus), le groupe sanguin. « ll y a des gens qui demeurent en attente pendant 4 ans, pour que le processus soit entamé pour eux, » précise-t-il. Selon ce cadre de HJ Hospitals, ces pratiques existent en Afrique, mais souvent pour des raisons fétichistes.

Au Gouvernement de fixer aussi l’opinion

Autour de la même rumeur qui fait tabac à Kinshasa, le Gouvernement de la République n’a cessé de démonter l’impossibilité de la réalisation de ces opérations au Congo. Le dernier à le faire c’est le Vice-Ministre de la Santé publique, Prévention, Serge Olene Obe A Nzem qui, dans un Briefing presse co-animé avec le Vice-Premier Ministre de l’intérieur, Sécurité et affaires Coutumieres, Peter Kazadi et Le Ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya.

A en croire le Vice-Ministre Serge Olene, des gens parlent des choses qu’ils ne comprennent pas. « La transplantation d’un organe demande une infrastructure. Non seulement il faut avoir des infrastructures, il faut avoir des gens expérimentés pour prélever l’organe mais aussi des conditions de conservation et de transport. En suite il faut savoir que ces organes qui sont prélevés ont une durée de vie qui est très très limitée, » dit-il.

Ainsi, ce membre du Gouvernement Sama 2 s’est lancé dans une activité pédagogique, pour démontrer par exemple que « quand on retire un coeur, il ne peut survivre que de 3 à 4h. Quand on retire un foi, il ne peut survivre en dehors du coeur que pour 6h. Quand on retire un poumon c’est 06 et 08h. Le rein 1 à 2 jours. Mais ça ne suffit pas, pour retirer un organe, ce sont des chirurgiens et des équipes entraînés, et ça prend pas moins de 12h. Au moment où on retire l’organe on doit le transplanter directement, sinon ça ne sert à rien, ça ne va pas survivre» a-t-il fait savoir en sus.

Ces considérations techniques rendent cette opération irréaliste et irréalisable dans le contexte de la RDC, car celà requiert aussi des technologies et laboratoires très poussés. ll y également « ce qu’on appelle la compatibilité HLA, c’est une protéine au niveau de globules blancs. Mais pour faire ce teste là, on ne peut pas le faire à Kinshasa. On ne peut pas se permettre de prendre un organe comme on va s’acheter du pain et en suite le mettre sur quelqu’un de manière désinvolte.»

Au delà d’une approche technique, sur le terrain il faut noter qu’au niveau du ministère de la Santé en RDC, aucune notification y relative n’a été faite. Donc rien n’a été signalé pour ce faire. Les mêmes déclarations sont faites au niveau de la Police nationale congolaise ville de Kinshasa, qui indique que jusqu’à ce jour, aucune preuve de trafic d’organes humains n’a été signalée. D’où l’appel lancé à tout détenteur des éléments probants a faire des dénonciations au service de sécurité.

Pour les autorités congolaises qui admettent d’ailleurs l’existence du phénomène Kidnapping, le dernier procès en flagrance contre les Kidnappeurs faisant foi, tous ces bruits alimentant le sentiment d’insécurité procèdent d’une machination. En claire, il y a une volonté de semer la terreur dans le pays, à l’approche des scrutins de 2023 mais aussi et surtout, à l’approche des 9es jeux de la Francophonie qui se tiendront du 28 juillet au 06 août 2023 à Kinshasa la Capitale de la RDC.

Fiston Oleko

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