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Sommet de Paris : 80 ans de pacte financier déséquilibré, Lula Da Silva crache du feu sur les institutions de Bretton Woods

En 1944, les ministres des Finances des pays vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale se réunirent à Bretton Woods (Etats-Unis), où ils tracerent les grandes lignes de la reconstruction et des politiques économiques et financières de l’après-guerre. Pour en assurer la mise en œuvre, deux organismes vont voir le jour : la Banque Mondiale, ou Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) et le Fonds Monétaire International (FMI). Quatre-vingt (80) ans après, ce pacte financier a été jugé déséquilibré. De plus en plus des voix s’élèvent pour réclamer, mieux exiger un nouveau pacte financier plus équilibré. C’est le cas notamment de l’actuel chef de l’État brésilien. Cette question qui taraude les esprits a été au cœur du dernier sommet de Paris.

En effet, le sommet pour un nouveau pacte financier mondial tenu, du 23 au 24 juin derniers, à Paris, capitale de la République française, a réuni une quarantaine des Chefs d’Etat et des gouvernements venus du cinq continents. Objectif visé ? Construire un partenariat financier plus équilibré entre les pays du Nord et ceux du Sud. Des assises qui se sont inscrites dans un contexte international marqué par les répercussions des multiples crises climatiques, énergétiques, sanitaires et économiques des effets collatéraux de l’invasion russe de l’Ukraine, notamment dans les pays vulnérables.

Prenant la parole du haut de la tribune de ce sommet, le Président Brésilien, Lula Da Silva (Ndlr : Luiz Inácio Lula da Silva, souvent appelé  » Lula  » ou  » Lula da Silva  », est un homme d’État brésilien, né le 27 octobre 1945 à Caetés. Figure historique du Parti des travailleurs, il est président de la république fédérative du Brésil de 2003 à 2011 et depuis 2023), a indiqué que les pays riches doivent payer pour leurs dommages historiques causés à l’environnement. Il a aussi épinglé quelques inégalités qui caractérisent, aujourd’hui, les institutions de Bretton Woods à l’instar, de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds monétaire International, créés après la deuxième guerre mondiale mais jusque-là ne répondent plus aux aspirations du monde actuel.

 » Il est admissible que dans une réunion qui réunit les présidents dont les Chefs d’Etat qu’on ne puisse pas parler d’irrégularités des salaires, races, sexes, de l’éducation et surtout, dans le domaine de la santé. Donc, cette question doit être évoquée et doit être prioritaire que les questions du changement climatique. Ici, on doit clairement parler, les institutions de Bretton Woods après la deuxième guerre mondiale et surtout qu’elles ne fonctionnent plus et ne répondent plus aux aspirations ni aux intérêts de la société  » a indiqué le Président Brésilien, Lula da Silva.

Les propos de Lula Da Sylva sont aussi bénéfiques pour la RDC dans ce domaine

Présent à ce sommet, le Président de la République Zambienne, Hakainde Hichilema, a réussi à obtenir la restructuration de la dette de son pays. Il a par ailleurs indiqué que les changements climatiques imposent des nouvelles obligations au moins privilégiés et avant d’appeler les pays pollueurs à accélérer le processus de décaissement afin d’atténuer les effets du changement climatique pour le bénéfice de toute planète bleue.

 » Lorsque les pays ne croissent pas économiquement alors qu’on ne peut pas attendre qu’une personne pauvre assume un fardeau supplémentaire. C’est déjà un constat nécessaire et essentiel de pouvoir orienter nos échanges vers la voie du développement  », a-t-il demandé.

La République Démocratique du Congo (RDC) a participé également à ce sommet par l’entremise de son Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, qui a représenté le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Le Commandant des Warriors a indiqué que son pays offre plusieurs opportunités en tant que pays-solution sur les questions climatiques mais aussi et surtout, il a lancé un appel à plus d’investissements en RDC notamment, dans le secteur énergétique pour concrétiser le projet grand Inga. Le Chef du Gouvernement a vanté par ailleurs, la position de pays-solution qu’occupe la RDC sur les questions liées à la lutte contre le changement climatique.

 » Nous disons que la RDC est un pays-solution sur la question du changement climatique. La RDC possède 62% des forêts du bassin du Congo qu’elle partage avec les autres pays. A côté de cela, le Congo-Kinshasa a des tourbières et les mangroves  », a révélé le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde.
Mais que gagne exactement le Congo-Kinshasa avec toutes ses 62% des forêts vierges qui composent le bassin du Congo ? Question à valeur de grume !

Dieudonné Buanali

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